[RSS] Twitter Youtube Page Facebook de la TC Articles traduits en castillan Articles traduits en anglais Articles traduits en allemand Articles traduits en portugais

Newsletter

Ailleurs sur le Web [RSS]

Lire plus...

Twitter

La culture mise à mort

Par Comité ATIPIC (23 février 2018)
Tweeter Facebook

Publié dans l'hebdomadaire du NPA, L'Anticapitaliste n°417 daté du 15 février 2018

Lundi 15 janvier avait lieu la première réunion du Conseil national des professions du spectacle (CNPS) du mandat de la nouvelle ministre de la Culture. Cette réunion avait lieu dans un contexte d’annonces gouvernementales qui ont de quoi inquiéter. 

Les 10 milliards d’économies prévus sur le budget de l’État ne se feront certainement pas en finançant la culture ! En novembre, le Monde a rendu publics les premiers documents de travail de CAP 22, dans lesquels c’est la mise à mort de la culture qui est annoncée : personne ne sera épargné.

Spectacle vivant

Pour le spectacle vivant, un guichet unique devrait centraliser les demandes de subventions, alors qu’il était possible jusqu’à présent de demander des subventions à plusieurs échelles : municipale, départementale, régionale (via les DRAC que le gouvernement veut faire disparaître) ou nationale. Cette politique, censée en finir avec un saupoudrage souvent dénoncé à juste titre, qui fait que beaucoup de compagnies touchent un tout petit peu mais aucune suffisamment pour ses besoins réels, va en réalité renforcer une esthétique officielle et accroître la mise en concurrence entre les projets. Le projet cible aussi les structures nationales (Opéra de Paris, Philharmonie de Paris…) et compte, à l’occasion des renégociations des conventions collectives, faire d’énormes économies sur le dos des salariéEs (fusion des orchestres, fin des régimes spéciaux de retraites, polyvalence des emplois, etc.).

Audiovisuel public

L’audiovisuel public n’est bien sûr pas en reste : diminution des programmes, fermeture des bureaux régionaux, fusion de chaînes (France 3/France Bleu), baisse des subventions, mutualisation de l’information nationale et internationale… Tout est bon à prendre pour faire baisser l’enveloppe de 8 milliards que le secteur coûte chaque année à l’État.

Archives

Le projet prévoit une ingérence dans la gestion des archives, avec une limitation de l’archivage aux « archives essentielles » et une « rationalisation » de la gestion des archives au niveau des régions et départements : regroupements des services à compétence nationale (archives nationales, archives de l’outre-mer, archives du travail) ; développement de l’e-archivation et mutualisation de la BNF, de l’INA et du CNC. Tout cela pose la question, à terme, de la disparition de l’INA créé en 1974 par la réforme de l’audiovisuel, et qui est chargé des archives audiovisuelles, du soutien à la création audiovisuelle et de la formation professionnelle.

Cinéma

Le cinéma n’est pas épargné : développement de l’offre numérique, regroupements et industrialisation de l’économie du cinéma dans une visée de compétition internationale, avec un enjeu d’« efficience des aides publiques » pour attirer sur le territoire des activités « à forte valeur ajoutée ». Il serait question de supprimer les postes de spécialistes du cinéma dans les DRAC.

Dire non à la ministre

Voilà le contenu du plan que prévoit le gouvernement pour la culture : une attaque sans précédent contre le service public ! C’est dans ce contexte que s’est réuni le Conseil national des professions du spectacle en janvier. La CGT spectacle avait appelé à une mobilisation pendant que la réunion se tenait. Nous étions une petite centaine à nous rassembler devant… une guillotine : c’est ce que les projets du ministère concernant la culture nous ont inspiré ! La délégation CGT spectacle est vite sortie du ministère. Après avoir entendu le discours de la ministre, en guerre contre la « ségrégation culturelle » et qui a multiplié les formules creuses, les camarades ont posé les questions qu’ils avaient à poser, parmi lesquelles : quid des conséquences des ordonnances sur notre métier ? Le ministère est-il prêt à démentir le contenu du document CAP 22 ? Est-il prêt à ignorer les injonctions de Bercy à faire des économies ? La ministre a été incapable de répondre : la langue de bois ne suffisait plus, ses conseillers lui tendaient des dossiers qu’elle n’arrivait pas à lire. Les camarades ont tout simplement quitté les lieux pour rejoindre le rassemblement, après avoir symboliquement déchiré le document CAP 22. C’est par la mobilisation que nous empêcherons cette guillotine de fonctionner. Non à la mise à mort de la culture !

Télécharger au format pdf

Ces articles pourraient vous intéresser :

Agriculture

Le mouvement des agriculteurs/trices à un tournant. Une seule solution : l’auto-organisation contre la direction des grands propriétaires et des capitalistes de la FNSEA !

En moins de 10 jours, le puissant mouvement de colère des agriculteurs/trices a réussi à contraindre Attal à annoncer une série de mesure immédiates pour tenter d’éteindre le risque d’incendie généralisé. Initié d’abord par une base d’agriculteurs/trices regroupé.e.s notamment dans la « coordination rurale », le mouvement a rapidement été tiraillé entre deux pôles : l’un radical, avec des actions visant directement l’État, les flux et les grands groupes de l’alimentation et l’autre qui s’est posé comme « raisonnable » et « constructif » incarné et dirigé par la FNSEA, le plus gros syndicat agricole de France.

  Lire la suite...

Télécharger en pdf Tweeter Facebook

Culture

Andromaque ou la victoire d’une résistante à l’oppression

L’Andromaque de Racine est une pièce très politique. C’est ce qu’a bien compris Stéphane Braunschweig qui en propose une version remarquable, avec d’excellent-e-s comédien-ne-s, au théâtre de l’Odéon à Paris (16 novembre-22 décembre). Alors qu’elle est présentée généralement comme une grande tragédie d’amour (« Oreste aime Hermione qui aime Pyrrhus qui aime Andromaque qui aime Hector, qui est mort »), le metteur en scène voit là une manière de « déconnecter la situation affective des personnages de leur contexte historico-mythologique : la fin de la guerre de Troie avec toutes ses atrocités et ses conséquences ».

  Lire la suite...

Télécharger en pdf Tweeter Facebook

Culture en lutte

Aux Molières, les Gilets Jaunes intermittent•e•s chômeur•e•s précaires s’invitent

Communiqué lu le 13 mai aux Molières par les gilets jaunes intermittent•e•s chômeur•e•s précaires

Aujourd'hui lundi 13 mai 2019, en cette 31e Nuit des Molières, nous, intermittent.e.s, chômeur.e.s, précaires, gilets jaunes, syndiqué.e.s ou non, avons quelque chose à vous dire :

Comme on n'a pas reçu nos invitations, on s'est dit qu'il y avait erreur, alors on est allé.e.s se renseigner sur place, tirer cette histoire au clair...

Lire la suite...

Télécharger en pdf Tweeter Facebook