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    La lutte des salariés chez Ikea Roissy-en-France

    Par Etienne Ernst (17 février 2010)
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    Des militants de la Tendance CLAIRE du NPA se sont rendus dimanche 14 février au magasin d’Ikea Roissy-en-France pour soutenir les grévistes. Ce magasin est l’un des plus anciens d’Ikea en France. Cinq cent salariés environ y travaillent. À cause de la grève, le magasin souffre de la réduction du stock de marchandises. Si la grève s’étendait aux dépôts du groupe, il serait probablement impossible d’ouvrir les magasins.

    Il n’y avait pas beaucoup de grévistes parce que la journée est payée double (ce qui permet de soulager un peu les travailleurs qui font grève depuis une semaine) et que généralement le week-end il y a beaucoup d’étudiants qui y travaillent à temps partiel, ce qui affaiblit leurs possibilités de faire grève car financièrement cela est trop pénalisant pour eux. Ainsi, on a pu discuter avec des non-grévistes qui exprimaient cette contrainte économique qui les dissuadait de se joindre à la grève. En outre, un travailleur à mi-temps, non-gréviste, nous a dit que pour lui la lutte des salariés d’Ikea pour les salaires lui semblait un peu en « décalage » par rapport à la situation sociale du pays : alors que des travailleurs luttent pour conserver leur emploi, « ici on demande des augmentations de salaires ». Cela témoigne d’une certaine peur du chômage, qui s’exprime à travers un discours qui tend à se contenter du « moindre mal ». Cependant, ce salarié semblait assez conscient de l’exploitation accrue depuis le début de la crise. Il nous a dit par exemple, qu’en raison du non renouvellement des CDD et des intérimaires, ils avaient vu leur charge de travail se multiplier par deux et que si l’accent était davantage mis sur les conditions de travail, il serait peut-être en grève. Pourtant, tous les non-grévistes que nous avons rencontrés se disaient tout à fait solidaires de leurs collègues grévistes.

    On a aussi appris que la grève est très suivie parmi les caissières, les agents du dépôt, et le personnel de ventes et manutention en bas du magasin. Elle est en revanche beaucoup moins suivie par les employés des ventes à l’étage. Selon les responsables syndicaux, que l’on a rencontrés après, cela est dû « aux conditions de travail différentes ».

    Nous avons rencontré les grévistes qui étaient réunis devant une sortie du magasin. La première chose qui sautait aux yeux, c’est que la plupart des grévistes étaient des jeunes d’entre 20 et 30 ans.

    Ils avaient un discours assez combatif et ils nous disaient comprendre les collègues qui ne faisaient pas grève : c’est pour tout le monde très difficile financièrement et personnellement de faire grève. Puis un délégué de FO, majoritaire sur ce site, nous a expliqué que leur revendication d’augmentation salariale représentait environ 2,5 millions d’euros à l’année, bien moins que ce que la grève a déjà coûté au groupe (environ 5 millions d’euros). Cela montre bien que nous sommes face à un conflit qui a un fond clairement politique : si les salariés d’Ikea gagnent aujourd’hui, cela peut ouvrir une nouvelle phase dans la lutte de classes en France, d’autant plus qu’il s’agit d’une lutte offensive.

    Nous leurs avons proposé de faire une caisse de grève là où on est présent (universités, lieux de travail, etc.). Ils ont très bien reçu cette idée car financièrement la grève commence à peser.

    Quant à l’attitude des clients par rapport à la grève, nous avons écouté et vu des gens manifester leur solidarité. Beaucoup disaient : « ils sont en grève… ils ont raison » !

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