[RSS] Twitter Youtube Page Facebook de la TC Articles traduits en castillan Articles traduits en anglais Articles traduits en allemand Articles traduits en portugais

Agenda militant

    Newsletter

    Ailleurs sur le Web [RSS]

    Lire plus...

    Twitter

    Colère rouge: Petits boulots = grande exploitation. Quand l’humanité s’arrête aux portes de l’entreprise...

    Par Alexandre Laville (16 octobre 2011)
    Tweeter Facebook

    Article tiré du vécu d'un travailleur précaire

    Depuis de nombreuses années déjà, les travailleurs les plus fragiles ont recours aux dits « petits boulot » ou « Mac Job » de courte durée. Mais ce terme d'apparence sympathique (petit boulot = peu de boulot ?) cache la pire et la plus vile exploitation.

    Il y a des secteurs clé et des contrats clé pour les « petits boulots » : les travaux saisonniers, le bâtiment, les contrat intérim dans l'industrie en font partie.

    Sous couvert d'être de courte durée, ces contrats abusent de la vulnérabilité des ouvriers pour accentuer de manière ultra violente les cadences

    Pour parler franchement : on ne s'appartient plus, on est transformé en esclave des temps modernes, passant de mains en mains. Les conditions de travail y sont souvent extrêmes ; il faut être disponible jours et nuits.

    Les travaux de manutentions dignes du moyen âge ont pour résultat d"abîmer les corps, d'épuiser moralement et physiquement.

    Lorsque les capacités physiques du travailleur s'amenuisent, son contrat est rompu et il est rejeté du monde du travail… Il aura fait son temps.

    Le discours dominant dit : « Mais tu travailles, ne te plains pas, d'autres voudraient bien ta place. » Pas un mot sur les conditions de travail… pour ceux qui ont la « chance » de pouvoir travailler !

    Combien de blessés ? Combien de mutilés ? D’hommes et de femmes atteints de maladies liées au travail ? Mais chut ! Ne ternissons pas la valeur travail, la croissance.

    L"exploitation des plus précaires est un des méfaits les plus violents et obscènes du capitalisme. Elle n'émeut pas grand-monde et les réformistes de tout poil ne s'en soucient guère : pas rentable d'un point de vue électoral ! Pour eux, le pouvoir du patron dans son entreprise est une donnée qu'il n'est même pas imaginable de remettre en question.

    Pour chaque article de consommation produit, il y a de la sueur, des larmes et parfois du sang. Mais la loi du silence règne. La démocratie s'arrête aux portails des entreprises. Circulez, y’a rien a voir  !

    Par ailleurs, les travailleurs éprouvent les plus grande difficultés à en parler. Cela est lié à leur précarité, à la crainte de perdre le peu qu'ils ont. C' est la jungle capitaliste. Le salaire de la peur. Bon nombre d'entre eux le disent : « Je suis piégé, je n'ai pas le choix ; si je me plains trop bruyamment, c "est la porte. » Il ne reste plus qu’à tenir bon et à serrer les dents.

    C’est un drame quotidien qui s'explique par l'abandon de tout un pan du prolétariat. Par l'absence de syndicat sur place. Par l'abandon de la lutte de classe par les directions syndicales, qui ne s' occupent guère de ces travailleurs (souvent jeunes) sacrifiés sur l'autel du capital. Une vie faite de chômage et d’aliénation, que la gauche institutionnelle ignore et donc accepte.

    Télécharger au format pdf

    Ces articles pourraient vous intéresser :

    Lutte de classes

    Soutien à la grève chez Keolis ! Stop à la privatisation des transports en commun !

    Depuis le 12 septembre, les conducteurs/trices de bus sont en grève illimitée au dépôt de Montesson. Il s’agit d’une grève ultra-majoritaire qui regroupe plus de 90% des conducteurs/trices et qui paralyse les lignes de bus dépendant de ce dépôt. Leurs revendications portent sur leurs conditions de travail dégradées depuis la privatisation de leur dépôt de bus au profit de l’entreprise multinationale Keolis. Cette dégradation impacte aussi les usager-e-s, avec notamment du matériel roulant en mauvais état et une mise sous pression du personnel qui augmente les risques d’accident (voir tract ci-dessous). Face à des patrons qui refusent d’entendre les revendications légitimes, la grève constitue la meilleure manière de défendre les intérêts du personnel et des usagèr-e-s.


      Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook

    Retraites

    Après le succès du 19 janvier, préparer la reconductible partout où c’est possible et imposer aux directions syndicales l’appel à la grève générale

    La journée de grèves et de manifestations du 19 janvier a été un incontestable succès. Même le gouvernement a été obligé de le reconnaître. D’après les chiffres du ministère de l’Intérieur, les marches ont réuni 1,12 million de manifestant-e-s partout en France. L’intersyndicale annonce quant à elle 2 millions. Jamais, au cours des dernières décennies, une première journée de mobilisation n’avait réussi à réunir autant de monde. Les chiffres sont à la hauteur du mouvement contre la réforme des retraites de 2010, qui a culminé à 1,23 million de manifestant-e-s selon le ministère – mais c’était le sommet du mouvement, et non la première journée.
      Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook