Agenda militant
Ailleurs sur le Web
- Mélenchon - Rafah : le temps de la honte (10/05)
- Boris Kagarlitsky : Encore une fois sur Lénine (10/05)
- Le Trinity College de Dublin décide de se séparer de ses investissements dans les entreprises israéliennes (10/05)
- Un journaliste de Révolution Permanente convoqué par la police anti-terroriste : stop à l’acharnement ! (10/05)
- “Palestine libre, de la mer au Jourdain", l’histoire d’un slogan et de sa criminalisation (10/05)
- Rebelles ! L’histoire secrète des "maos" de la Gauche prolétarienne et les suites (10/05)
- "Ecole mondiale du communisme" de la Tendance marxiste internationale (09/05)
- "L’avenir d’Israël me rend pessimiste" avec Shlomo Sand (09/05)
- RÉVOLUTION DES ŒILLETS : LES 50 ANS (09/05)
- Contre les procédures-bâillon envers les délégués syndicaux : solidarité avec Siham Touazi (08/05)
- Clémence Guetté ce jeudi matin sur France Inter (08/05)
- Artus : Pourquoi nous ne croyons pas à un recul de l’inflation dans la zone euro (08/05)
- Taxer les loyers imputés : vers l’équité fiscale ? (08/05)
- EN FRANCE, LA MISE À MORT DE LA LIBERTÉ D’EXPRESSION (08/05)
- Marx et la question des machines (07/05)
- Podcast : L’hégémonie et la révolution, Gramsci penseur du politique (07/05)
- Gaza : du déni à l’occultation. Retour sur un entretien du Monde avec Eva Illouz et Derek Penslar (07/05)
- Etre juif et de gauche dans la France d’aujourd’hui (07/05)
- NPA - L’Anticapitaliste : votons pour la liste de l’Union populaire conduite par Manon Aubry (07/05)
- “Le moindre mal, c’est toujours le mal” : Mélenchon répond à “Philosophie magazine” sur Arendt (06/05)
- Des droits de l’homme aux prud’hommes - La chanson de GieDré (06/05)
- Dérive antisémite sur les campus, ou malaise sioniste face à la solidarité avec la Palestine ? (05/05)
- Rima Hassan face au chien de garde Duhamel sur BFM (05/05)
- Djamil Le Shlag démissionne en direct de France Inter (05/05)
- Claude Serfati : "L’impérialisme, c’est l’interaction du Capital et de l’Etat !" (05/05)
Liens
- Notre page FaceBook
- Site du NPA
- Démosphère (Paris, IdF)
- Site anti-k.org
- Le blog de Jean-marc B
- CGT Goodyear
- Démocratie Révolutionnaire
- Fraction l'Étincelle
- Anticapitalisme & Révolution
- Révolution Permanente (courant CCR)
- Alternative Communiste Révolutionnaire (site gelé)
- Ex-Groupe CRI
- Librairie «la Brèche»
- Secteur jeune du NPA
- Marxiste.org
- Wiki Rouge, pour la formation communiste révolutionnaire
Nucléaire : Montebourg le menteur
(Article paru dans Tout est à nous du 6 septembre 2012)
Beaucoup avaient cru dans l’engagement contenu dans l’accord EÉLV-PS de réduire la part du nucléaire de 75 % à 50 % ; ils n’avaient hélas pas bien compté : Fessenheim fermé et l’EPR construit, ça ne faisait que 0,8 % de nucléaire en moins.
Mais ils espéraient... puisqu’il y avait – paraît-il – des dirigeants socialistes un peu plus écolos que les autres ! Comme ce Montebourg, par exemple, qui avait déclaré avant de devenir ministre que : « oser la question du nucléaire, c’est aussi briser le tabou d’une énergie bon marché. Coût du risque, de la construction des centrales, de leur démantèlement, de la gestion des déchets doivent être pris en compte. Il faut donc hisser notre société par-dessus l’horizon du nucléaire et envisager la suite car le nucléaire est dépassable ».
Las…à peine trois mois sont passés et le même Montebourg, soutenu par Valls, Bartolone, et autres caciques de l’atome, considère maintenant que « le nucléaire est une filière d’avenir » et « qu’on a besoin d’une énergie bon marché » ! Et il juge bon de justifier son alignement sur les positions du lobby nucléaire par « l’augmentation continue de la consommation des ménages et industrielle ». Argument aussi rétrograde que stupide au moment où le peuple japonais, touché dans sa chair, vient de prouver que l’on peut, sans revenir à la bougie, réaliser des économies énergétiques spectaculaires (-15 % en moins d’un an).
Les masques sont donc tombés : si Montebourg se recyclait en éolienne, il ferait fureur par grand vent ! Il en rajoute dans le mensonge sur BFM TV en déclarant que « depuis la décision de Mme Merkel de sortir du nucléaire, tous les pays voisins de l’Allemagne construisent des réacteurs nucléaires. » La réalité est que sur neuf pays voisins de l’Allemagne, huit n’ont aucun réacteur en construction, le neuvième étant la France !
Il est cependant un point sur lequel la girouette Montebourg a vu juste, « le nucléaire nous engage bien pour l’éternité. » L’accumulation totalement irresponsable des déchets-poisons que nul au monde ne sait solutionner et l’abominable projet de leur enfouissement à Bure en Meuse engagent bien en effet les générations sur des milliers d’années. Est-ce de cet avenir-là que nous parle Montebourg ?
Quant aux représentants d’EÉLV qui font mine de tomber des nues, à la suite des déclarations de Montebourg et Valls, ils sont juste hypocrites : en votant la confiance, ils ont cautionné un gouvernement productiviste et pronucléaire dont la logique politique implacable est celle du capitalisme prédateur et de sa branche atomique puissante.
Une fois de plus, les poncifs éculés tels que « Ne pas rester seul pour peser », « S’allier pour ne pas se cantonner dans la dénonciation stérile » ou « Mettre les mains dans le cambouis » vont devenir de vrais vecteurs de désillusions démobilisatrices pour les militantEs sincères. C’est ce qu’illustre superbement la présence des écologistes au sein d’un gouvernement qui n’a rien à envier à la droite sur le plan de l’environnement.
Et toutes les pétitions, référendums ou autres tentatives de recomposition gouvernementales au sein des institutions actuelles ne feront que désespérer encore plus par leur impuissance.
Une seule solution, toujours la même : le rassemblement de toutes les forces militantes en un collectif de résistance écologique, contre le capitalisme, en lien avec le mouvement social et avec pour programme, outre l’arrêt du nucléaire et sa sortie en moins de dix ans comme le propose le NPA, l’expropriation de tous les groupes de l’énergie, et la création d’un véritable monopole public énergétique sous le contrôle des travailleurEs et de la population.