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    Étendre et faire converger les luttes pour l’affrontement central avec le gouvernement, défendre un programme révolutionnaire!

    Par Pauline Mériot (14 janvier 2013)
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    Hollande-Ayrault-Valls : l"aggravation des attaques, c'est maintenant !

    Pour répondre aux exigences de la bourgeoisie française (patronat, actionnaires), Hollande annonce dans son « pacte de compétitivité » 20 milliards de baisse d'impôts pour les entreprises, ainsi qu'une hausse de la TVA et d'autres mesures augmentant le contrôle des patrons sur la formation ou réduisant les droits du travail (voir article http://tendanceclaire.npa.free.fr/article.php?id=428). Pour la Sécurité sociale, entre augmenter les recettes et limiter ses dépenses, le choix a été vite fait : les exonérations patronales vont continuer pendant que les travailleurs/ses devront serrer la ceinture (voir article http://tendanceclaire.npa.free.fr/article.php?id=415).

    Le gouvernement a par ailleurs ouvert une concertation pour une réforme du marché du travail. Elles rassemblent depuis plusieurs semaines représentants des syndicats et des organisations patronales. C'est un démantèlement pur et simple du code du travail que le Medef réclame : disparition à terme du CDI, remise en question des conventions collectives, facilitation des licenciements économiques. CGT, FO et FSU appellent du bout des lèvres à « informer et mobiliser les salariés » comme avec leur « rassemblement » du 10 janvier devant le siège du Medef, mais sans se donner le moins de monde des moyens de mobiliser réellement.

    Ces négociations s'inscrivent dans le cadre de la crise, où le gouvernement demande à chacun (en fait surtout aux travailleurs/ses !) de faire un effort pour le « rétablissement de la compétitivité ». Derrière ce terme, il faut en fait entendre « rétablissement du taux de profit », c'est-à-dire augmentation de l'exploitation. Les travailleurs/ses n'ont aucun intérêt commun avec le patronat. Les dirigeants syndicaux ne devraient pas accepter de s'asseoir à une même table que les représentants du Medef pour discuter de remises en cause majeures de nos acquis !

    Enfin, loin d’avoir changé d’attitude à l’égard des étrangers, la police du gouvernement Hollande-Valls continue de les harceler, refuse de régulariser et expulse les sans-papiers. Cette politique de répression touche également les militantes et militants, notamment à Notre-Dame-des-Landes, et des syndicalistes (postiers du 92…).

    Démantèlement du code du travail, attaques contre les étrangers, répression accrue : la politique que mène Hollande est dans la continuité et même pire que celle qu'avait menée Sarkozy. Mais malgré tous ses efforts pour aider le patronat, n'hésitant pas à revenir sur le peu de promesses qu'il avait faites durant sa campagne (comme l"engagement à ne pas augmenter la TVA...), la France continue à s’enfoncer dans la crise, avec la multiplication des licenciements et suppressions d’emplois et une stagnation qui frise la récession pure et simple. Hollande va devoir pousser ses attaques encore plus loin pour satisfaire les intérêts de la bourgeoisie. Or la popularité du gouvernement a déjà beaucoup chuté, et les quelques illusions qui planaient autour d'un gouvernement « de gauche » se sont vite dissoutes. On peut donc espérer que les travailleurs/ses et les jeunes résisteront de plus en plus et en se radicalisant…

    Soutenir les luttes, pour leur convergence !

    C"est pourquoi nous devons apporter tout notre soutien aux luttes en cours, qu'il s'agisse des travailleurs/ses de Virgin, qui tentent de résister à l'annonce de leur licenciement, de la lutte héroïque des sans-papiers en grève de la faim depuis fin novembre à Lille ou de toutes les luttes qui se multiplient en réponse aux annonces de licenciements (PSA, Sanofi, Arcelor etc.). Nous devons être présent-e-s dans les rassemblements de soutien qui ont lieu et à l"initiative de meetings qui popularisent ces luttes, pour aider à leur convergence. Là encore les directions syndicales refusent d"offrir des perspectives à ces luttes. On se souvient de la journée du 9 octobre qui avait été une relative réussite, rassemblant 90 000 travailleurs/ses en lutte de l’industrie dans les manifestations et plusieurs milliers plus radicaux devant le salon de l’auto (1). Mais les directions syndicales refusent de faire de ce type de dates le début d'une mobilisation d'ensemble contre les licenciements. Si aujourd'hui elles dépensaient moins d'énergie à être de bons « partenaires sociaux », elles pourraient mettre leurs efforts au service des luttes. À son échelle, le NPA doit combiner un travail d'interpellation de ces directions, exigeant leur rupture avec le gouvernement et la décision de mobiliser contre lui, avec l"impulsion sans attendre d'initiatives concrètes permettant des jonctions entre les luttes, en s’appuyant sur les équipes syndicales combatives. Il faut s’appuyer notamment sur l’appel à une manifestation nationale des Sanofi au siège de l’entreprise à Paris (jeudi 17 janvier à 10h) et l’appel au rassemblement devant le ministère du travail lancé conjoitement par l’embryon de coordination des travailleurs/ses de Goodyear, Licenci’Elles, Fort Blanquefort et Fralib (mardi 22 janvier devant le ministère du travail).

    Nous soutenons toutes les luttes contre les projets capitalistes et les mesures du gouvernement. À Notre Dame des Landes, la mobilisation contre l’« Ayraultport » a pris une dimension nationale, accentuant le discrédit du gouvernement, tout en témoignant de la puissance mobilisatrice des questions écologiques. Les milliers d’habitant-e-s et de jeunes qui combattent sur place malgré la répression, avec une solidarité large dans tout le pays et la mise sur pied de comités de soutien, montrent que la destruction de planète au nom du « progrès » capitaliste ne pourra plus se faire impunément ! Il est indispensable de lutter là aussi pour la mise en commun de toutes les luttes, leur convergence dans l’affrontement central avec le gouvernement.

    Le 13 janvier, des milliers de manifestants risquent d'être présents contre l'ouverture au mariage et à l'adoption pour toutes et tous. Face à cette offensive réactionnaire, l'inter-LGBTI appelle a une mobilisation d'ampleur le 27 janvier. C'est un enjeu central que d'être nombreux/ses à cette manifestation. Même sur l’égalité des droits, le gouvernement louvoie et essaie d’en faire le moins possible. Par exemple, il n’est pas prévu à ce stade dans le projet de loi que les couples lesbiens aient accès à la procréation médicalement assistée (PMA). Et plus généralement, il est hors de question de laisser les réactionnaires manifester sans montrer que nous sommes là pour défendre des principes démocratiques et progressistes.

    Plus que jamais, il nous faut construire un NPA révolutionnaire !

    C"est dans ce contexte de discrédit du gouvernement permis par ces toutes premières luttes qu'a lieu le congrès du NPA. La classe ouvrière et les jeunes radicalisé-e-s ont plus que jamais besoin d'un parti qui porte à la fois un programme révolutionnaire et des initiatives concrètes. Le refus des dirigeant-e-s du Front de gauche de s"opposer réellement au gouvernement en fait des obstacles aux mobilisations. Le Front de gauche, avec ses amis des directions syndicales, fait et fera tout pour canaliser la colère, pour la faire entrer dans les canaux institutionnels et empêcher ainsi les travailleurs/ses et les jeunes de prendre leur destin en main. Les révolutionnaires doivent oser faire entendre leur voix, miser sur l’auto-organisation et la défense d’un programme transitoire axé sur l’objectif de la prise du pouvoir des travailleurs/ses. C'est le sens de notre combat politique (voir dossier congrès du NPA).


    1) http://tendanceclaire.npa.free.fr/article.php?id=417

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