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Continental et Sanofi: même combat !

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Lien publiée le 11 octobre 2014

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://npa2009.org/actualite/continental-et-sanofi-meme-combat

La semaine dernière, la justice a donné successivement raison aux ex-salariéEs de Continental et de Sanofi. La preuve qu’une action syndicale, qui combine lutte radicale et utilisation de toutes les ressources du droit, peut payer, même après plusieurs années.

La cour d’appel d’Amiens, saisie par Continental, a confirmé les jugements des prud’hommes de Compiègne, allouant à 680 ex-salariéEs des dommages et intérêts compris entre 7 000 et 100 000 euros en fonction de leur ancienneté. L’absence de motif économique, déjà mis en lumière par la justice administrative qui avait annulé le licenciement des représentantEs du personnel dont Xavier Mathieu, est confirmée, tout comme le rôle de la maison mère allemande, Continental AG. Il faut espérer que cette dernière n’ait pas l’impudence de poursuivre la procédure, de sorte que les travailleurs, dont une minorité a depuis retrouvé un emploi, puissent enfin se construire un futur.
Saisie par six salariéEs de Sanofi ainsi que la fédération CGT de la chimie, la cour administrative d’appel de Versailles a annulé la validation par la Direccte du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) en raison de l’absence d’accord majoritaire de ce dernier. Une bonne nouvelle pour les travailleurs licenciés qui vont pouvoir eux-aussi saisir les prud’hommes pour demander réparation, mais aussi pour le personnel encore en poste, victime d’une surcharge de travail car il convient d’aller au bout de la logique de ce jugement : revenir à l’effectif présent avant les licenciements sur les différents sites impactés.

Des victoires au goût amer
Pour autant, l’usine Continental de Clairoix (60) a fermé, et la direction de Sanofi n’a pas attendu les résultats des décisions de justice pour prononcer les licenciements, ce qui fait obstacle à toute réintégration. C’est d’autant plus rageant qu’il en sera probablement de même pour les Goodyear d’Amiens suite aux premiers refus par l’inspection du travail du licenciement de salariéEs protégés.
C’est bien un droit de veto des comités d’entreprise et des syndicats, un contrôle ouvrier sur la production et l’expropriation des entreprises qui licencient alors qu’elles font des profits, qu’il nous faut : seul un mouvement d’ensemble du monde du travail est à même de l’imposer.