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Syrie: les Kurdes refusent de combattre l’armée régulière

international Irak Syrie

Lien publiée le 13 octobre 2014

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://fr.ria.ru/world/20141013/202692327.html

Les Kurdes de Syrie ne combattront pas les forces fidèles au gouvernement de Damas malgré les demandes de la Turquie en ce sens, a déclaré le leader des Kurdes syriens Salih Muslim.

"Voulez-vous que nous combattions les troupes syriennes à votre place à Damas? Nous ne le ferons pas. Les Kurdes ne sont plus les soldats des autres", a indiqué M.Muslim dans une interview accordée au journal turc Hurriyet.

Selon lui, Ankara n'a pas besoin de lancer une opération terrestre pour aider les Kurdes à défendre la ville de Kobane (nord de la Syrie) face à l'offensive de l'Etat islamique.

"Si les autorités turques souhaitent nous aider, qu'elles nous livrent des armes antichar, et c'est tout. Une opération terrestre ne ferait qu'aggraver la situation", a expliqué M.Muslim.

Début octobre, les extrémistes de l'Etat islamique, équipés d'armes lourdes et de chars, ont lancé l'assaut sur la ville syrienne de Kobane, troisième ville du pays. Plus de 140.000 civils ont déjà fui la ville pour la Turquie voisine.

Le premier ministre turc Ahmet Davutoglu a déclaré qu'Ankara ne voulait pas que Kobane passe sous le contrôle de l'EI, et que la communauté internationale devait empêcher l'extermination des Kurdes dans la ville.

Dans le même temps, la Turquie refuse d'ouvrir un corridor pour la livraison d'armes à Kobane et ne compte pas lancer une opération terrestre.

L'ambiguïté de la Turquie en ce qui concerne la protection des Kurdes de Syrie s'explique notamment par la guérilla menée depuis 1984 sur le territoire turc par les combattants du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) aux revendications indépendantistes.

Mobilisés à l'appel du principal parti politique kurde de Turquie, des milliers de personnes sont descendues la semaine dernière dans les rues d'Istanbul, d'Ankara et des villes du sud-est à majorité kurde du pays pour dénoncer le refus d'Ankara de fournir une aide à Kobane.