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Point des luttes
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Notre camarade JO Hernandez nous communique :
Incontestablement les luttes ont pris de l'ampleur, demeure la question essentielle de leur coordination et de la construction du tous ensemble.
INFO LUTTES
Les travailleurs sociaux dans la rue à Paris
26 juin 2015 :
Au mot d’ordre « non au technicien du social interchangeable », plusieurs centaines de travailleurs sociaux (plus de 1.500 selon les organisateurs) ont défilé jeudi à Paris pour défendre la spécificité de leur métier, dont ils redoutent la « remise en cause avec le projet d’un diplôme unique », a constaté une journaliste de l’AFP.
L’ensemble des travailleurs sociaux – éducateurs spécialisés, assistants sociaux, conseillers en économie sociale et familiale, mais aussi aides à domicile, auxiliaires de vie scolaire… – étaient appelés à faire grève par une intersyndicale CGT, FA-FP (Autonomes), FO, FSU et Solidaires pour défendre leurs métiers et demander une revalorisation de leurs salaires.
Dans un concert de slogans et sifflets, le cortège parti de Bir Hakeim, près de la Tour Eiffel, a rejoint à Montparnasse un rassemblement des travailleurs du secteur sanitaire CGT-FO-SUD. Les deux cortèges, soit plus de 3.000 manifestants selon les organisateurs, sont ensuite allés ensemble manifester devant le ministère de la Santé, avenue Duquesne (VIIe).
« Oui à la spécificité de nos métiers, non au technicien du social interchangeable », avertit une banderole. Etienne, éducateur spécialisé de la région parisienne, explique craindre « une remise en cause des métiers avec le projet d’un diplôme unique ».
Par ricochet, il redoute aussi « une remise en cause de la convention collective qui garantit un minimum de droits » car « si ces métiers n’existent plus, la convention non plus ».
Refondre les études en « un tronc commun » avec une spécialisation en toute fin, « on n’est pas d’accord », dit Nathalie, une éducatrice de jeunes enfants venue avec deux collègues de Bezons (Val d’Oise) « où toutes les crèches sont en grève ». « Moi je ne pourrais pas être éducateur spécialisé parce que ce n’est pas le même public », s’alarme sa collègue Isabelle.
Les deux femmes pointent le risque de devenir « interchangeables », « des pions ».
Brassard noir « travailleurs sociaux en colère » noué près de l’épaule, Isabelle, 39 ans, assistante sociale à Châtillon (Hauts-de-Seine), veut défendre les « spécificités » de son métier, mais aussi les « moyens » qu’elle a vu diminuer en 15 ans d’exercice. « Il deviendra de plus en plus compliqué de rencontrer une assistante sociale, donc derrière nos métiers, on défend aussi les populations défavorisées ».
Les manifestants avaient symboliquement choisi comme point de départ de leur manifestation l’immeuble où deux grandes fédérations patronales (FEGAPEI et Syneas) du secteur devaient acter jeudi leur fusion. Pour Alain Dru, coordinateur CGT, le risque est de voir « les deux fédérations se mettre d’accord sur un nouvel environnement conventionnel qui va forcément être en retrait » par rapport à la convention collective actuelle, signée en 1966.
Les travailleurs sociaux sont 1,7 million en France. La majeure partie d’entre eux sont employés, souvent à temps partiel, par des structures privées, qui travaillent majoritairement au service des collectivités territoriales.
Manifestation des salarié(e)s de la santé et de l’action sociale à Besançon
Ce 25 juin, comme partout en France, les salarié(e)s de la santé et de l’action sociale se sont mis en grève et sont descendus dans la rue à Besançon contre l’austérité, les suppressions de postes, le gel des salaires et les attaques contre les conventions collectives. Etaient présents des salariés du CHRU, du CHS Novillars, de l’ADDSEA, des Salins de Bregille, etc…
Angers : 400 manifestants contre « l’austérité » dans la santé
Courrier de l’Ouest, 25 juin 2015 :
Environ 400 personnes du secteur santé ont manifesté jeudi matin dans le centre-ville d’Angers, à l’appel des Fédérations syndicales de la santé et de l’action sociale de la CGT, FO et SUD.
Objectif de cette mobilisation nationale : dénoncer les « politiques d’austérité dans la santé, le social et le médico-social ».
À Angers, cette manifestation a relié la place Imbach à la préfecture, où une délégation devait être reçue.
Les Fédérations veulent dénoncer les conséquences du pacte de responsabilité et de solidarité, qui pèse sur le secteur de la santé.
Grève à La Halle à Compiègne
Pour le premier jour des soldes, les deux magasins de La Halle aux Vêtements de Compiègne était fermée pour cause de grève. Les salariées des magasins de Noyon et Senlis étaient aussi en grève. Les travailleuses luttent contre un plan de suppressions de 1300 emplois.
Castres : Grève à La Halle aux vêtements
25 juin 2015 :
publié par La Dépêche du Midi
Une partie des personnels du magasin de vêtements La Halle situé zone de Mélou à Castres était en grève hier après-midi pour s’associer au mouvement de grève national qui touchait une grande partie de l’enseigne en proie à d’importantes difficultés.
La chaîne de magasins en effet a entamé mi-avril un vaste plan social qui devrait à terme provoquer la fermeture de 197 magasins sur 607 et la suppression de 1599 emplois. Sabine Azéma travaille au magasin de Castres et elle est déléguée du personnel CFDT. Elle explique : «La Halle compte cinq magasins dans le Tarn et celui de Gaillac est concerné par le projet de fermeture. Nous sommes solidaires de tous ceux qui vont être touchés par les licenciements et nous nous sentons aussi directement concernés même si le magasin de Castres tient bon pour l’instant. En revanche, les propositions financières et les mesures sociales d’accompagnement qui sont proposées sont inacceptables.»
C’est donc pour taper fort que l’intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CGC …etc) a appelé à ce mouvement national dès le premier jour des soldes. Selon l’AFP, ce sont 150 magasins qui se sont retrouvés totalement fermés hier en raison du mouvement ce qui n’était pas le cas de celui de Castres puisqu’une partie seulement du personnel était gréviste.
Devant le magasin, sur le parking, les représentants castrais ont expliqué à leurs clients pourquoi ils étaient en grève et quelles étaient, selon eux, les raisons des difficultés du groupe : «Il y a plusieurs éléments qui ne sont pas forcément liés à la viabilité des magasins. Les dirigeants de la Halle ont fait de la spéculation LBO ce qui a considérablement endetté le groupe, ajoute Sabine Azéma. Par ailleurs, la stratégie du groupe Vivarte visant à abandonner l’habillement bon marché a été fatal pour certains magasins situés en périphérie. Nous ici à Castres, avec 8 salariés, nous n’avons pas été touchés mais dans les grandes métropoles, la perte de clientèle a été très importante.»
Auch : La Halle aux vêtements se met en grève
25 juin 2015 :
Publié par la Dépêche du Midi
Premiers jours de soldes et La Halle aux vêtements n’a d’autre choix que de se mettre en grève. Cette décision fait suite à l’annonce de la direction du groupe Vivarte – dont fait partie La Halle aux vêtements – d’un plan social ayant pour conséquence la fermeture de 197 magasins en France et la suppression de 1599 emplois.
La Halle aux vêtements d’Auch ainsi que celle de Fleurance ont décidé de suivre le mouvement de grève national qui a été décidé, malgré deux mois de négociations avec la direction. «On est tous concernés par ce plan. La direction nous traite de façon indécente, nous sommes face à un mur. Les dirigeants font preuve de beaucoup de mépris envers ses salariés, on paye la mauvaise stratégie du groupe» explique Hélène Heinrich, vendeuse à La Halle d’Auch.
À ce jour, la direction propose, en complément des indemnités légales, un forfait de 1 000 euros par salarié, quelle que soit son ancienneté.
Centre Hospitalier de Carcassonne : la tension monte entre personnels et direction
25 juin 2015 :
La tension est à ce point chez les personnels du centre hospitalier que les syndicats Force Ouvrière et CGT profiteront de la grève nationale, aujourd’hui, pour «dire l’exaspération qui est la nôtre», affirme Gilles Gadies (FO).
Mis en service il y a tout juste un an sur le plateau de Montredon, l’établissement hospitalier de l’ouest audois connaît une activité soutenue qui n’est pas sans poser de problèmes d’organisation du travail et de prise en charge des patients.
Ce sont encore une fois ces problématiques qui sont dénoncées par la CGT et FO. «Nous sommes opposés à la nouvelle maquette organisationnelle qui a abouti à une baisse des personnels soignants, déclare Gilles Gadies. Nous ne nous plaignons pas que l’activité est au rendez-vous, mais l’architecture horizontale de l’établissement impose un plus grand nombre de déplacements qui finissent par user les agents».
Les représentants syndicaux disent n’avoir pas réussi à se faire entendre, ils dénoncent un passage en force de la direction dans l’organisation du travail. «Nous sommes demandeurs d’un vrai dialogue social de qualité sur les problèmes qui préoccupent les personnels».
Hier, la tension est montée d’un cran supplémentaire à l’occasion d’un comité technique d’établissement. FO et CGT ont boycotté cette réunion. Les syndicats ont été destinataires d’une convocation pour l’après-midi, qui souligne le durcissement du dialogue social au centre hospitalier.
Montbéliard : Les salariées de la Halle ne veulent pas être bradées
25 juin 2015 :
Huit des dix salariés de l’enseigne, installée aux Pied des Gouttes, ont débrayé ce mercredi. Le magasin est resté fermé toute la journée. Du jamais vu, surtout pour un premier jour de soldes.
«C’est fermé ? Ben, dommage ! » Et la dame de tourner les talons, sans un regard pour le petit groupe, massé, en ce mercredi matin, 8 h 30, devant l’immense rideau de fer de La Halle. Un peu plus tôt – en ce premier jour des soldes d’été, le magasin était censé ouvrir exceptionnellement à 8 h – une autre cliente, venue en « repér – age » la veille, râlait de trouver portes closes. Pas vraiment dans l’empathie et la compassion, ces premières réactions ! Heureusement, qu’au fil de la journée (les salariés sont restés tout ce mercredi devant leur magasin clos), les petits mots des clients se sont faits plus chaleureux.
L’angoisse de l’avenir
« Vous savez, on ne fait pas ça de gaieté de cœur », souffle Marie-Ange. « Ça » ? À savoir débrayer le premier jour des soldes. À Montbéliard, où l’enseigne est installée depuis 1996 (avenue Chabaud-Latour puis, depuis 2012, au Pied des Gouttes), il s’agit d’une première. Au sein du magasin d’habillement – qui s’étend ici sur 1 000 m² -, les mouvements de grève sont de toute façon quasi inexistants. Mais là, dixit huit des dix employés du magasin (un neuvième est en maladie, le dixième, le directeur local, n’a pas cessé le travail), l’heure est grave.
Face à un fort recul des résultats de la Halle (620 points de vente dans toute la France), le groupe propriétaire, Vivarte (qui possède aussi Kookaï, André ou encore Défi Mode), a décidé de se repositionner en montant en gamme. Dans ce mouvement, elle a opté pour la fermeture pure et simple de certains magasins et pour « le redimensionnement » d’autres. En clair, un plan social, pas encore bouclé aujourd’hui, prévoit la suppression de 1 344 postes et la disparition de 174 magasins.
Celui de la Cité des Princes n’est, semble-t-il, pas concerné par une fermeture. Mais on a fait clairement comprendre aux salariés qu’il serait « dégraissé ». « Comme si nous étions en sureffectif ! », s’indigne Sabine, adjointe, qui travaille depuis 20 ans dans l’enseigne. « Ici, les affaires marchent très bien, le magasin est rentable. » La menace de réduction de l’équipe, les employés la vivent d’autant plus mal qu’en fin d’année dernière la Halle a fermé son magasin du centre-ville, rue de la Schliffe. A l’époque, il était question de renforcer ainsi l’implantation du peint de vente du Pied des Gouttes ! « Nous sommes vraiment des pions », soupire Conception, « transfuge » de la première boutique. « Et ce, alors qu’on aime notre travail et qu’on ne donne à fond. » Angoissés par les incertitudes entourant le plan social, basé sur des « départs volontaires », les employés, tous à temps partiel et tous payés à peine plus que le Smic, craignent d’être poussés vers la sortie avec des miettes. L’appel, la veille de la grève, à des intérimaires, pour, dixit la direction, « surcroît de travail » n’a fait qu’envenimer le climat, même s’ils n’ont pu au final, et comme le prévoit la loi, remplacer les grévistes.
Le mouvement est national ; l’intersyndicale CGT, CFE-CGC, CFTC, FO, Unsa et CFDT a appelé tous les salariés de l’enseigne à faire grève pour obtenir des « propositions décentes » de la direction sur les mesures d’accompagnement du plan social. Les syndicats annonçaient ce mercredi dans l’ensemble de l’Hexagone 150 magasins fermés.
Rejoints hier par quatre employés de la Halle d’Andelnans (90), elle aussi close (celle de Bessoncourt est à l’inverse restée ouverte), les salariés montbéliardais s’interrogeaient ce mercredi soir sur la suite à donner au mouvement. Contactée, la direction nationale de la Halle ne « communique pas magasins par magasins ». Elle assure cependant que les discussions sont en cours avec les partenaires sociaux et qu’elle a à cœur de redresser l’entreprise tout en préservant autant que faire se peut l’emploi.
La Halle en grève par solidarité à Niort
25 juin 2015 :
Pas si courant : c’est Christophe Guervenou, le directeur des deux magasins niortais La Halle et La Halle aux enfants, le porte-parole du piquet de grève. « En tant que directeur salarié, j’ai des devoirs et des droits, dit-il. Si je n’ai pas d’équipe, je n’ai pas de magasin. Il faut assumer. »
Hier matin, le responsable et ses treize collaboratrices ont cessé le travail avec un préavis de quatre jours. Si les deux sites niortaises de textiles de la zone Mendès-France ne sont pas menacés par les 174 suppressions de magasins et de quelque 1.500 emplois annoncés par le groupe Vivarte, détenu par un fonds de pension américain, les salariés ont spontanément suivi le mot d’ordre de grève lancé pour quatre jours par la CGT, comme dans 250 autres magasins du groupe.
Ici, pas de langue de bois : « Aujourd’hui, premier jour des soldes d’été, on leur a fait très mal en terme de chiffre d’affaires. Ils vont vite revenir à la table des négociations. » De fait les grévistes attendaient le retour, hier soir, des pourparlers au plan national afin de décider de la suite du mouvement localement. Finalement, faute d’avancées, le principe de la reconduction de la grève a été acté.
Châteauroux : Protestation à La Halle
25 juin 2015 :
Menacés par un projet de restructuration induisant la fermeture de près de 200 magasins et le licenciement de plus de 1.500 personnes, dont plusieurs dizaines dans l’Indre, les salariés de La Halle intensifient leurs mouvements de protestation.
Hier, une soixantaine de personnes se sont réunies sur le parking de la plateforme logistique basée à Montierchaume. Des croix blanches, symboles des emplois supprimés, ont été plantées sur le rond-point d’accès à la zone de La Malterie, où est basé le groupe. L’équipe de l’après-midi a rencontré le maire de Montierchaume et celui de Châteauroux, président de Châteauroux Métropole, Gil Avérous, qui les a assurés de son soutien. Ce dernier a relaté son entrevue récente avec Richard Simonin, PDG du groupe Vivarte et de La Halle. Les deux hommes sont restés en désaccord et aucune avancée significative n’a été possible.
En ce premier jour des soldes, les deux magasins du département, à Issoudun et Saint-Maur, sont toutefois restés ouverts, contrairement à cent cinquante autres en France. Des salariés devraient néanmoins être présents, cet après-midi, sur le parking de l’enseigne, à Cap Sud, pour distribuer des tracts aux clients. Et une grève devait débuter hier soir, à 21 h, à la plateforme logistique. Un déplacement à Paris pourrait également être organisé prochainement pour rencontrer Michel Sapin, ministre de l’Économie et des Finances.
Vallourec confirme la suppression de 550 postes mais veut éviter des licenciements secs
23/06/2015,
Le fabricant de tubes Vallourec a confirmé mardi la suppression de 550 postes en France aux salariés à l’occasion d’un comité d’entreprise européen à Lesquin (Nord), se disant « assez confiant » en sa capacité d’éviter des licenciements secs.
A la demande de quelque 250 salariés venus manifester devant les portes de l’hôtel Mercure de Lille-Lesquin, où se tenait la réunion, un représentant
de la direction est venu annoncer la nouvelle de vive voix vers midi. « Nous ferons tout pour ne pas avoir de licenciements secs. Et nous avons les moyens
de le faire« , a lancé Philippe Carlier, directeur Europe de Vallourec, qui s’est ensuite dit « assez confiant » sur ce point en se basant sur la pyramide des âges. « Sec ou mouillé, c’est pareil« , lui a répondu la foule, désabusée. Les réductions de postes s’inscrivent dans un plan social plus large en Europe de 1.500 suppressions.
Dans le nord de la France, berceau de l’usine –Vallourec faisant référence aux communes de Valenciennes, Louvroil et Recquignies– environ 170 postes seraient concernés sur le site d’Aulnoye-Aymeries et 50 pour la tuberie de Saint-Saulve. Le détail des suppressions devait être précisé mercredi lors d’un comité de groupe à Paris.
« Nous nous sommes donné deux ans pour faire ce projet; ça nous donne aussi le temps« , a souligné M. Carlier lors d’un point presse. « L’inquiétude est sur l’histoire de la pyramide des âges, on sait très bien sur les sites qu’à force d’avoir fait des PSE et des départs non remplacés la pyramide n’est plus ce qu’elle était« , estimait de son côté Bruno Kopczynski, élu CFDT (majoritaire) au CE.
Philippe Carlier a précisé qu’aucune tuberie ne serait fermée en Europe, et réitéré la volonté du groupe de trouver un partenaire pour l’aciérie de Saint-Saulve, qui compte 350 salariés. « Le marché des tubes est sur-capacitaire, nous n’avons plus de quoi alimenter l’aciérie de Saint-Saulve, par contre il existe d’autres marchés d’acier pour lequel le problème de surcapacité est moins important« , a expliqué le dirigeant, évoquant l’automobile, le bâtiment et la mécanique, dans le domaine des barres d’acier et non des tubes.
« Nous on est dans le flou, si on n’a pas de repreneur à la fin de l’année on est au chômage. C’est pas le moment pour Vallourec de nous lâcher, la situation en France en ce moment est désastreuse« , regrettait Nacim Bardi, représentant du syndicat CGT à l’aciérie de Saint-Saulve. Le syndicat s’est dit favorable à la grève. « On a toujours privilégié, et on continue, la discussion, mais le dialogue est très difficile (…) Aujourd’hui je pense que malheureusement on ne pourra pas échapper à un durcissement de la situation« , observait de son côté M. Kopczynski. La direction a également annoncé la confirmation du centre de recherche et développement à Aulnoye-Aymeries et un centre de services partagé pour les fonctions finance, comptabilité et achats « vraisemblablement dans la région nord », deux sites qui devraient créer quelques emplois.
Mediaco (Brest) : Les grutiers ont entamé une grève illimitée
23 juin 2015 :
Revaloriser les salaires et renouveler la direction de leur site : telles sont les deux principales revendications que veulent faire entendre les 12 salariés brestois de l’entreprise Mediaco, anciennement connue sous le nom de Pierre Services.
1 € de plus demandé sur le taux horaire
Installés depuis hier matin sur le port de commerce, au niveau du rond-point des Foulques, devant le site de cette entreprise de levage dont le siège se trouve à Marseille, ils annoncent être absolument « déterminés ». Ils ne reprendront le travail qu’une fois après « avoir été entendus » : « Cela fait plusieurs années que nous sollicitons la direction, à Marseille, en vain », souligne l’un des salariés grévistes.
« D’une part, il y a nos salaires, enchaîne-t-il. Nous demandons 1 € en plus sur notre taux horaire, qui se situe en moyenne à 10,50 €. D’autre part, nous avons un problème de responsable d’exploitation, ici, à Brest. La grande direction doit nous entendre aussi à ce propos. Cela ne peut plus durer. »
De fait, la semaine dernière, des représentants marseillais se sont rendus sur le site brestois, l’une des 66 agences dispatchées du territoire national. « Ils nous ont promis 1 % d’augmentation à partir de l’automne prochain, mais sans aucun engagement écrit de leur part, nous n’avons aucune certitude, précise un délégué du personnel. Pour nous, cela n’est pas acceptable. Nos confrères de Mediaco, à Nantes, ont obtenu une augmentation de salaire, en employant des méthodes fortes et après deux jours de grève. Faudra-t-il en arriver là ? ».
En attendant, leurs camions-grues sont restés au parking, empêchant la tenue de huit chantiers dans l’agglomération. Ces grutiers font de leur quotidien le levage d’objets lourds, des mâts de bateaux jusqu’aux statues ou aux charpentes des bâtiments.
Les services financiers de La Poste en colère, à Limoges
24 juin 2015 :
À l’appel d’une intersyndicale nationale, les services financiers de La Poste étaient en grève, mardi, à Limoges.
En cause, la mise en place du programme « Excello », qui selon les syndicats CFTC, CFDT, CGT, FO, SUD et UNSA, occasionnerait la perte de 25 % des emplois au niveau national. 80 postes seraient concernés à Limoges, où travaille actuellement, près d’un millier de personnes.
« Le but, explique Vincent Leroy (CGT), c’est de réduire la masse salariale de 80 à 60 %. Et tout cela, au détriment des usagers et des travailleurs. »
Cette journée d’action fait suite à deux mobilisations du mois d’avril et de mai. « On monte en puissance, se félicite Alain Guilhat (FO). Mais la direction nous dit que le projet n’est pas négociable. Il est où le dialogue social?? Les réorganisations se succèdent, ça touche à la santé des gens. On veut une amélioration des conditions de travail. »
D’autres réclament des embauches et une revalorisation salariale. « Il y a des gens qui n’ont pas vu leur fiche de paie changer depuis cinq ans, rappelle Frédéric Niguet (CFDT). On emploie aussi trop de CDD et d’intérim. C’est bien qu’il y a des besoins. »
Salaire de la peur chez SNOP à Etupes
22 juin 2015 :
Depuis ce lundi matin, une soixantaine de salariés de l’entreprise SNOP à Etupes est en grève illimitée pour réclamer une hausse des salaires.
Devant les portes de l’usine, le climat est détendu mais la détermination est là.
Après un mois de discussions et de négociations, les syndicats estiment que la direction ne va pas assez loin : alors que la CGT demande une augmentation de 4,5% des salaires, la direction de l’équipementier automobile, qui emploie 275 salariés, ne veut pas aller au delà de 1,5%.
Même chose pour la prime de participation, les syndicats demandent 1500 euros mais la direction propose dix fois moins.
« On ne peut pas accepter des broutilles »
Rachelle Dorcy est déléguée CGT du personnel de SNOP à Etupes. Elle estime que l’entreprise, qui a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaire de 709 millions d’euros, a les moyens d’augmenter les salariés de manière conséquente, sans compter le versement de 4 millions d’euros par an de dividendes aux actionnaires dans les trois ans à venir.
Pas question dans ces conditions de se contenter de broutilles.
Il y a deux ans, la question des salaires avait déjà mobilisé le personnel de SNOP à Etupes
En 2013, une grève avait déjà éclaté dans l’entreprise toujours à propos des salaires. Après 3 jours de blocage, les salariés avaient obtenu une quarantaine d’euros d’augmentation.
Mais cette fois, les grévistes ont bien l’intention de ne pas céder et de négocier au rabais, d’où cet appel à la grève illimitée. Reste à savoir si la mobilisation pourra durer dans le temps à quelques jours des vacances d’été.
A noter que ce mouvement de grève touche d’autres sites de SNOP en France, à Besançon, à Cousance dans le Jura, à Gacé dans l’Orne ou encore à Brioude en Haute-Loire.