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Des femmes de chambre du Park Hyatt Paris "fêtent" leur victoire

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Lien publiée le 30 septembre 2015

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

  PARIS, 29 sept 2015 (AFP) - Une soixantaine de femmes de chambre, gouvernantes et équipementiers travaillant au luxueux hôtel parisien Park Hyatt ont organisé mardi "la fashion week des pauvres" pour célébrer l'amélioration de leurs conditions, obtenue après une grève éclair vendredi.

      En moins de 24h, ces petites mains du Park Hyatt Paris-Vendôme, employées en sous-traitance, ont obtenu, entre autres, la majoration des jours fériés travaillés à 100%, un ticket restaurant à 7 euros (contre 4 euros) et la prise en charge à 100% de leur titre de transport.

      "Pour fêter ça, on fait la Fashion Week des pauvres", glousse une femme de chambre qui préfère taire son nom, en référence au célèbre rendez-vous biannuel de la mode à Paris, qui s'est ouvert mardi.

      "Je suis contente aujourd'hui", renchérit Jessica Gastou, 38 ans, femme de chambre au Park Hyatt depuis quinze ans. "On se donne à fond pour notre métier", justifie cette mère de quatre enfants.

      Au Park Hyatt Paris-Vendôme, 78 des 85 employés en sous-traitance sont syndiqués, explique Claude Levy, de la CGT des hôtels de prestige et économique (CGT-HPE), "ce qui explique nos succès", selon lui.

      Ces mêmes employés ont déjà fait parler d'eux en organisant en 2013 et 2014, au moment de la Fashion Week, des grèves leur permettant d'obtenir une prime équivalent à un 13e mois et une importante hausse de salaire (400 euros en moyenne).

      Contactée par l'AFP, la direction de Luxe et Tradition, le sous-traitant, n'était pas disponible dans l'immédiat. 

      La situation des employés en sous-traitance au Park Hyatt Paris-Vendôme est désormais jugée "bonne" par la majorité d'entre eux : "A l'hôtel, on nous respecte plus", affirme Sarah, une gouvernante.

      Le cortège a traversé la place de l'Opéra aux cris de "So, so, so, solidarité", "On a mal au dos, il faut payer" pour rejoindre, à quelques centaines de mètres de là, le W Paris Opéra, où la plupart des personnels employés en sous-traitance ont entamé mardi une grève, reconduite mercredi, selon la CGT-HPE.

      "On a droit à deux euros par jour pour les repas", peste Modibo, qui travaille dans cet hôtel. "On mange quoi, avec deux euros ?"