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La Grèce devant un mur de réformes douloureuses

Grèce international

Lien publiée le 5 octobre 2015

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

(Les Echos) Athènes va avoir quelques semaines seulement pour répondre aux exigences de l'Eurogroupe.

Les choses sérieuses commencent pour le nouveau gouvernement grec. Le ministre des Finances, Euclide Tsakalotos, retrouve ses homologues européens ce lundi pour un Eurogroupe qui ne devrait pas franchement ressembler à un pot de retrouvailles. Car cette réunion va avant tout ramener Athènes aux dures réalités du programme d'aides qu'elle a signé avec ses créanciers en août dernier.

Ainsi une première liste de réformes dont le vote est attendu avant la mi-octobre va être mise sur la table par les Européens à l'occasion de cet Eurogroupe, alors qu'une deuxième liste de mesures d'austérité devrait rapidement suivre, avec cette fois la mi-novembre comme horizon temporel. La Grèce n'a pas d'autre choix que de voter tout cela si elle veut toucher les derniers versements (2 milliards puis 1 milliard d'euros) de la première tranche d'aides du programme, dont elle a besoin pour rembourser le FMI en décembre. « La Grèce a pris du retard à cause des élections de la fin septembre, mais cela n'a pas encore fait naître d'inquiétudes chez ses partenaires européens », assure un diplomate.

La tâche s'annonce rude

La tâche s'annonce en tout cas rude pour les prochaines semaines. « La liste de réformes est très longue, avec beaucoup de choses fondamentales », reconnaît un officiel européen de haut rang. En quelques semaines, le nouveau gouvernement d'Aléxis Tsípras va devoir s'attaquer notamment aux avantages fiscaux dont bénéficient les agriculteurs mais aussi une partie de ceux des armateurs, réformer le système d'attribution de fréquences des télévisions ou encore couper dans les dépenses militaires. Après une première série de textes votés cet été, un deuxième volet de la réforme des retraites est également en vue d'ici à la mi-novembre, avec notamment la disparition progressive de la prime pour les petites retraites. La libéralisation de certaines professions réglementées est également à l'ordre du jour. Enfin, Athènes doit également prendre de nombreuses mesures pour son secteur bancaire - notamment sur la question des prêts non performants - afin de pouvoir toucher d'ici à la fin novembre une tranche de 10 milliards d'euros pour la recapitalisation de ses banques.

Face à ce mur de réformes, Aléxis Tsípras continue d'adopter une attitude de bon élève, la même que celle qu'il affiche depuis l'acceptation dans la douleur mi-juillet du nouvel accord avec les Européens. « Appliquer les réformes du plan d'aides (« bailout ») ne sera pas facile. Mais nous sommes obligés de prendre ces décisions, même si nous ne les aimons pas », a déclaré samedi le Premier ministre, ajoutant que cela était « nécessaire pour sortir de ce système de surveillance et pour débuter immédiatement une négociation sur le problème de la dette ».

Avant toute discussion sur une possible restructuration de l'endettement grec, les Européens veulent mener une mission de revue (« review ») des réformes grecques, pour vérifier que ce qui a été voté a trouvé des transcriptions concrètes. Le retard occasionné par les élections devrait décaler cette revue, prévue initialement en octobre. « Elle devrait débuter à la fin du mois, mais c'est dur de dire quand elle s'achèvera », note l'officiel européen de haut rang. Klaus Regling, le patron du fonds de secours européen (le MES), a toutefois prévenu vendredi, dans un entretien au « Financial Times », que la Grèce ne devait pas s'attendre à une restructuration massive de sa dette.