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Chèques postaux -- Orléans-La Source : on n'a pas supporté leur mépris !

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Lien publiée le 8 avril 2012

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2279&id=34

350 agents des services Clientèle du centre des Services financiers de La Poste de La Source étaient en grève le 29 mars à l'appel de tous les syndicats du centre. Une centaine d'entre eux se sont retrouvés à une assemblée générale ce jour-là, et ont tenu une conférence de presse ; ils ont ensuite décidé de se rendre dans les bureaux de la direction pour dénoncer l'aggravation des conditions de travail due aux restructurations incessantes destinées à supprimer des emplois.

Ils voulaient aussi exprimer leur indignation et leur colère. Au moment où Jean-Paul Bailly, directeur de La Banque postale, déclarait, après le suicide de trois postiers, que celle-ci ne serait pas France Télécom, la direction tentait à La Source de muter arbitrairement un cadre dans un autre service. Depuis un an, dans ce service, ce cadre avait le tort de faire l'unanimité auprès du personnel. Il était le seul à faire travailler les agents de son service à temps égal pour répondre au téléphone et pour confectionner les dossiers ; ce qui, soit dit en passant, n'est que le respect du règlement mis en place lors des dernières restructurations des services. Dans les autres modules, vu la pression imposée pour intensifier les résultats commerciaux, et pour répondre au manque de personnel, les cadres appliquent bien souvent 70 % au téléphone, tandis que les dossiers et les réclamations des clients attendent ; quand ce n'est pas du 100 % au téléphone pour les jeunes embauchés, notamment en CDD.

Le jour de la grève, les grévistes ont réussi à coincer le directeur sur le palier ; très hautain au départ, déclarant que des grévistes n'avaient rien à faire dans le centre, il a dû entendre ce qu'ils avaient sur le cœur. Il faut dire qu'une semaine avant les employés avaient appris que la direction voulait imposer au cadre concerné qu'il déclare avoir demandé lui-même sa mutation ; 150 d'entre eux s'étaient d'ailleurs retrouvés devant les locaux de la direction. Aussi, le 29 mars, le directeur n'en menait pas large face aux grévistes, notamment face aux plus jeunes qui dénonçaient les mensonges et l'hypocrisie de la direction. Et la grève tombait à pic pour dénoncer dans la presse et les médias les méthodes de La Banque postale qui se traduisent par le stress et le harcèlement vis-à-vis de certains employés.

Arrivé dans le centre depuis début mars, le nouveau directeur avait déclaré quelques jours auparavant dans le journal de la direction : « Pour le peu que j'ai découvert, les agents de ce centre m'ont paru détendus, conviviaux, il faut que cela continue ainsi. » Depuis les deux manifestations devant son bureau, c'est lui qui ne paraît pas du tout détendu !

Correspondant LO