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Une centaine de morts dans des manifs en Ethiopie
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
http://www.secoursrouge.org/Ethiopie-Une-centaine-de-manifestants-tues-par-la-police
La police a à nouveau tiré à balles réelles contre des manifestants ces derniers jours, faisant au moins une centaine de morts (selon Amnesty). Les tensions proviennent à nouveau de la tentative du gouvernement éthiopien d’étendre la capitale du pays en expropriant les terres des paysans oromos, des tensions qui avaient déjà fait 400 morts il y a quelques mois. Les manifestations ont été réprimées dans l’Oromia et dans l’Amhara. Dans l’Amhara, les manifestations étaient principalement dirigées en opposition à des expropriations alors que dans l’Oromia, elles demandaient la libération de prisonniers politiques (qui luttaient également contre les expropriations). Dans la capitale, Addis-Abeba, 500 manifestants ont bravé le danger de manifester ce samedi, ils ont été brutalement dispersés mais il n’y a pas eu de tir à balles réelles. Le gouvernement éthiopien a demandé aux forces de sécurité de faire usage de "tous les moyens nécéssaires" pour réprimer les manifestations. Internet a été bloqué durant le wee tout comme une partie du réseau téléphonique, ces blocages semblent avoir été levés à présent.
Manifestation anti-gouvernementale le 6 août
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(Euronews) La répression des manifestations de ce week-end en Ethiopie a fait près d’une centaine de morts et des centaines de blessés. Ce décompte a été rendu public lundi par l’organisation de défense des droits de l’Homme Amnesty International, le gouvernement éthiopien n’a donné aucun bilan.
Des dizaines de manifestations étaient organisées à l’appel des groupes d’opposition Oromo et Amhara.
Les deux principales ethnies du pays s’estiment l’une et l’autre lésée par les Tigréens, les Éthiopiens issus du nord du pays qui monopolise le pouvoir.
Le Premier ministre éthiopien avait interdit la tenue des manifestations et autorisé la police à utiliser tous les moyens pour empêcher les rassemblements.
Amnesty International accuse police éthiopienne d’avoir, dans certaines régions, tiré à balles réelles sur des “manifestants pacifiques.”
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(Le Monde) A l’appel de groupes d’opposition Oromo et Amhara, les deux principales ethnies du pays, qui regroupent près de deux tiers de la population éthiopienne, des dizaines de manifestations antigouvernementales ont eu lieu samedi 6 et dimanche 7 août dans les deux régions, dans l’ouest et dans le nord de l’Ethiopie.
« Selon nos informations, entre 48 et 50 manifestants ont été tués dans la région Oromo », a déclaré à l’AFP Merera Gudina, figure de l’opposition et président du Congrès du peuple Oromo. Une source diplomatique a pour sa part rapporté un bilan provisoire de 49 morts pour les deux régions. Massivement présente, la police a rapidement encerclé les manifestants. Des dizaines d’entre eux ont été arrêtés et certains roués de coups, puis emmenés dans des pick-up. Certains d’entre eux avaient le visage ensanglanté.
A Addis-Abeba, environ 500 manifestants s’étaient rassemblés samedi matin sur la principale place de la capitale, Meskel Square, scandant des slogans tels que « Nous voulons notre liberté ! » et « Libérez nos prisonniers politiques ! ».
Vendredi, le premier ministre, Haile Mariam Dessalegn, avait annoncé l’interdiction des manifestations « qui menacent l’unité du pays » et avait autorisé la police à utiliser tous les moyens nécessaires pour les empêcher.
Plus que par son ampleur, la manifestation de samedi est significative car elle est la première à Addis-Abeba depuis le début d’un mouvement de protestation des Oromo et des Amhara, qui pour la première fois manifestaient ensemble contre le gouvernement.
Ces manifestations témoignent d’un ressentiment grandissant de ces deux groupes, qui estiment être discriminés en faveur des Tigréens, accusés d’occuper les postes-clés au sein du gouvernement et des forces de sécurité.
Le rassemblement le plus important de ces dernières semaines avait mobilisé des dizaines de milliers de personnes le 31 juillet à Gondar, une région Amhara du nord du pays.
Samedi, des sources locales ont rapporté à l’AFP des rassemblements et des heurts avec la police dans les villes d’Ambo (Centre) et de Nekemte (Ouest), en région Oromo, tandis que des appels à manifester avaient été lancés dans la ville de Baher Dar (Nord-Ouest), en région Amhara.
Mais les autorités bloquent depuis vendredi soir l’accès aux réseaux sociaux, moyen de communication privilégié des manifestants. Samedi après-midi, l’accès à Internet était quasi impossible à Addis-Abeba, selon un journaliste de l’AFP présent sur place.
Les protestations ont débuté il y a plusieurs mois en région Oromo et ont gagné il y a quelques semaines la région Amhara.
Entre novembre et mars, des manifestations Oromo contre un projet d’appropriation de terres avaient fait plusieurs centaines de morts, selon des organisations de défense des droits humains.
A Gondar, où les Amhara protestent contre la décision du gouvernement de rattacher le district de Wolkait à la région voisine du Tigré, les manifestations ont déjà fait au moins une douzaine de morts lors de heurts avec la police, selon les autorités.