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Grèce : baisses des salaires en série dans le privé

Lien publiée le 24 avril 2012

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

(Dépêche AFP) La dérégulation du marché du travail en Grèce lancée dans le cadre des mesures d’austérité a déjà conduit à des baisses salariales en rafale dans le privé, selon un état des lieux dressé par l’Inspection du travail, présenté aujourd’hui par l’agence de presse grecque Ana.

L’inspection du travail a recensé depuis février la signature de 33.133 contrats individuels dans 7.800 entreprises, consacrant des baisses variant de 22% à 28%, selon l’Ana.

Patronat et employés ont aussi signé depuis février 171 conventions d’entreprises, contre seulement 65 pour les cinq mois précédents. Concernant 4.500 salariés, ces conventions qui prévalent désormais sur les accords de branche imposent des coupes s’établissant dans une fourchette de 22% à 40%.

L’Inspection du travail a rendu publiques ces données à l’approche de l’expiration, le 14 mai, du délai pour la signature de nouvelles brèches conventions sectorielles.

En cas d’échec des négociations, le patronat pourra imposer la suppression de la plupart des acquis salariaux, ce qui selon les experts se traduirait par des baisses de 15 à 20% pour les employés concernés. Les représentants des supermarchés et des hôteliers ont déjà manifesté leur intention de s’engouffrer dans la brèche.

En cas d’accords individuels, les réductions pourront être encore plus radicales, jusqu’à 40%, avec un alignement sur le salaire minimum garanti au niveau national.

Ce dernier a été amputé du 22%, à 586 euros brut sur 14 mois en février, lors du dernier durcissement en date de la politique d’austérité dictée à la Grèce sur endetté par ses bailleurs de fonds de l’UE et du FMI.

Ces derniers plaident régulièrement pour un nivellement par le bas des coûts salariaux, censé selon eux redonner de la compétitivité à l’économie grecque qui s’enfonce dans sa cinquième année consécutive de récession.