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Manif étudiante nocturne à Montréal

Lien publiée le 27 avril 2012

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

MONTREAL, 27 avr 2012 (AFP) - Plusieurs milliers de personnes ont manifesté jeudi soir dans les rues de Montréal pour appeler le gouvernement à négocier avec les étudiants opposés à la hausse de leurs droits de scolarité, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les jeunes gens ouvrant la marche, qui s'est déroulée dans le calme pendant plus de trois heures sous la pluie, portaient une grande banderole noire déclarant "Négocies Ostie!" (ce dernier mot est un juron québécois d'origine religieuse correspondant plus ou moins à "Bon sang!").

Ce slogan faisait référence à la décision du gouvernement québécois de refuser de négocier avec la CLASSE, une des trois principales organisations étudiantes, qu'il accuse de ne pas observer une "trêve" demandée par la ministre de l'Education Line Beauchamp.

Des mots d'ordre scandés par les marcheurs visaient aussi directement Jean Charest, le Premier ministre québécois.

"Charest, démissionne" ou "Charest cherche-toi une job dans le Nord", lançaient-ils, faisant allusion au Plan Nord, un projet phare du gouvernement provincial.

La police a déclaré la marche illégale au bout d'une demi-heure, des projectiles ayant été lancés vers les forces de l'ordre, mais ne l'a pas empêchée de continuer. Vers minuit, son porte-parole, le sergent Ian Lafrenière, a confirmé l'absence de tout incident violent.

Le nombre de manifestants était situé par les témoins entre deux et quatre mille.

Contrairement à ce qui s'était passé la veille, quand des vitrines de magasins avaient été brisées et des voitures endommagées, la marche s'est déroulée dans le calme, entourée d'un dispositif policier à cheval, à vélo, à moto et en voiture.

Peu avant minuit, une partie des manifestants se sont dispersés, alors qu'un groupe de plusieurs centaines de personnes continuait à remonter une grande rue vers le nord de la ville.

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MONTREAL, 26 avr 2012 (AFP)

Le maire de Montréal Gérald Tremblay a appelé jeudi le gouvernement québécois et les organisations étudiantes à négocier pour mettre rapidement fin à leur conflit sur les droits de scolarité, affirmant que "la paix sociale de Montréal et du Québec était en jeu".

M. Tremblay a fait cette déclaration aux médias au lendemain d'une manifestation qui a dégénéré en incidents violents dans les rues de Montréal. Quelque 85 personnes ont été interpellées à la suite de heurts avec la police, alors que des vitrines d'une dizaine de magasins et des vitres de voitures ont été brisées.

"Les actes de violence et les méfaits publics doivent cesser. Doit-on attendre un événement tragique? Des gens profitent de tous ces événements pour commettre des actes criminels", a poursuivi le maire.

"Le gouvernement et les étudiants doivent mettre fin à ce conflit dans les plus brefs délais. C'est leur responsabilité. Il y a urgence d'agir parce que la paix sociale de Montréal et du Québec est en jeu", a-t-il déclaré, appelant ensuite les deux parties à "s'asseoir" ensemble et à trouver "des compromis".

De son côté, le chef de la police de Montréal Marc Parent a dénoncé "la présence de plus en plus importante de provocateurs, de casseurs, au sein des différentes manifestations" au cours des dernières semaines, avant d'appeler les dirigeants étudiants à faire en sorte que les manifestations se déroulent "de façon pacifique".

Environ 180.000 étudiants des collèges et des universités de la province francophone boycottent les cours depuis début février pour protester contre une hausse prévue de 75% de leurs droits de scolarité sur cinq ans, soit de 325 dollars par an, ce qui portera leur montant moyen à plus de 3.800 dollars par an.

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MONTREAL, 27 avr 2012 (AFP) - Le conflit sur la hausse des droits de scolarité au Québec s'est envenimé cette semaine, émaillé par des violences et des interpellations, au point que le déclenchement d'élections législatives anticipées apparaît désormais comme une solution possible pour y mettre fin.

Confronté à une situation épineuse, le gouvernement libéral de la province cherche à diviser le mouvement étudiant qui reste solidaire.

"Le dialogue ne se fera pas au prix de la violence au Québec", a tonné jeudi le Premier ministre québécois Jean Charest, justifiant, après des incidents violents dans la nuit, le refus du gouvernement de parler avec la CLASSE, une des trois organisations étudiantes impliquées dans le différend qui dure depuis onze semaines.

"La CLASSE n'encourage pas la violence, n'a jamais encouragé la violence, et je n'encourage pas la violence", a aussitôt répliqué le jeune porte-parole de l'organisation, Gabriel Nadeau-Dubois.

A peine entamés lundi, les pourparlers avec les étudiants ont été suspendus deux jours plus tard, la ministre de l'Education Line Beauchamp reprochant à la CLASSE de ne pas respecter la trêve demandée et d'avoir accepté qu'une manifestation soit annoncée sur son site internet.

Quelques heures plus tard, dans la nuit de mercredi, des violences ont été perpétrées dans les rues de Montréal par des casseurs en marge d'une importante marche étudiante nocturne. Le spectacle de vitrines de magasins et de vitres de voitures brisées, de policiers casqués, matraque à la main, a choqué le Québécois moyen, impatient de voir la fin du conflit.

Le maire de Montréal Gérald Tremblay a lancé jeudi un appel à la négociation, affirmant que "la paix sociale de Montréal et du Québec était en jeu".

Environ 180.000 étudiants des collèges et des universités de la province francophone, soit quelque 45% des effectifs, sont "en grève" depuis début février pour protester contre une hausse prévue de 75% de ces droits sur cinq ans, soit de 325 dollars par an, ce qui portera leur montant moyen à plus de 3.800 dollars par an.

La ministre de l'Education a rejeté jeudi un compromis proposé par les étudiants, refusant que deux représentants de la CLASSE, une coalition rassemblant 50% des étudiants en grève, puissent se joindre à la délégation d'une autre organisation.

Ce blocage, qui intervient après onze semaines de dialogue de sourds, pourrait déboucher sur une élection anticipée comme seule solution efficace.

Le parti libéral de M. Charest a vu récemment sa cote de popularité remonter, ce qui pourrait lui permettre de battre les indépendantistes du Parti Québécois (opposition) s'il choisissait de tenir des législatives anticipées avant l'été, une possibilité débattue dans les médias de la province.

M. Charest pense que ses électeurs désapprouveraient tout recul face aux étudiants, a déclaré à l'AFP une politologue de l'Université de Montréal, Pascale Dufour, tandis que le vote des jeunes est relativement peu important.

Le Premier ministre pourrait décider de "laisser pourrir complètement la situation, d'être en crise sociale générale, pour régler la question dans l'arène électorale plutôt que dans la rue", a ajouté Mme Dufour, tout en soulignant qu'il ne s'agissait que d'une "hypothèse".

La même opinion pouvait être entendue parmi les manifestants dans la rue. "C'est un gouvernement très impopulaire qui a seulement environ 30% d'appui dans la population et on est en fin de mandat. Il y de fortes chances qu'il utilise ce conflit-là pour des raisons électorales", estime Sylvain Robert, professeur de littérature au collège du Vieux-Montréal.