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Palestine: Mobilisations de soutien à la grève de la faim

Palestine

Lien publiée le 3 mai 2017

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

https://npa2009.org/actualite/international/palestine-mobilisations-de-soutien-la-greve-de-la-faim

Lancée le 17 avril par Marwan Barghouti, dirigeant du Fatah emprisonné depuis 15 ans, la grève de la faim de 1 500 prisonniers palestiniens est-elle le prélude à un nouveau soulèvement général ?

«Affronter l’occupant dans toute la Palestine occupée »... Dix jours après le début de la grève de la faim, le Fatah et les autres organisations de la résistance appellent à la grève générale ce jeudi 27 avril et à une « journée de colère » le lendemain. Cette nouvelle échéance de mobilisation fait suite à une série de manifestations de solidarité qui se sont déroulées le week-end dernier à Gaza, Bethléem, Ramallah, et à Jérusalem Est, où l’armée a délibérément attaqué le rassemblement pacifique, blessant grièvement un manifestant.

Une situation carcérale insupportable

Alors que Mahmoud Abbas et l’Autorité palestinienne sont de plus en plus discrédités pour leur politique sécuritaire et leur collaboration éhontée avec les forces d’occupation, l’appel lancé par Marwan Barghouti, figure charismatique, dirigeant de la première intifada, rejoint par les prisonniers du FPLP et du FDLP, rencontre un écho populaire majeur. Qui, en Palestine occupée, ne connaît pas un proche, un voisin, qui soit passé par la case prison, qui n’ait été témoin de l’humiliation subie par les familles des prisonnierEs ? La politique carcérale de l’État sioniste est une arme essentielle du régime d’apartheid.

Que revendiquent les grévistes de la faim ? Qu’Israël cesse de violer impunément le droit international en ne respectant pas les droits humains ; la fin de la torture, largement pratiquée dans les geôles sionistes ; l’arrêt des mauvais traitements ; le manque de soins ; la fin de la « détention administrative » qui permet à la force d’occupation de maintenir en détention, sans jugement, pendant une durée illimitée, qui bon lui semble ; l’incarcération de masse de mineurs, dont des enfants de 13 ans pour de simples jets de pierres contre des soldats suréquipés...

Une répression féroce

Très préoccupé par l’écho international que suscite la grève, le gouvernement  tente de mater le mouvement par des mesures aussi classiques que vaines, car rien n’entamera la détermination des grévistes. Les principaux dirigeants politiques incarcérés ont été placés en cellules d’isolement. Les grévistes ont été dispersés dans une dizaine de prisons, les parloirs famille et avocats ont été suspendus. Comme d’habitude, les médias israéliens et leurs correspondants internationaux tentent de semer le doute par l’intox, prétendant que des grévistes ont suspendu leur mouvement... Une information démentie aussitôt par les organisations de soutien aux prisonniers.

La palme du cynisme revient sans conteste à Ofer Sofer, dirigeant du parti d’extrême droite Union nationale, qui a osé organiser jeudi 20 avril un barbecue devant la prison d’Ofer en Cisjordanie afin que les grévistes « sentent l’odeur de la viande grillée » auquel étaient conviés les soldats de l’armée d’occupation... Au même moment, un rassemblement de quelques dizaines de Palestiniens, venus apporter leur soutien aux grévistes, était sauvagement réprimé. Cette provocation honteuse n’est pas sans rappeler les indécents rassemblements festifs auxquels s’étaient livré les colons en juillet 2014 pendant l’opération « bordure protectrice », cela alors que les Palestiniens mouraient sous les bombardements...

Le mouvement de solidarité doit grandir

La polarisation militante actuelle autour de l’élection présidentielle ne saurait exonérer les internationalistes de leur devoir de solidarité active à la résistance du peuple palestinien et à ses prisonnierEs politiques : Georges Ibrahim Abdallah, militant de la cause palestinienne incarcéré à la prison de Lannemezan depuis 33 ans, ainsi que les prisonniers politiques basques ont entamé ce lundi une « grève des plateaux » en solidarité avec leurs camarades palestiniens. Plusieurs rassemblements se sont tenus à Toulouse et à Paris, mais ce n’est pas suffisant. La solidarité doit s’élargir : c’est le sens du nouvel appel au rassemblement lancé par plusieurs associations dont la GUPS, le Forum Palestine citoyenneté, l’UJFP1. Le NPA soutient ce rassemblement, et appelle ses militantEs à élargir la solidarité avec la grève de la faim des prisonniers palestiniens. Palestine vivra, Palestine vaincra !

Alain Pojolat

  • 1.Samedi 29 avril de 15h30 à 17h30, place de la République.