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Plusieurs femmes victimes d’agressions sexuelles par la police durant le procès du Quai de Valmy

féminisme

Lien publiée le 17 octobre 2017

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Alors que le harcèlement sexuel se trouve au cœur du débat public, après le scandale Harvey Weinstein et des réseaux sociaux inondés de témoignages de violence sexuelle sous le hashtag #balancetonporc, nous relayons ci-dessous les témoignages de plusieurs femmes victimes d’agressions sexuelles de la part des gendarmes mercredi 11 octobre durant le procès du Quai de Valmy, rapportés par la Coordination contre la répression et les violences policières.

« En soutien aux prévenu(e)s dans l’affaire de la voiture brûlée du quai de Valmy, j’étais présente devant la chambre correctionnelle en attente des verdicts, comme quelques dizaines d’autres personnes. L’attente s’est faite dans le calme malgré la déception face aux lourdes peines prononcées. Une fois l’audience terminée, les gendarmes nous ont évacués dans une grande violence. Je garde ce jour quelques bleus, le cou bloqué. Ceci toutefois n’est rien en comparaison à l’attouchement que j’ai subi hier. Le gendarme positionné derrière moi pour me sortir s’est agrippé à mes seins, non seulement agrippé mais palpant aussi ces derniers. Il m’était impossible de me sortir de ses mains, tant nous étions tous serrés les uns contre les autres, certains ayant même du mal à respirer, nos cages thoraciques comprimées. Il a fallu que j’hurle et que j’hurle encore plusieurs secondes pour que le gendarme cesse. J’ai finalement pu me retourner et être face à lui, son sourire narquois, sadique et pervers m’a comme craché à la figure. Une fois sortie de ce guet-apens, je n’y croyais pas encore, quand tout à coup une autre femme est en train d’hurler sur les gendarmes, elle aussi venait de se faire peloter par l’un d’entre eux ! A ce moment là, j’ai de suite compris, deux femmes sur un si petit espace, au même moment, viennent de subir des attouchements sexuels par deux gendarmes différents, cette pratique ignoble ne pouvait être que courante !!! Rage, dégoût et colère, pour moi et toutes ces femmes qui l’ont également vécu. Plusieurs douches brûlantes n’ont eu raison des mains crasses de cet homme sur mes seins. Corps policier et de gendarmerie n’aiment pas les militants, mais je crois bien que les militantes les dérangent encore plus !! Je suis toutefois une résistante, et LA LUTTE CONTINUE !
Karima. »

« J’ai été présente au Tribunal le mercredi 11 dans l’affaire de la voiture brûlée du quai de Valmy. A la fin de l’audience, les gendarmes ont poussé avec beaucoup de violence les personnes présentes dans la salle d’attente de la chambre correctionnelle. Les policiers étaient nombreux, mais je peux parfaitement reconnaître le visage rond et gras de celui qui m’a tripoté mon sein gauche. Il était posté juste devant la porte. J’ai réagis tout suite, j’ai crié pour qu’il arrête et je lui ai dit que comme aucune femme ne pouvait l’aimer, il se vengeait sur une femme comme moi, âgée de 67 ans et étrangère. Il a reculé un peu. Quelques minutes après, je parle à haute voix à un gendarme avec képi (plus gradé), et aux policiers et policières qui nous éloignaient du TGI, de l’agression dont j’ai été victime. De façon méprisante, le gradé m’a répondu : « Allez porter plainte ! » Si la justice était juste, je le ferais, mais ce procès du quai de Valmy m’a montré que ce n’est pas le cas.
Vicky. »

Après la publication du premier témoignage sur Facebook, voici la réaction d’une femme présente au moment des faits : « Merci de votre témoignage, j’étais là et j’ai ressenti tellement de rage lorsque certains des flics se sont mis à rire alors que des victimes dénonçaient les agressions. Merci d’avoir pris la plume pour dénoncer ces violences. »

Alors que le gouvernement prévoit de confier la verbalisation du harcèlement de rue à la future police de proximité, ces faits scandaleux rappellent que les femmes n’ont rien à attendre de la police, qui agit au service d’un système patriarcal.