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    Noam Chomsky: anarchisme, communisme et révolutions

    Lien publiée le 30 octobre 2017

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    http://www.anti-k.org/2017/10/29/noam-chomsky-anarchisme-communisme-revolutions/

    >la-bas.org, 2017-10-27

    Entretien de C.J. Polychroniou avec Noam Chomsky paru le 17 juillet 2016 dans Truthout, reproduit dans la troisième partie de l’ouvrage L’optimisme contre le désespoir, qui sort chez Lux Éditeur (2017).

    C.J. POLYCHRONIOU : De la fin du XIXe siècle au milieu du XXe siècle, l’anarchisme et le communisme étaient des mouvements dynamiques et incontournables dans l’ensemble du monde occidental ainsi qu’en Amérique latine et dans certains pays d’Asie et d’Afrique. Dans les années 1980, le paysage politique et idéologique a changé radicalement. Aujourd’hui, bien qu’une résistance au capitalisme se manifeste encore, elle est surtout locale et ne propose aucune stratégie de mise en place d’un nouvel ordre socioéconomique. Pourquoi l’anarchisme et le communisme ont-ils été si florissants à une certaine époque, et comment sont-ils passés d’idéologies de premier plan à convictions marginales ?


    NOAM CHOMSKY : Des mouvements démocratiques radicaux et dynamiques qui incluent des éléments anarchistes et communistes apparaissent lors de périodes de soulèvement et de turbulences, où, pour paraphraser Gramsci, l’ancien monde se meurt, le nouveau tarde à naître, et dans ce clair-obscur apparaissent des monstres. Ainsi, dans les États-Unis de la fin du XIXe siècle, alors que le capitalisme enrégimentait paysans et artisans dans le prolétariat industriel en faisant naître chez eux une résistance amère, deux mouvements sociaux ont émergé : un puissant mouvement ouvrier militant pour qui « les usines devraient appartenir à ceux qui y travaillent » et un vaste mouvement paysan qui luttait pour libérer les agriculteurs des griffes des banquiers et des marchands. L’époque de la décolonisation a donné naissance à une diversité de mouvements radicaux ; on peut aussi penser à l’ébullition sociale des années 1960. Depuis les années 1980, le néolibéralisme a été synonyme de recul et de marginalisation pour la majorité de la population mondiale, mais la vieille taupe de Karl Marx n’est jamais bien loin de la surface et peut pointer son museau, là où l’on s’y attend le moins. En plein essor aux États-Unis, les entreprises autogérées et les coopératives (qui, bien entendu, ne sont pas nommément anarchistes ou communistes) portent le germe d’un changement social radical, et elles ne sont pas seules.

    C.J. POLYCHRONIOU : Bien qu’ils soient proches à maints égards, l’anarchisme et le communisme sont aussi des ennemis mortels depuis l’époque de Marx et de l’anarchiste russe Mikhaïl Bakounine. Leurs divergences portent-elles uniquement sur la stratégie de transition du communisme au socialisme, ou traduisent-elles aussi des conceptions irréconciliables de la nature humaine et des rapports sociaux et économiques ?


    N. CHOMSKY : Ma vision des choses est plus nuancée. Ainsi, le marxisme antibolchevik de gauche était souvent très proche de l’anarcho-syndicalisme. D’influents marxistes de gauche, comme Karl Korsch, se sont montrés très sympathiques à la révolution anarchiste en Espagne. Le classique de Daniel Guérin, L’anarchisme [1], frôle le marxisme de gauche. Au milieu de l’année 1917, des écrits de Lénine, notamment L’État et la révolution [2], avaient une teinte anarchiste. Des conflits relatifs aux stratégies et à des questions beaucoup plus fondamentales ont sans aucun doute opposé anarchistes et communistes, comme en fait foi la fameuse critique de l’anarchisme à laquelle s’est livré Engels. Quant à Marx, il a très peu écrit sur la société postcapitaliste, mais ses réflexions sur les objectifs à long terme du mouvement me semblent plutôt compatibles avec les principaux courants de l’anarchisme, tant théoriques que pratiques.

    C.J. POLYCHRONIOU : Certains courants de l’anarchisme classique, influencés par Bakounine, prônent le recours à la violence pour provoquer le changement social, tandis que d’autres, influencés par le Russe Pierre Kropotkine, considèrent non seulement la violence comme un moyen inefficace pour créer un ordre social juste, mais la jugent aussi indéfendable sur le plan moral. Le mouvement communiste a été le théâtre des mêmes divergences, y compris dans des situations où une révolution semblait imminente. Une révolution sociale est-elle possible sans violence ?


    N. CHOMSKY : On ne peut répondre à cette question de façon catégorique. La classe dominante résiste invariablement, parfois par la force, aux mouvements populaires qui contestent son pouvoir et ses privilèges. Des situations peuvent survenir où la violence est un mode de riposte justifié. Mais il s’agit nécessairement d’une solution de dernier recours.

    C.J. POLYCHRONIOU : Dans vos écrits, vous maintenez que l’Union soviétique n’a jamais été un État socialiste. Selon vous, était-elle un « État ouvrier bureaucratiquement déformé » ou plutôt une forme de capitalisme d’État ?

    N. CHOMSKY : Le vocabulaire politique ne brille pas par sa précision. Dès qu’on a éliminé les soviets et les conseils ouvriers [3] (peu de temps après la Révolution), il ne restait plus la moindre trace d’un « État ouvrier ». Le système a maintenu le salariat et d’autres éléments du capitalisme, si bien qu’on peut bien y voir à certains égards une forme tyrannique de capitalisme d’État.

    C.J. POLYCHRONIOU : Dans certains milieux communistes, on faisait la distinction entre le léninisme et le stalinisme, et des communistes plus orthodoxes affirmaient que l’arrivée au pouvoir de Nikita Khrouchtchev a mené à l’abandon progressif du socialisme par l’Union soviétique. Que pensez-vous de ces points de discorde ?


    N. CHOMSKY : Je crois que l’Union soviétique a tourné le dos au socialisme bien avant Khrouchtchev, sous Lénine et Trotski, si l’on définit le socialisme comme un régime où les travailleurs ont un minimum de contrôle sur la production. Les germes du stalinisme étaient présents dès les premières années du bolchevisme, en raison, d’une part, des nécessités de la guerre civile et de la résistance à l’envahisseur allemand, et, d’autre part, de l’idéologie léniniste elle-même. Sous Staline, c’est devenu monstrueux.

    C.J. POLYCHRONIOU : Vu les défis et les menaces (tant de l’intérieur que de l’extérieur) auxquels ils faisaient face en prenant le pouvoir, les bolcheviks n’avaient-ils d’autre choix que de centraliser le pouvoir et d’instituer une armée pour défendre la révolution d’Octobre par tous les moyens nécessaires ?


    N. CHOMSKY : Il serait plus juste de demander si les bolcheviks n’avaient d’autre choix que d’agir ainsi pour défendre leur propre pouvoir. En optant pour ces méthodes, ils ont anéanti les fruits de la révolution populaire. Disposaient-ils d’autres options ? Je crois que oui, mais la question nous amène en terrain glissant. Par exemple, au lieu d’ignorer les réflexions du vieux Marx sur le potentiel révolutionnaire de la paysannerie russe, ils auraient pu choisir de les concrétiser en aidant les paysans à s’organiser. Mais ils ont préféré marginaliser la paysannerie (et pire encore). De plus, ils auraient pu soutenir les soviets et les conseils ouvriers au lieu de prendre le contrôle des premiers et de dissoudre les seconds. Votre question en soulève beaucoup d’autres, tant concrètes qu’hypothétiques, notamment sur la mise sur pied d’une Armée rouge disciplinée et efficace, le choix de prioriser la guérilla ou les tactiques militaires classiques, le combat politique ou le combat militaire, etc.

    C.J. POLYCHRONIOU : Partagez-vous la thèse selon laquelle les camps de travail forcé, sans parler des autres crimes horribles du régime stalinien, n’auraient probablement pas existé si Lénine ou Trotski avaient conservé le pouvoir ?

    N. CHOMSKY : Je doute fort que Lénine ou Trotski aient pu commettre de tels crimes.

    C.J. POLYCHRONIOU : Et comment interprétez-vous la révolution maoïste ? La Chine a-t-elle déjà été socialiste ?


    N. CHOMSKY : La « révolution maoïste » est une affaire complexe. À ses débuts, le marxisme chinois comportait une importante composante populaire, dont font foi les nombreux travaux éclairants de Maurice Meisner. Dans une étude remarquable intitulée Fanshen [4], William Hinton dépeint de manière saisissante un moment de profonde transformation révolutionnaire non seulement des pratiques sociales, mais aussi de la mentalité et de la conscience de soi des paysans, où l’on voit souvent les cadres du parti se plier à la volonté populaire. Par la suite, le régime devenu totalitaire commettrait des crimes sans nom, notamment le Grand Bond en avant, avec ses dizaines de millions de morts. Malgré tout, comme l’ont souligné les économistes Amartya Sen et Jean Drèze, les programmes de santé et de développement en milieu rural ont sauvé la vie de 100 millions de Chinois entre la proclamation de la République populaire en 1949 et le début des réformes de Deng Xiaoping en 1979, contrairement à ce qui s’est produit en Inde pendant la même période. Le lien à établir entre ce résultat et le socialisme dépend du sens qu’on donne à ce terme malmené.

    C.J. POLYCHRONIOU : Et Cuba sous Castro ?


    N. CHOMSKY : Quiconque s’intéresse au développement de Cuba depuis son accession à l’indépendance en janvier 1959 ne peut ignorer que, dès les premiers jours, le pays a subi les foudres de la superpuissance mondiale. En mars, Washington décidait secrètement de renverser le gouvernement et, à la fin de l’année, des bombardiers américains basés en Floride pilonnaient Cuba. En 1961, la nouvelle administration Kennedy procédait au débarquement de la baie des Cochons, dont l’échec déclencherait l’hystérie à Washington. John F. Kennedy a ensuite lancé une série d’opérations en vue d’apporter à Cuba « l’épouvante de la terre », sous le contrôle de son frère Robert, qui en fait sa priorité absolue. Ce n’était pas une mince affaire, et l’épisode est un des facteurs qui ont mené à la crise des missiles d’octobre 1962, considérée à juste titre par Arthur Schlesinger comme le moment le plus dangereux de l’histoire. Après la crise, la guerre terroriste a repris et l’impitoyable embargo décrété en janvier 1962 a été maintenu. (Il est encore en vigueur de nos jours, malgré l’opposition du monde entier ou presque.)

    Quand l’aide soviétique a pris fin au début des années 1990, Bill Clinton a renforcé l’embargo ; quelques années plus tard, la loi Helms-Burton l’a encore accentué. Les conséquences ont bien sûr été catastrophiques, en particulier sur le système de santé, privé de fournitures médicales essentielles. L’embargo n’avait toutefois pas empêché Cuba de se doter d’un système de santé remarquable, et le pays affiche un bilan incomparable en matière d’internationalisme médical – sans parler de son rôle déterminant dans la libération de l’Afrique australe et la chute du régime d’apartheid en Afrique du Sud. En revanche, le gouvernement cubain a commis de graves atteintes aux droits humains, bien que celles-ci n’aient rien de comparable à celles qui étaient devenues la norme dans les pays d’Amérique centrale dominés par les États-Unis et dans les États de sécurité nationale d’Amérique du Sud soutenus par Washington. Et il va sans dire que, ces dernières années, les pires violations des droits humains ont été perpétrées à Guantánamo, dont la prise par les États-Unis à la pointe du fusil remonte au début du XXesiècle. Dans l’ensemble, la Révolution cubaine affiche un bilan mitigé et difficile à dresser, vu la complexité des circonstances.

    C.J. POLYCHRONIOU : Dans l’ensemble, considérez-vous l’effondrement du « socialisme réellement existant » comme une issue heureuse ? Si oui, pourquoi ? En quoi cet échec a-t-il été bénéfique pour les idées socialistes ?


    N. CHOMSKY : Quand l’Union soviétique s’est effondrée, j’ai rédigé un article où je qualifiais l’événement de petite victoire pour le socialisme, non seulement parce qu’on assistait à la chute d’un régime radicalement antisocialiste, où les travailleurs possédaient moins de droits que leurs homologues occidentaux, mais aussi parce que le terme « socialisme » était enfin libéré du fardeau d’être associé, tant par la propagande de l’Ouest que par celle de l’Est, à la tyrannie soviétique (à l’Est pour auréoler cette dernière des vertus du socialisme véritable et à l’Ouest pour diaboliser le concept).

    À propos de ce qu’on avait fini par appeler « socialisme réellement existant », j’affirmais que l’État soviétique avait cherché dès le départ à mobiliser les énergies de sa propre population et des peuples opprimés d’autres pays au service des hommes qui avaient exploité l’agitation populaire qui régnait dans la Russie de 1917 pour prendre le pouvoir.

    Depuis ses origines, le socialisme a pour objectif de libérer les travailleurs de l’exploitation. « Ce but n’est pas et ne peut être atteint par une nouvelle classe dirigeante se substituant à la bourgeoisie. Il ne peut être atteint que si les ouvriers eux-mêmes deviennent maîtres de la production », écrivait le théoricien marxiste Anton Pannekoek [5]. La maîtrise de la production par les producteurs eux-mêmes est l’essence du socialisme ; c’est lors de périodes de lutte révolutionnaire qu’on a élaboré des moyens d’y parvenir, qui ont varié selon les circonstances, malgré la violente opposition des classes dominantes traditionnelles et d’« intellectuels révolutionnaires » appliquant les principes du léninisme et de l’idéologie gestionnaire occidentale. Mais le fondement du socialisme est resté intact : il s’agit pour les producteurs librement associés de s’approprier les moyens de production, et ainsi de faire de ceux-ci la propriété sociale d’un peuple libéré de ses maîtres et de l’exploitation, étape essentielle vers un monde où les humains seront libres.

    L’intelligentsia léniniste voyait les choses autrement. Elle ressemblait en tous points à ces « conspirateurs » décrits par Marx qui s’étaient donné pour tâche d’« anticiper le processus d’évolution révolutionnaire » et de le détourner à leurs propres fins de domination. Par conséquent, elle « mépris[ait] au plus profond l’initiation plutôt théorique des travailleurs quant à leurs intérêts de classe [6] », qui incluaient le renversement de la bureaucratie rouge, contre laquelle Bakounine avait mis le monde en garde, et l’instauration de mécanismes de contrôle démocratique de la production et de la vie sociale. Les léninistes entendent discipliner les masses, tandis que les socialistes entendent lutter pour instaurer un ordre social où la discipline « devient superflue dans un système social où les ouvriers travailleraient pour leur propre compte [7] », écrivait Marx. Le socialisme libertaire va plus loin : il ne limite pas ses objectifs au contrôle démocratique de la production par les producteurs, car il vise à abolir toute forme de domination et de hiérarchie dans tous les aspects de la vie sociale et individuelle ; il s’agit d’une lutte sans fin, car le progrès de la justice sociale permet de prendre conscience de formes d’oppression jusque-là dissimulées dans les replis des coutumes et des mentalités traditionnelles.

    L’opposition des léninistes aux aspects les plus fondamentaux du socialisme était manifeste dès le départ. Dans la Russie révolutionnaire, les soviets et les conseils ouvriers s’étaient développés en tant qu’outils de lutte et de libération ; loin d’être parfaits, ils étaient néanmoins porteurs d’un immense potentiel. En prenant le pouvoir, Lénine et Trotski se sont empressés de détruire ce potentiel et d’asseoir la domination du Parti communiste, ou plutôt de son comité central et de ses principaux dirigeants – exactement comme Trotski l’avait prédit quelques années auparavant, comme le craignaient alors Rosa Luxemburg et d’autres marxistes de gauche, et comme l’avaient toujours compris les anarchistes. Il fallait assujettir non seulement les masses, mais aussi le parti lui-même, à « un contrôle vigilant du sommet [8] », comme l’affirmait Trotski alors qu’il tournait le dos à son rôle d’intellectuel révolutionnaire pour mieux embrasser celui de grand prêtre du nouvel État.

    Avant de conquérir le pouvoir, les dirigeants bolcheviks tenaient essentiellement le même discours que les militants de la base engagés dans le processus révolutionnaire, mais leurs véritables objectifs étaient tout autres. Déjà perceptible avant octobre 1917, leur fourberie est devenue flagrante aussitôt qu’ils ont pris les commandes de l’État.

    Selon l’historien sympathique aux bolcheviks Edward Hallet Carr, « la tendance spontanée des ouvriers à organiser des comités d’usines et à intervenir dans la direction des usines ne pouvait qu’être encouragée par une révolution qui les persuadait que le mécanisme de la production du pays leur appartenait désormais, et qu’ils pouvaient en assurer le fonctionnement comme ils l’entendaient et à leur profit. […] Un délégué anarchiste […] décrivait [les comités d’usines] comme “des cellules de l’ordre socialiste à venir, ordre sans pouvoir politique” [9] ».

    Mais les grands prêtres de l’État, qui savaient ce qu’ils voulaient, ont tôt fait de dissoudre les conseils ouvriers et de placer les soviets sous leur coupe. Le 3 novembre, Lénine annonçait un « projet de décret […] sur le contrôle ouvrier », en vertu duquel les « représentants du contrôle ouvrier [seraient] responsables devant l’État “de l’ordre, de la discipline et de l’entretien les plus rigoureux de la propriété” [10] ». Vers la fin de l’année, Lénine constatait que « nous sommes passés du contrôle ouvrier à la création du Conseil suprême de l’économie nationale [11] », qui « remplaçait […], absorbait et supplantait la machine du contrôle ouvrier [12] ». « L’idée même de socialisme est incarnée dans le concept de contrôle ouvrier », s’exaspérait un syndicaliste menchevik. Une exaspération partagée par dirigeants bolcheviks, qui l’ont traduite en actes en annihilant l’idée même de socialisme.


    [1] Daniel Guérin, L’anarchisme. De la doctrine à l’action, Paris, Gallimard, 1965

    [2] Lénine, L’État et la révolution, Paris, La Fabrique, 2012.

    [3] Les conseils ouvriers étaient une forme d’organisation politique et économique en vertu de laquelle les lieux de travail étaient dirigés par les travailleurs. [NdT]

    [4] William Hinton, Fanshen. La révolution communiste dans un village chinois, Paris, Plon, 1971.

    [5] Anton Pannekoek, « Cinq thèses sur la lutte de classe », Spartacus, n°100, décembre 1978, p. 7.

    [6] Karl Marx, « “Les Conspirateurs”, par A. Chenu […] », dans Œuvres, t. 4,
    Paris, Gallimard, 1994, p. 361-362.

    [7] Karl Marx, Le Capital, livre 3, Paris, Éditions Sociales, 1977, p. 94.

    [8] Isaac Deutscher, Trostski, t. 1, Paris, Julliard, 1962, p. 115.

    [9] Edward Hallet Carr, La révolution bolchevique, t. 2, L’ordre économique, Paris, Éditions de Minuit, 1974, p. 78 et 116. C’est moi qui souligne.

    [10] Ibid., p. 76 et 78.

    [11] Lénine, cité dans ibid., p. 83.

    [12] Ibid., p. 83.

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    À LIRE :

    L’optimisme contre le désespoir, entretiens de C.J. Polychroniou avec Noam Chomsky (Lux Éditeur, 2017)

    « Noam Chomsky on Anarchism, Communism and Revolutions », l’entretien original de C.J. Polychroniou avec Noam Chomsky, publié le 17 juillet 2016 par Truthout


    Que faire de 1917, un livre d’Olivier Besancenot (Autrement, 2017)

    Des soviets au communisme bureaucratique, un livre de Marc Ferro (Gallimard, 1980)

    Les bolcheviks prennent le pouvoir, un livre d’Alexander Rabinowitch (La Fabrique, 2016)

    La Révolution russe, une histoire française : lectures et représentations depuis 1917, un livre d’Éric Aunoble (La Fabrique, 2016)

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    À VOIR :

    Reds, un film de Warren Beatty (Paramount Pictures, 1981)

    Lénine, une autre histoire de la révolution russe, un documentaire de Cédric Tourbe (ARTE France, Agat Films & Cie, 2017)