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Retraites complémentaires, coup de pouce le 1er novembre, effets indésirables le 1er janvier

retraite

Lien publiée le 5 novembre 2018

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

L’augmentation (que) de 0,6% des points AGIRC-ARRCO de retraites complémentaires, le 1er novembre, cache de nombreux effets indésirables prévus dès le 1er janvier 2019 pour les retraité(e)s et  surtout les futur(e)s retraité(e)s. Les points clés de la réforme en cours.

1.- le 1er novembre 2018, les valeurs des points ARRCO et AGIRC de retraites complémentaires augmentent (que) de 0,6%, soit 1 point de moins que l’inflation. C’est ainsi depuis 2015.

La valeur du point ARRCO (salariés) passe de 1,2513 à 1,2588 euro et la valeur du point AGIRC (cadres) passe de 0,4352 à 0,4378 euro.

En 2019, sauf changement de dernière minute, la revalorisation de la valeur des points Agirc-Arrco aura toujours lieu le 1er novembre et sera toujours indexée sur l’évolution des prix à la consommation hors tabac, diminuée de 1 point. 

Notons au passage que, cette année 2018, la retraite de base a augmenté (que) de 0,8% et elle augmentera (que) de 0,3% en 2019 et en 2020.

2.- le 1er janvier 2019 c’est une date importante pour celles et ceux (salariés comme cadres) qui perçoivent une retraite complémentaire. C’est la date d’effet de la fusion Agirc-Arrco et de nombreux effets qui s’ensuivront.

3.- Le principal effet est la création d’un coefficient dit de solidarité. En résumé (nous détaillons en encadré qui est impacté par ce coefficient et qui ne l’est pas) : ce coefficient de solidarité a pour but de diminuer de 10% par an pendant 3 ans la retraite complémentaire de tous celles et ceux (salariés comme cadres), nés en 1957 et les années suivantes, remplissant les conditions du taux plein au régime de base.

Ce prélèvement de 10% est ramené à 5% pour celles et ceux assujettis à la CSG à taux réduit (3,8%)  au moment de la liquidation de la retraite.

Pas de coefficient de minoration pour celles et ceux exonérés totalement de CSG, les travailleurs handicapés, les bénéficiaires de la retraite au titre du dispositif amiante ou de l’inaptitude, les personnes ayant élevé un enfant handicapé et les aidants familiaux.

Précisons que ce coefficient dit de solidarité (en fait de minoration) ne s'applique qu'aux retraites complémentaires, pas à la retraite de base... pour l'instant. En effet, pour retarder les départs à l'âge légal de 62 ans, il est envisagé (ça reste à confirmer) dans l rforme des retraites, un coefficient de ce type jusqu'à l'âge de 63 ans.

4.- Pour annuler ce coefficient de minoration, il faudra travailler au mois un an de plus et pour le transformer en coefficient de majoration de 10%...  8 trimestres (2 ans) de plus… pas évident pour tous les boulots. Ce coefficient de majoration passera à 20% si vous travailler 12 trimestres de plus puis à 30% si vous travailler 4 ans de plus, c’est-à-dire au-delà de l’âge où vous pouvez bénéficier de la retraite à taux plein (entre 62 et 67 ans).

5.-  La fusion des régimes Agirc-Arrco, le 1er janvier 2019, se traduit par la disparition des tranches 1et 2 Arrco et A, B et C Agirc. Elles seront remplacées par deux tranches dites T1 jusqu'auplafond-de-la-securite-sociale et T2 pour les rémunérations comprises entre 1 et 8 plafonds-de-la-securite-sociale

6.- la prise en charge des cotisations de ce régime unifié se fait à 60% par l’employeur et 40% pour le salarié mais la part salariale de la cotisation sur la tranche de rémunération comprise entre 1 et 8 Plafond de Sécurité sociale-PLSS sera augmentée (au 1er janvier 2019) de 0,56 point. Conséquence : les cotisations salariales vont augmenter. Ce qui aura pour effet de limiter leur baisse suite à la suppression des cotisations maladies et chômage pour compenser la hausse de 1,7 point de la CSG. La part patronale restera inchangée.

Sur cette base, les taux dits « contractuels » de cotisation à la retraite complémentaire s’établiront à 6,20% pour la tranche de rémunération dite T1 inférieure à 1 PLSS et à 17% pour la tranche de rémunération (dite T2) comprise entre 1 et 8 PLSS. A noter que les entreprises ou les branches professionnelles dont un accord ou une convention de retraite prévoit un taux supérieur à 6,20% peuvent continuer à le faire ou revenir à 6,20% à condition de verser une contribution de maintien des droits. De même les accords existants qui prévoient une répartition différente part patronale/part salariale des cotisations peuvent rester en vigueur.

7.- la garantie minimale de points accordant 120 points aux cadres dont les salaires ne leur permettent pas de cotiser à la complémentaire est supprimée. Rappelons que les cadres sont, depuis 2016 soumis à une CET (Contribution exceptionnelle temporaire) Agirc de 0,35% sur leurs salaires.

En lien

ce-qui-change-au-1er-janvier-2019 pour les futurs retraité-e-s

vos droits actuels à la retraite complémentaire

Daniel Roucous

Qui est impacté par le malus sur la retraite complémentaire qui y échappe ? 

Ce dispositif est le suivant :

- vous avez entre 62 et 67 ans, vous avez tous vos trimestres pour bénéficier du taux plein dans le régime de retraite de base (CNAV, CMSA etc.), vous subirez un malus (appelé coefficient de solidarité) de 10% pendant 3 ans sur le montant de votre retraite complémentaire. Ce taux est ramené à 5% pour celles et ceux assujettis à la CSG à taux réduit au moment de la liquidation de la retraite.

Pas de malus sur la retraite de base.

Pour mesurer l'impact de ce malus, il faut savoir que la part de la complémentaire Arrco-Agirc sur la pension de retraite totale (retraite de base + complémentaires) est de 30 à 35% pour les salariés non cadres et 55 à 60% pour les cadres!

- mais si vous attendez une année avant de partir, vous ne subirez pas le malus de 10% par an pendant 3 ans sur votre retraite complémentaire Arrco-Agirc et vous bénéficierez d'une surcote de 1,25% par trimestre dans la limite de 4 (soit 5%) sur le montant de la retraite de base (régime général).

Donc pour échapper au malus il faut travailler un an de plus au-delà de l'âge où vous avez acquis le nombre de trimestres ouvrant droit au taux plein

- par contre si vous attendez deux ans avant de partir à la retraite, vous bénéficierez d'un bonus (surcote, majoration) de votre retraite complémentaire de 10% pendant 1 an (20% si vous retardez votre départ de 3 ans, 30% si vous le reportez de 4 ans). S'ajoutera la surcote du régime de base actuellement fixée à 1,25% par trimestre.

Ne sont pas concernés par la minoration de 10% (ou 5%) par an pendant 3 ans du montant des retraites complémentaires :

- les salariés et cadres nés avant le 1er janvier 1957,

- les salariés et cadres qui demandent la liquidation de leur retraite à partir de 67 ans,

- les personnes exonérées de la CSG au moment de la liquidation de leur retraite,

- les personnes qui bénéficient d'une retraite anticipée du régime de base (carrière longue, handicap, amiante, inaptitude au travail (pénibilité), anciens combattants ou déportés, mère de famille ouvrière, 

- les salariés et cadres nés en 1957 et après qui remplissent les conditions du taux plein au régime de base avant le 1er janvier 2019. Par exemple si vous êtes nés en 1957, pour bénénficier de la retraite au taux plein il faut avoir validé 166 trimestres. Si c'est le cas avant le 1er janvier 2019, il n'est pas appliqué de coefficient de minoration.

- les personnes en retraite-progressive qui bénéficient d'une fraction de leur retraite complémentaire.