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Soutien Gaza: Un point sur la mobilisation étudiante et lycéenne
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
La mobilisation des étudiants pour la cause palestinienne continue de s'étendre aux campus de sciences politiques ce vendredi. La police a évacué Sciences Po Paris. "La fermeté restera totale", affirment les services du Premier ministre. Une manifestation a eu lieu place du Panthéon à Paris.
Le mouvement des étudiants pro-palestiniens, initié à Sciences Po Paris, continue de s'étendre aux autres campus de Sciences Po en région, et aux instituts d'études politiques du pays. Quelques universités sont également mobilisées. Ces étudiants demandent la fin de la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza suite aux attaques du Hamas, et l'arrêt des partenariats entre leurs campus et les universités israéliennes. Ce vendredi en fin de matinée, la police a évacué Sciences-Po Paris. "La fermeté est et restera totale", ont fait savoir les services du Premier ministre Gabriel Attal. Une manifestation a eu lieu sur la place du Panthéon à Paris ce vendredi après-midi, elle a rassemblé entre 200 et 300 personnes.
Côté Panthéon, la manifestation a commencé en présence d'une centaine d'étudiants. "Pas de justice, pas de paix !", scandent-ils notamment. pic.twitter.com/SHC1zX1k1d
— Pierre-Louis Caron (@pierloucaron) May 3, 2024
Les locaux de Sciences Po Paris évacués par la police
La police a évacué, en fin de matinée ce vendredi, les militants pro-Palestiniens qui occupaient les locaux de Sciences Po Paris depuis jeudi. Selon un étudiant de Sciences Po qui s'est exprimé auprès de la presse, "une cinquantaine d'étudiants étaient encore présents dans les locaux de la rue Saint-Guillaume" au moment où les forces de l'ordre sont entrées dans le bâtiment. La préfecture de police a précisé que "91 personnes avaient été évacuées, sans incident". "Une présence policière sera maintenue aux abords de Sciences Po pour éviter tout nouveau blocage", a prévenu Matignon.
Sept étudiants sont en grève de la faim depuis jeudi à Paris, trois autres sur le campus de Sciences Po Paris à Reims pour réclamer l'arrêt des partenariats entre Sciences Po et des universités israéliennes. La direction de Sciences Po Paris avait décidé de fermer ses principaux locaux, ce vendredi en raison d'une nouvelle occupation par des étudiants.
"La fermeté restera totale", affirme le Premier ministre
"La fermeté est et restera totale", a fait savoir Matignon après le début de l'évacuation de Sciences Po. " Avec le ministre de l'Intérieur, nous avons systématiquement ordonné l’intervention des forces de l’ordre pour libérer les abords des universités dès que des blocages ou rassemblements s'y installaient", expliquent les services du Premier ministre.
"S'agissant de la situation dans les établissements, certaines ont pu être réglées par le dialogue. Pour d'autres, des réquisitions par les présidents d'université ont été faites et les forces de l'ordre sont intervenues immédiatement. Cette fermeté paie : 23 sites perturbés ont été évacués hier", a indiqué Matignon.
Des tentes délogées devant La Sorbonne jeudi
Non loin de Sciences Po, devant la Sorbonne, où la police était déjà intervenue lundi pour évacuer des manifestants, près de 300 étudiants venus de différents campus se sont réunis jeudi après-midi et ont organisé un campement d'une vingtaine de tentes. Ils ont été délogés une heure plus tard par plus d'une centaine de membres des forces de l'ordre, a constaté l'AFP.
Jeudi, le campus Jourdan de l'Ecole normale supérieure, l'ENS, a été bloqué jeudi par des étudiants.
Les campus de Sciences Po à Reims et Poitiers mobilisés
Des campus délocalisés de Sciences Po Paris sont aussi mobilisés.
À Sciences Po Reims, où quatre étudiants font la grève de la faim, la bibliothèque a été occupée ce vendredi matin, selon France Bleu Champagne-Ardenne. Des manifestants affirment que la direction a décidé de fermer l'établissement et que les cours seront assurés en visio toute la journée.
À Poitiers, le campus de Sciences Po Paris est occupé depuis 7h, rapporte la journaliste de France Bleu Poitou sur place. Une vingtaine de personnes sont présentes et entendent tenir le blocus jusqu'à la fin de la journée.
À Lille, l'École de journalisme bloquée
L'École supérieure de journalisme de Lille (ESJ) est bloquée par une cinquantaine d'étudiants depuis très tôt ce vendredi matin, a appris France Bleu Nord. L'ESJ était déjà bloquée jeudi. La situation a commencé à se tendre peu après 8h entre les étudiants mobilisés et les CRS déployés sur place, avec deux charges réalisées par les forces de l'ordre, constate le journaliste de France Bleu Nord sur place. Le député LFI du Nord David Guiraud est arrivé sur place. Les accès à l'Institut d'études politiques, bloqué et fermé jeudi, sont pour leur part libres ce vendredi.
A Lille, les étudiants ont organisé un sit-in devant les policiers. © Radio France - Stéphane Barbereau
L'institut d'études politiques de Lyon évacué
L'Institut d'études politiques de Lyon a été occupé par une quarantaine d'étudiants ce vendredi matin, a appris l'Agence Radio France auprès de l'institut. La préfecture du Rhône annonce au correspondant de Radio France qu'une évacuation a eu lieu peu après 10h30, menée par les CRS, sur réquisition de la direction de l'établissement. Aucune interpellation n'a été réalisée.
Jeudi soir, la cheffe des députés LFI Mathilde Panot est venue "apporter son soutien"aux étudiants mobilisés en fin de soirée après un meeting à Vénissieux. "Gloire à la jeunesse de ce pays qui défend notre humanité commune", a-t-elle affirmé sur X.
L'IEP de Lyon, ce vendredi. © AFP - Matthieu Delaty/Hans Lucas
À Grenoble, une manifestation prévue ce vendredi
À Grenoble, pour la deuxième fois de la semaine, une manifestation est prévue ce vendredi midi sur le campus universitaire, où se situe notamment l'IEP, annonce le collectif UGA (Université Grenoble Alpes) Palestine à France Bleu Isère. Les étudiants s'étaient, en effet, déjà mobilisés mardi sur le campus de Saint-Martin-d'Hères pour réclamer un cessez-le-feu à Gaza et l'arrêt du partenariat entre l'UGA et l'université israélienne Ben Gourion du Néguev.
Les lycées se joignent au mouvement
"On aura des blocus partout en France", a averti vendredi sur franceinfo Gwenn Thomas-Alves, porte-parole de l’Union syndicale lycéenne (USL), alors que le syndicat a appelé à "la mobilisation lycéenne" dès lundi dans tous les établissements en soutien à la population palestinienne. Le porte-parole de l'USL appelle à la "convergence entre lycéens et étudiants". Les lycéens ont "envie de se mobiliser" car ils ont "l'impression de rester les bras croisés face à ce qu'il se passe". Il précise que le syndicat "appelle au blocus lundi et mardi", mais que la mobilisation "a vocation à se poursuivre".
Un site universitaire de Saint-Étienne brièvement bloqué jeudi
A Saint-Etienne, une poignée d'étudiants ont bloqué jeudi matin les accès à un site universitaire, avant d'être évacués par la police.
La ministre de l'Enseignement supérieur appelle au "maintien de l'ordre"
La ministre de l'Enseignement supérieur Sylvie Retailleau a demandé jeudi matin aux présidents d'université de veiller au "maintien de l'ordre" public, en utilisant "l'étendue la plus complète des pouvoirs" dont ils disposent, lors d'une intervention en visioconférence au conseil d'administration de France Universités. France Universités, qui fédère 116 établissements d'enseignement supérieur dont 74 universités, a "salué la détermination de la ministre à porter une voie équilibrée et ferme pour un retour au calme".