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Au Salvador, un ancien commandant de la guérilla favori du scrutin présidentiel
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
(Le Monde) La crise vénézuélienne a fait irruption dans la campagne présidentielle salvadorienne, avant le second tour, dimanche 9 mars. Devancé de dix points le 2 février, Norman Quijano, de l'Alliance républicaine nationaliste (Arena, droite), a agité l'épouvantail vénézuélien pour tenter de détourner les indécis du Front Farabundo-Marti pour la libération nationale (FMLN, gauche). Le candidat du FMLN, l'actuel vice-président Salvador Sanchez Ceren, a frôlé la victoire au premier tour.
A coups de spots télévisés et de bandes dessinées abondamment diffusées, Arena a appelé les électeurs à ne pas convertir le Salvador « en un nouveauVenezuela ». Les stratèges, brésiliens, de la campagne du FMLN, ont poursuivi une campagne positive mettant en valeur les programmes sociaux de l'actuel gouvernement.
La tâche de Norman Quijano, un odontologue de 67 ans, maire de San Salvador de 2009 à 2013, est difficile. Les derniers sondages donnaient une avance d'environ dix points à son adversaire. Arena espère récupérer la majorité des voix obtenues au premier tour par Antonio « Tony » Saca (11 %) et mobiliser les abstentionnistes.
DÉTOURNEMENT
Ancien président de 2004 à 2009, Tony Saca a rompu avec l'Arena et n'a pas donné de consigne de vote. A quatre jours du scrutin, il s'est affiché en compagnie du candidat du FMLN, annonçant qu'il était prêt à « conseiller le prochain président ».
A la différence de l'actuel président, Mauricio Funes, un journaliste que le FMLN avait choisi en 2009 comme candidat, Salvador Sanchez Ceren, 69 ans, est un ancien commandant de la guérilla. Cet enseignant a activement participé à la guerre civile qui a fait plus de 75 000 morts entre 1980 et 1992. Chef des Forces populaires de libération (FPL), le groupe le plus nombreux du FMLN et le plus influencé par l'orthodoxie marxiste, il fut l'un des négociateurs des accords de paix signés en janvier 1992.

Les anciens commandants guérilleros présentés à la présidence par le FMLN dans le passé avaient échoué : Schafik Handal avait été battu en 2004 par Tony Saca et Facundo Guardado avait perdu en 1999 face à Francisco Flores.Conseiller de M. Quijano jusqu'en février, l'ancien président Flores est au centred'un scandale de détournement de plus de 10 millions de dollars (7,2 millions d'euros) donnés par Taïwan qui a coûté cher à la campagne d'Arena. Quant à M. Guardado, il a rallié le candidat de droite.
« Arena et le FMLN sont deux partis ancrés dans le passé, dont les origines remontent à la guerre civile », explique Paolo Luers, un journaliste d'origine allemande. Venu au Salvador dans les années 1980, il s'était intégré au FMLN. Il a dérivé vers la droite au point de compter aujourd'hui parmi les conseillers du candidat Quijano.
Piètre orateur, dépourvu de charisme, M. Sanchez Ceren a choisi Oscar Ortiz, un cadre du parti, quinquagénaire, ambitieux et maire populaire de Santa Tecla, comme candidat à la vice-présidence. Au sein du tandem, c'est lui qui s'efforce derassurer les chefs d'entreprise très largement acquis à Arena et communique avec les jeunes à travers les réseaux sociaux.
« GRAND ACCORD NATIONAL »
Les deux coéquipiers s'accordent sur la nécessité d'un « grand accord national », impliquant les différents acteurs politiques, sociaux et religieux, pour répondre aux défis qu'affronte la petite république centraméricaine. Le Salvador est à la traîne, par rapport à ses voisins de l'isthme, en matière de croissance et d'investissements.

Populaires, les programmes sociaux mis en place par le président Funes pourdoter les écoliers d'uniformes, leur donner un verre de lait, ou aider les femmes défavorisées sont financés au prix d'un déficit budgétaire et d'un endettement croissant. L'aide du Venezuela, près de 250 millions de dollars par an par le biais de fourniture de pétrole aux municipalités de gauche à des conditions favorables, finance une partie des programmes sociaux. Plus de 40 % de la population vit sous le seuil de pauvreté et de nombreux Salvadoriens subsistent grâce auxtransferts de fonds des proches émigrés aux Etats-Unis, qui représentent 18 % du PIB.
La lutte contre la criminalité est l'autre grand défi dans ce pays qui reste l'un des plus violents du monde, malgré la trêve signée en mars 2012 entre les gangs Barrio 18 et Mara Salvatrucha. Ces deux « maras » comptent plus de 60 000 membres au Salvador. L'effort de pacification a été mis entre parenthèses le temps de la campagne. Après avoir dénoncé la trêve et annoncé qu'il aurait recours à l'armée pour combattre les gangs avant le premier tour, M. Quijano a changé de discours. Ses dernières propositions rejoignent celles du FMLN : renforcement des capacités de la police et de la justice et mise en place de programmes de réinsertion.




