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La gauche salvadorienne peine à gagner l’élection présidentielle

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Lien publiée le 10 mars 2014

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    SAN SALVADOR, 10 mars 2014 (AFP) - L'ancienne guérilla de gauche du Salvador a tenté dimanche de conserver la présidence du pays, mais l'écart avec la droite s'est réduit au fil du dépouillement, chaque camp proclamant sa victoire tandis que le Tribunal électoral demandait que personne ne se déclare vainqueur.

      Selon le Tribunal suprême électoral (TSE), l'ex-guérillero Salvador Sánchez Cerén, candidat du Front Farabundo Marti de libération nationale (FMLN), a ainsi obtenu 50,09% des voix contre 49,91% pour le candidat de droite Norman Quijano, après le dépouillement de 98,39% des bulletins, des résultats surprenants alors que les sondages promettaient à la gauche 10 à 18 points d'avance. 

      Devant l'étroitesse de l'écart, le TSE a ordonné aux deux camps de ne pas proclamer de victoire, ce que droite et gauche avaient déjà fait chacun de leur côté.

      "La différence en faveur (de Salvador Sánchez Cerén) est d'un peu plus de 8.000 votes, en arrondissant. Le peuple salvadorien a décidé", avait ainsi déclaré plus tôt le secrétaire général du FMLN, Medardo González.

      Peu avant cela, l'Alliance républicaine nationaliste (Arena, droite) avait annoncé la victoire de son candidat Norman Quijano, ancien maire de la capitale, San Salvador

      Le président du TSE, Eugenio Chicas, demandant à ce qu'il n'y ait "pas de proclamation" de victoire d'aucun des partis, a appelé à la "prudence" et à la "maturité". Le TSE a également ordonné un décompte manuel des bulletins, qui commencera lundi et pourrait durer trois jours. 

      Peu après, Norman Quijano a accusé la gauche au pouvoir d'orchestrer "une fraude" avec les autorités électorales, et a rejeté les résultats donnant une avance minime à son opposant. 

      "Nous n'allons pas permettre des fraudes dans le genre chaviste ou Maduro comme au Venezuela. Ici, c'est le Salvador", a déclaré M. Quijano devant des centaines de partisans, agitant, comme il l'a fait durant la campagne, l'épouvantail vénézuélien, le gouvernement du socialiste Nicolas Maduro étant contesté dans la rue depuis plus d'un mois par des étudiants et l'opposition, provoquant de nombreux affrontements entre police et manifestants.

      Les deux candidats se sont affrontés lors de ce second tour de l'élection présidentielle pour un mandat unique de cinq ans.

      M. Cerén, 69 ans, avait manqué d'un cheveu l'élection dès le premier tour, le 2 février, avec 49% des voix. 

      Ex-ministre, l'ancien membre du haut commandant de la guérilla est l'actuel vice-président du sortant Mauricio Funes, un journaliste modéré élu en 2009, mettant fin à 20 ans de règne de l'Arena et signant la première élection d'un président de gauche à la tête de ce pays de 6,2 millions d'habitants.

      M. Cerén a promis d'approfondir les programmes sociaux initiés par le gouvernement, qui sont parvenus à faire diminuer de presque six points un taux de pauvreté s'établissant désormais à 40% de la population, selon le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).

      Trêve des "maras"

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      M. Quijano, un ancien dentiste de 67 ans et profondément anti-communiste, s'est engagé, lui, à "améliorer" les dispositifs sociaux existants et à s'attaquer à la criminalité, marquée par les activités des "maras", des bandes criminelles constituées de jeunes gens reconnaissables à leurs multiples tatouages et se livrant notamment aux extorsions et à divers trafics.

      Des milliers de personnes ont fait la queue samedi devant les centres délivrant les cartes d'électeurs. Un total de 4,9 millions d'inscrits étaient attendus dans les bureaux de vote, qui se sont ouverts à 07h00 heure locale (13h00 GMT) et devaient fermer à 17h00 (23h00 GMT).

      Dans une adresse à la nation, le président Funes a appelé ses compatriotes à voter avec "passion et liberté" afin de célébrer la "grande fête de la démocratie".

      Malgré la clôture officielle de la campagne mercredi, les rues des principales villes étaient toujours couvertes d'affiches des candidats et des véhicules aux couleurs des deux partis en lice continuaient de circuler.

      Le scrutin était placé sous la surveillance de 40.000 policiers et militaires, ainsi que de 2.000 délégués d'organisations et de gouvernements étrangers.

      Malgré une trêve observée depuis deux ans entre les deux principales "maras", qui a permis de faire chuter les homicides de 14 à moins de sept par jour, celles-ci poursuivent activement leurs activités criminelles, notamment les rackets.

      Pourtant, le thème n'a pas dominé la campagne, et les deux candidats se sont accordés à promettre des programmes de prévention, de réinsertion et de soutien à la police.