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Aéroport de Roissy: grève au ménage de la gare TGV

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Lien publiée le 11 juillet 2014

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2397&id=26

À Roissy « il y a un problème », comme l'ont dit les salariés grévistes du ménage installés au milieu du hall de la gare TGV, en s'adressant par tract aux passagers et au personnel de l'aérogare. Ils en ont assez du sous-effectif permanent, eux qui sont passés de 17 à 12, dont sept en CDI. Et dans quelles conditions !

Ils mangent dans le local technique entre les machines de nettoyage, les batteries et tout le matériel. Comme souvent dans les entreprises de ménage, le matériel est donné au compte-goutte, jusqu'au papier toilette des passagers, et il n'y a pas de tenue de travail de rechange. Les travailleurs dénonçaient aussi les menaces de licenciement du responsable d'équipe, et demandaient enfin un changement de coefficient pour ceux qui ont plus de cinq ans d'ancienneté.

Lundi 7 juillet, seulement trois jours après le début de la grève, deux responsables sont arrivés de Montpellier et se sont empressés de vociférer devant la crasse du hall. Dès leur descente d'avion, ils ont appelé un huissier, la police et une équipe de non-grévistes d'une autre agence pour nettoyer. En plus ils ne reconnaissaient même pas les salariés de leur société !

Il faut dire que si les salariés en fixe ont pour certains plus de quinze ans d'ancienneté, ils ont subi plusieurs transferts depuis l'ouverture de la gare TGV en 1994. Leur employeur a été Challancin, puis ISS et depuis un an Sud Service, lequel appartient au groupe Nicollin, 1 800 salariés divisés en diverses sociétés et agences. Les salariés de Roissy relèvent de l'agence de Versailles (150 salariés) mais les responsables viennent de Montpellier... et personne ne comprend rien à cette organisation. Derrière cela, le donneur d'ordres est toujours la SNCF. Et d'un contrat à l'autre, les conditions ont empiré car lors des appels d'offre, il y a toujours des patrons pour chercher à emporter le marché au moindre coût, pensant qu'ils arriveront à faire trimer plus les agents.

Les salariés de la SNCF, des agents du ménage des terminaux, des passagers sont venus saluer les grévistes, et chacun d'expliquer que c'est pareil dans leur entreprise. Comme leur a dit une salariée du ménage du Terminal 2, mais qui est d'un autre groupe (3S) : « Il faudrait qu'on se donne la main. »

Finalement, le responsable d'équipe ne sera pas licencié, les coefficients seront payés, la direction cherchera un autre local pour les pauses, et les grévistes ont repris le travail satisfaits de s'être fait entendre.

Correspondant LO