[RSS] Twitter Youtube Page Facebook de la TC Articles traduits en castillan Articles traduits en anglais Articles traduits en allemand Articles traduits en portugais

Agenda militant

    Newsletter

    Ailleurs sur le Web [RSS]

    Lire plus...

    Twitter

    Chapitre 8.4 : " Définanciariser l’économie réelle"

    La Tendance CLAIRE a décidé d’ "appeler à voter pour Jean-Luc Mélenchon tout en menant bataille contre les impasses réformistes de son programme" (https://tendanceclaire.org/article.php?id=1705). C’est pourquoi nous proposons une analyse critique du programme de l’Union populaire.

    Billets précédents :

    Chapitre 1.1, Chapitre 1.2, Chapitre 1.3, Chapitre 1.4, Chapitre 1.5, Chapitre 1.6

    Chapitres 2.1 et 2.2, Chapitre 2.3, Chapitre 2.4, Chapitre 2.5, Chapitre 2.6

    Chapitre 3.1, Chapitre 3.2, Chapitre 3.3, Chapitre 3.4

    Chapitre 4.1, Chapitre 4.2, Chapitre 4.3, Chapitre 4.4, Chapitre 4.5

    Chapitre 5.1, Chapitre 5.2, Chapitre 5.3, Chapitre 5.4, Chapitre 5.5, Chapitre 5.6, Chapitre 5.7

    Chapitre 6.1, Chapitre 6.2, Chapitre 6.3, Chapitre 6.4, Chapitre 6.5

    Chapitres 7.1 et 7.2, Chapitre 7.3, Chapitre 7.4, Chapitre 7.5, Chapitres 7.6 et 7.7, Chapitre 7.8, Chapitre 7.9, Chapitre 7.10

    Chapitre 8.1, Chapitre 8.2, Chapitre 8.3

    8. 4) « Définanciariser l’économie réelle »... mais ici tout est au mieux vague, au pire vaseux !

    Ici, le titre même n’a pas beaucoup de sens, car les entreprises, grandes ou petites, sont largement financées par les banques, dont les capitaux sont eux-mêmes largement possédés par de grandes entreprises industrielles ou de service qui y ont des parts. De plus, le programme AEC écrit que « les actionnaires exigent des taux de rendement intenables, obtenus au détriment des droits sociaux et des conditions, notamment environnementales, de production. Ils imposent la tyrannie du temps court sur le temps long de l’activité humaine et de l’impératif écologique. Il faut protéger l’économie réelle des agissements de ces spéculateurs en reprenant le pouvoir sur la finance. » Ce n’est pas vrai que l’on puisse considérer tous les « actionnaires » comme des « spéculateurs » (et il y a par ailleurs bien des spéculateurs qui ne sont pas « actionnaires »). Mais le programme AEC confond les deux catégories car il veut absolument distinguer de nouveau « la finance », à combattre (mais pas trop, comme nous l’avons au point 8. 2) d’un capitalisme productif, qui pourrait être vertueux.

    En conséquence, les mesures proposées ici sont soit vaseuses, soit cosmétiques. La « mesure clé » relève d’un projet assez creux : « établir de nouveaux indicateurs de progrès humain pour mettre l’économie au service des objectifs et des critères de bien-vivre (santé, éducation, etc.) ». Mais est-ce avant tout d’« indicateurs de progrès humain » que nous manquons ? Ou souffrons-nous du capitalisme qui les empêche largement de s’améliorer ?

    Le programme AEC avance ensuite deux mesures concrètes : « moduler l’impôt sur les sociétés selon l’usage des bénéfices pour encourager l’investissement en France et pénaliser le versement de dividendes » et « mettre fin à la cotation continue des entreprises en Bourse et moduler les droits de vote des actionnaires selon la durée d’engagement dans l’entreprise ». Soit, mais là encore, force est de constater que ces mesures sont trop vagues pour qu’il puisse s’agir d’une véritable « définanciarisation de l’économie réelle » ! De plus, même si elles avaient un impact significatif (avec de fortes taxes, de grandes restrictions aux cotations boursières, de grandes entraves au pouvoir des actionnaires...), leur résultat se ferait rapidement sentir : bien des capitaux seraient exportés, des actionnaires iraient voir ailleurs, des plans de licenciements et des fermetures d’entreprises s’ensuivraient...

    Finalement, on ne peut souscrire ici pleinement, comme mesure à la fois immédiate et sûrement sans graves conséquences, qu’à la proposition d’« interdire aux entreprises de distribuer un montant de dividendes supérieur à leurs bénéfices »... Mais force est de constater que cela n’en concerne pas beaucoup !

    Télécharger au format pdf

    Ces articles pourraient vous intéresser :

    Elections

    Élections européennes du 9 juin : Pour s’opposer au macronisme, à l’extrême-droite et à la gauche bourgeoise, mobilisons-nous pour le succès de la France Insoumise !

    L’élection européenne du 9 juin revêt une importance particulière : c’est la dernière élection nationale (avec des listes nationales) avant les prochaines élections présidentielles et législatives. Malgré le poids du contexte de crise et de tensions internationales, les enjeux politiques nationaux seront prépondérants. En faisant de l’élection européenne le « premier tour de l’élection présidentielle », Mélenchon est bien conscient qu’il ne peut pas minimiser l’importance de cette élection difficile pour la France Insoumise : dans un contexte de stigmatisation exacerbée de LFI, un faible score de LFI serait beaucoup plus handicapant qu’en 2019. Pour autant, est-il possible que LFI soit cette première force ?
     

    Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook

    France

    Contre la ligne d’ "union de la gauche", la France insoumise doit rompre avec la gauche bourgeoise pour rassembler les catégories populaires

    La question de l’union de la gauche a beaucoup refait parler d’elle depuis les universités d’été des différents partis, et des intellectuels l’appellent de leurs vœux. C’est pourtant une impasse à tous égards, comme le montre du reste l’échec patent de la NUPES. C’est donc une orientation avec laquelle doit rompre la France insoumise.

      Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook

    France insoumise

    La restructuration manquée de la France insoumise : transformer la FI en parti pluraliste et démocratique, une urgence !

    L’assemblée représentative du samedi 10 décembre devait représenter une étape importante dans la construction de la France insoumise. Il s’agissait de présenter aux militant-e-s et d’adopter un plan de restructuration du mouvement. C’est notamment la base même de l’organisation, composée en particulier de militant-e-s ayant participé activement à la campagne présidentielle, qui a porté auprès de la direction une telle revendication.

      Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook