Agenda militant
Ailleurs sur le Web
![S’abonner au flux RSS [RSS]](images/rss.jpg)
- Que faire de l’intelligence artificielle ? (19/05)
- 1914-2025. La marche à la guerre et l’internationalisme révolutionnaire (19/05)
- Ce que nous dit l’acharnement médiatique contre LFI (18/05)
- Ulysse Lojkine : "Il faut dépasser le capitalisme en faisant aussi bien que lui en termes de coordination" (18/05)
- La dissolution du PKK : Une décision historique qui ouvre un nouveau chapitre dans la lutte du peuple kurde (18/05)
- L’Aveuglement. Une autre histoire de notre monde - Marc Ferro (18/05)
- DONALD TRUMP EST FOU ? Les véritables raisons de la guerre économique (18/05)
- Contre le génocide des Shompen (18/05)
- Le Réveil des peuples de la Terre (18/05)
- Paris : plusieurs milliers de personnes manifestent en soutien à Gaza (18/05)
- « Geonomics », nationalisme et commerce, par Michael Roberts (17/05)
- La première année du pouvoir soviétique (17/05)
- La mer à l’ère de l’anthropocène – colloque « La mer : nouvelle frontière et cause commune » (17/05)
- Le Cachemire ou l’état de guerre entre Inde et Pakistan (17/05)
- Le surréalisme – 100 ans après (17/05)
- Contre l’islamophobie, une mobilisation nationale qui appelle des suites (16/05)
- Réarmement européen : et l’argent magique réapparut ! (16/05)
- Le style de Marx. Un extrait du livre de Vincent Berthelier (15/05)
- Ernest Mandel et l’économie du capitalisme tardif (15/05)
- Capitalisme et racisme. L’apport fondamental du marxisme noir (15/05)
- Mélenchon: Le monde à l’envers (15/05)
- Trump : l’économie au service de la politique impériale (15/05)
- Bayrou confirme ses mensonges devant les députés et les victimes ! (15/05)
- Conférence de presse : Bilan de l’audition de François Bayrou (15/05)
- Le "grand debriefing" avec François Bégaudeau et Aude Lancelin (14/05)
Chapitre 8.3 : "Pour des banques au service de l’intérêt général"

La Tendance CLAIRE a décidé d’ "appeler à voter pour Jean-Luc Mélenchon tout en menant bataille contre les impasses réformistes de son programme" (https://tendanceclaire.org/article.php?id=1705). C’est pourquoi nous proposons une analyse critique du programme de l’Union populaire.
Billets précédents :
Chapitre 1.1, Chapitre 1.2, Chapitre 1.3, Chapitre 1.4, Chapitre 1.5, Chapitre 1.6
Chapitres 2.1 et 2.2, Chapitre 2.3, Chapitre 2.4, Chapitre 2.5, Chapitre 2.6
Chapitre 3.1, Chapitre 3.2, Chapitre 3.3, Chapitre 3.4
Chapitre 4.1, Chapitre 4.2, Chapitre 4.3, Chapitre 4.4, Chapitre 4.5
Chapitre 5.1, Chapitre 5.2, Chapitre 5.3, Chapitre 5.4, Chapitre 5.5, Chapitre 5.6, Chapitre 5.7
Chapitre 6.1, Chapitre 6.2, Chapitre 6.3, Chapitre 6.4, Chapitre 6.5
Chapitres 7.1 et 7.2, Chapitre 7.3, Chapitre 7.4, Chapitre 7.5, Chapitres 7.6 et 7.7, Chapitre 7.8, Chapitre 7.9, Chapitre 7.10
8. 3) « Pour des banques au service de l’intérêt général »... mais est-ce possible si certaines restent privées, sans un monopole public bancaire ?
Le programme AEC a raison de consacrer un point particulier à la question cruciale des banques. En effet, « le crédit est essentiel à l’économie : il est à la base de l’activité future. Les banques doivent donc avoir une mission d’intérêt général. Il est crucial d’orienter l’argent en direction des projets socialement et écologiquement utiles. La monnaie doit aussi être un bien commun créé et géré démocratiquement. » La « mesure clé » proposée est ici de « créer un pôle public bancaire ». De plus, il faut « socialiser des banques généralistes, en vue de financer les très petites entreprises (TPE) sur des critères sociaux et écologiques et d'alimenter le budget public » et « réaliser un audit du coût économique, social et écologique des banques sur la société ». La façon dont tout cela s’articule n’est pas précisée et peu claire. On peut supposer que les « banques généralistes » sont celles qui sont à la fois des banques d’affaires et des banques de dépôts, activités dont le point précédent demandait pourtant la séparation. Or la plupart des grandes banques françaises répondent à cette caractérisation. Leur « socialisation » préconisée est-elle une nationalisation ? Si oui, est-ce sans rachat ? Avec ou sans indemnités ? Ce n’est pas précisé. Par ailleurs, s’il s’agit de « créer un pôle public bancaire », et non un monopole public, cela implique que certaines banques resteront privées : lesquelles ? Celles qui ne sont pas « généralistes » ? Les banques d’affaires ou les banques de dépôt ? On n’en saura rien ! Pour notre part, nous estimons que l’importance du système bancaire étant centrale pour financer l’économie, une politique véritablement au service du peuple ne peut qu’exproprier l’ensemble des banques actuelles et mettre en place une banque nationale publique et unique, un monopole bancaire sous contrôle des travailleur/se-s du secteur, des particuliers et des représentant-e-s élu-e-s des entreprises ou des unités de production qui auront recours au crédit. Le coût du crédit devrait être nul pour les petites entreprises et les unités de production socialisées et élevé pour les plus grandes qui ne seraient pas nationalisées, à moins qu’elles se soumettent au contrôle public. Seul un tel monopole public bancaire pourrait être au service des décisions politiques, au lieu que ce soit l’inverse comme aujourd’hui !
En attendant, on peut certes « accorder une licence bancaire à la Banque publique d’investissement pour lui permettre de se financer auprès de la Banque centrale » ; mais il faudrait que la BPI acquiert le monopole des crédits d’investissement !
Bien sûr, il est juste de vouloir « dépolluer les flux financiers, aujourd’hui largement tournés vers les investissements en direction des fossiles » ; mais tant qu’on laissera ces flux financiers entre les mains des capitalistes, il n’y aura pas de dépollution significative, à l’exception des investissements souvent hypocrites du « capitalisme vert » !
Quant au projet de « créer une caisse de péréquation interentreprises financée grâce à un barème progressif pour mutualiser la contribution sociale entre petites et grandes entreprises », elle semble intéressante, mais peu claire en l’état : la « contribution sociale » désigne-t-elle les cotisations sociales payées par les entreprises ? En ce cas, il peut être juste de faire payer davantage les grandes entreprises et moins les petites ; mais il faut commencer par cesser toutes les exonérations de cotisations sociales que les gouvernements ont accordées aux entreprise depuis 40 ans ! Et si des entreprises sont alors menacées de faillite, la péréquation proposée pourra être utilisée.
Ces articles pourraient vous intéresser :
Guerre Russie-Ukraine : Oui au cessez-le-feu immédiat, pour de vraies négociations, permettant une paix juste et durable !
Kanaky : Appel à la marche unitaire du samedi 10 mai
Contre la bête immonde : la résistance populaire aux États-Unis face à la politique fascisante de Trump

Depuis sa réélection en novembre 2024 et son retour au pouvoir en janvier 2025, Donald Trump a impulsé la fascisation de l’État américain, s’attaquant aux migrant.e.s et aux minorités, aux droits démocratiques fondamentaux et à toute forme d’opposition organisée. Mais face à cette offensive réactionnaire, la classe ouvrière, la jeunesse et les opprimé·es ne sont pas restés silencieux. Une résistance s’est levée, multiforme, courageuse, encore balbutiante dans ses formes d’auto-organisation mais prometteuse. Le mois d’avril 2025, en particulier, a vu deux grandes mobilisations nationales – les 5 et 19 avril – marquer une nouvelle étape dans cette lutte de classes qui couve sous la surface.
Lire la suite...