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Le mouvement à l’ENS : orientation radicale et retour des luttes ouvrières

Par Comité NPA ENS ( 1 novembre 2010)
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L’ENS, dont les élèves et étudiants sont inscrits en même temps dans une université, est censée former des enseignants, chercheurs et universitaires du service public. Le gouvernement et la direction s’attaquent non seulement au statut des élèves fonctionnaires-stagiaires au lieu d’en faire bénéficier les autres étudiants, mais font surtout payer le prix fort de leur politique de privatisation et de dépenses somptuaires aux personnels BIATOS, méprisés, sous-payés, sur-précarisés, voire brutalisés par des petits chefs, et sans vrai syndicat.

Dans un lieu où l’idéologie élitiste et coupée du monde est forte, des élèves, étudiants et jeunes enseignants-chercheurs ont participé aux grandes luttes de 1995, 2003, 2006, 2007 et 2009. D’où une tradition combative, minoritaire mais solide :

• forte auto-organisation : AG, comité de mobilisation mandaté, délégués mandatés pour les coordinations ;

• cristallisation d’une avant-garde anticapitaliste dans une section SUD-Etudiants riche de militants anarcho-syndicalistes, libertaires, PC ou PG de gauche et NPA ;

• liens interpro noués dans chaque mouvement depuis 1995 par des actions de soutien et des caisses de grèves (grâce au salaire des normaliens), notamment avec les cheminots et les sans-papiers.

Cette année, le mouvement a commencé par des réunions avec des BIATOS initiées par notre comité NPA, où ont été avancées spontanément, au-delà des retraites, des revendications sur la précarité, les salaires et les conditions de travail, que nous avons aidé à formuler dans un tract. D’autre part, les élèves et étudiants se sont réunis en AG, surtout au départ autour de SUD et d’une mini-UNEF. Nous avons proposé de fixer d’emblée un cadre politique clair, avec une plate-forme revendicative (retrait de la réforme, titularisation des précaires, augmentation des salaires, embauches nécessaires, contre les lois xénophobes et la répression), la stratégie de la grève générale, la critique/interpellation des directions syndicales, l’interpro. La ligne de l’UNEF, corporative et soutenant l’intersyndicale nationale, a été battue.

Mi-octobre, les élèves, étudiants et jeunes enseignants-chercheurs mobilisés se sont mis en grève reconductible et un nombre croissant de personnels ouvriers et de bibliothèque est venu aux AG (jusqu’à 70 personnes). Aux manifs (interpro et jeunes), les cortèges ont pu atteindre le record de la centaine, avec des slogans radicaux (grève générale, non aux négociations...). Les liens interpro (participation aux AG et actions) ont été développés avec les cheminots d’Austerlitz et du technicentre d’Ivry/Masséna, le dépôt RATP de la porte d’Orléans, les étudiants de Tolbiac que nous avons aidés à bloquer. Deux voitures sont allées soutenir les raffineurs de Grandpuits, avec participation à leur blocage et demande de leur part que notre cortège s’intègre au leur dans la manif du 28/10, sous la banderole « Normale sup’ avec Grandpuits ». Enfin, des délégués ont été mandatés aux coordinations étudiantes, interpro 5e/13e et francilienne.

Sur place, nous avons constitué une caisse de grève et bloqué la cuisine (1100 repas), pour aider les personnels qui n’osaient pas faire grève à cesser le travail. Cela a permis de constituer un vrai rapport de force avec la direction, obligée de recevoir 70 personnes, dont 35 travailleurs qui lui ont exposé leurs témoignages et revendications, redressant la tête par l’action collective, prenant la parole pour la première fois en public, en termes simples et poignants. La direction a annoncé en séance le recrutement d’un CDD de plus à la cuisine et un groupe de travail sur les salaires ; mais elle a prétendu qu’il était impossible de titulariser ou de faire des CDI, d’octroyer des promotions et d’embaucher. L’AG a considéré que c’était inacceptable et décidé de nouvelles actions de blocages et de grève ouvrière à partir du 08/11, jour où le blocage et la grève ont été étendus à de nouveaux services... en attendant la suite. C’est sans précédent à l’ENS.

Si nous n’avons pas réussi à déborder l’intersyndicale nationale, le noyau militant anticapitaliste de l’ENS se réjouit que son orientation radicale ait nourri le retour de la lutte de classe ouvrière dans cette Ecole qui se croyait depuis trop longtemps au-dessus du monde...

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