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Daniel Bensaïd (1946-2010)

Par Nina Pradier (20 janvier 2010)
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Daniel Bensaïd, qui était gravement malade, est mort le 12 janvier. La Tendance CLAIRE rend hommage au camarade du NPA, de la revue Contretemps et de la société Louise-Michel.

Fondateur des JCR et de la LCR, animateur du Mouvement du 22 Mars en 1968, partisan de l’unité entre les étudiants et les ouvriers dans la grève générale, Daniel Bensaïd a été l’un des principaux dirigeants et théoriciens de la LCR et du « Secrétariat Unifié de la Quatrième Internationale » (SUQI), tout en enseignant la philosophie à l’Université de Vincennes/Saint-Denis et en élaborant une œuvre théorico-politique originale de filiation marxiste.

Celle-ci a pris toute son ampleur dans les années 1990, lorsque Daniel Bensaïd a décidé de la privilégier en ne participant plus directement à la direction de la LCR pour laisser la place à de nouveaux militants. Il s’est mis alors à écrire un ensemble impressionnant d’ouvrages et d’articles consacrés à Marx, à Walter Benjamin, à l’idée communiste, à l’internationalisme, au trotskysme, à la question du parti, à la question juive et à divers sujets de débat politico-philosophiques contemporains, s’imposant comme un intellectuel marxiste et critique reconnu internationalement. Une bibliographie de ses principaux livres et articles se trouve sur le site http://www.contretemps.eu/lectures/principaux-textes-daniel-bensaid

Pour autant, Daniel Bensaïd n’a jamais été un « théoricien en chambre » ou un « marxiste universitaire », mais il n’a cessé de militer pratiquement, participant aux luttes, aux initiatives de son organisation, aux débats de la LCR, puis du NPA, et répondant toujours favorablement lorsqu’il était sollicité pour la formation des jeunes et des nouveaux militants.

Alors que tant d’autres « soixante-huitards » sont passés avec armes et bagages dans le camp de la bourgeoisie (socialement et/ou politiquement), Daniel Bensaïd est resté fidèle, jusqu’à son dernier souffle, à la fois au camp des travailleurs et au projet de développer une conception personnelle du marxisme, qu’il considérait comme une arme de transformation sociale.

Cela n’empêche pas que nous ayons eu de profonds désaccords politiques avec ce camarade, qui concevait d’ailleurs à juste titre la discussion et la polémique comme parties intégrantes du marxisme. C’est ainsi que nous ne partageons pas nombre de positions théoriques et de choix stratégiques de l’ex-LCR et du SUQI qu’il a contribué à diriger pendant des années, constituant une organisation à notre avis « centriste », marquée notamment par l’opportunisme à l’égard du stalinisme, du nationalisme bourgeois dans les pays dominés, du guérillerisme petit-bourgeois et de différents types de réformisme de gauche, jusqu’à l’altermondialisme. Cet opportunisme a nourri une confusion programmatique croissante qui a conduit à la révision de pans entiers du programme trotskyste et à son abandon aujourd’hui, assumé par le refus de construire un courant trotskyste dans le NPA.

Le meilleur hommage que l’on puisse rendre à Daniel Bensaïd, c’est de construire un parti anticapitaliste cohérent et conséquent, selon nous révolutionnaire, tout en contribuant à établir un bilan critique de l’histoire de la LCR et du SUQI et en discutant sérieusement l’œuvre de ce camarade, qui restera en tout état de cause un moment important de la pensée héritée du marxisme.

C‘est en ce sens que nous serons présents à la Mutualité dimanche 24 janvier, avec les camarades du NPA, pour lui rendre un dernier hommage.

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