[RSS] Twitter Youtube Page Facebook de la TC Articles traduits en castillan Articles traduits en anglais Articles traduits en allemand Articles traduits en portugais

Agenda militant

    Newsletter

    Ailleurs sur le Web [RSS]

    Lire plus...

    Twitter

    Criminalisation de la solidarité avec Gaza : pour la relaxe d’Anasse Kazib et de tous les soutiens de la Palestine

    Par Politis (26 avril 2025)
    Tweeter Facebook

    La Tendance Claire soutient cette tribune de soutien à Anasse Kazib

    Yanis Varoufakis, Pablo Iglesias, Angela Davis, Annie Ernaux, Ken Loach et plus d’un millier de personnalités appellent au soutien des défenseurs de la cause palestinienne menacés partout dans le monde.

    Tandis que Trump s’attaque aux étudiants pro-palestiniens de Columbia, 18 activistes de Palestine Action sont emprisonnés au Royaume-Uni dans l’attente de leur procès. Des universitaires continuent d’être licenciés jusqu’en Suisse pour leurs prises de position politiques, alors que la nouvelle coalition au pouvoir en Allemagne compte durcir l’offensive en cours dans le pays. En France, le collectif Palestine Vaincra vient d’être dissous et des manifestations féministes sont interdites en raison de la présence d’organisations pro-palestiniennes.

    Dans ce contexte, l’État français a décidé de passer un cap dans la répression des opposants politiques. Le 18 juin prochain, deux militants de l’organisation Révolution Permanente seront jugés pour « apologie du terrorisme », dont son porte-parole, cheminot, militant syndical SUD Rail et ancien candidat à la présidentielle, Anasse Kazib. En avril 2024, ils avaient été convoqués par la police anti-terroriste au même titre que l’eurodéputée Rima Hassan, la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale Mathilde Panot, et différentes personnalités.

    Anasse Kazib. (Photo : Carol Sibony.)

    Si l’utilisation de moyens anti-terroristes contre les soutiens de la Palestine se banalise, le délit d’« apologie du terrorisme » est une spécificité française. Entré dans le code pénal en 2014 au nom de la lutte contre le djihadisme, il permet de condamner à des peines de prison pour des opinions politiques. Depuis le 7 octobre 2023, cette disposition, contestée jusque par la Cour européenne des droits de l’homme ou par d’anciens juges anti-terroristes comme Marc Trévidic, est mobilisée pour réprimer des étudiants, des militants, des élus locaux, des dirigeants syndicaux comme Jean-Paul Delescaut de la CGT ou des intellectuels, à l’image de François Burgat, jugé le 24 avril prochain, qui ont le tort de porter un discours différent de celui du gouvernement.

    Cette politique pénale s’accompagne d’une véritable persécution, qui va jusqu’à appeler des mesures aussi lourdes que la déchéance de nationalité à l’encontre de personnalités comme Rima Hassan. Poursuivre le porte-parole d’une organisation politique nationale est cependant sans précédent. Il s’agit d’un véritable test pour l’État : s’il aboutit à une condamnation, personne ne sera à l’abri de procédures qui permettent de condamner des opposants ou des intellectuels critiques, mais aussi de les associer au « terrorisme », de les ficher comme tels ou de les rendre inéligibles.

    La relaxe d’Anasse Kazib et de son camarade est un enjeu vital pour le mouvement de solidarité.

    Face à cette répression, et par-delà nos désaccords politiques, il est impératif de faire front avec Anasse Kazib, ses camarades, et l’ensemble des soutiens de la Palestine réprimés. Le combat contre l’oppression du peuple palestinien est indissociable de la lutte contre la criminalisation de ses soutiens, et les outils qui permettent d’instaurer un véritable délit d’opinion et d’associer lutte pour la Palestine et terrorisme. Dans ce contexte, obtenir la relaxe d’Anasse Kazib et de son camarade est un enjeu vital pour le mouvement de solidarité. Le 18 juin prochain, faisons du procès des militants de RP l’occasion de dénoncer la répression d’État en France et à l’international.


    Premiers signataires

    Abby Martin, journaliste
    Adèle Haenel, comédienne
    Adolfo Pérez Esquivel, Prix Nobel de la Paix, miembro del SERPAJ, Argentine
    Alex Callinicos, professeur émérite, European Studies, King’s College London
    Alexis Antonioli, CGT TotalEnergies Normandie
    Andreas Malm, écrivain et professeur associé Lund University
    Ángel Cappa, entraîneur de football
    Angela Davis, professeure, écrivaine
    Annie Ernaux, écrivaine, prix Nobel de littérature
    Assa Traoré, comité La vérité pour Adama
    Avi Mograbi, réalisateur israélien
    Axel Personn, CGT cheminots Trappes
    Berenger Cernon, cheminot et député LFI
    Bhaskar Sunkara, rédacteur en chef de Jacobin
    Camille Etienne, militante écologiste
    Cédric Herrou, Paysans solidaires
    Cédric Liechti, CGT énergie Paris
    CGT Airbus Operations Toulouse
    CGT Cheminots Paris Nord
    Charles Post, professeur de sociologue à Borough of Manhattan Community College-CUNY
    Chris Hedges, journaliste et auteur
    Chris Smalls, fondateur de l’Amazon Labor Union
    Christian Porta, CGT Neuhauser
    Corinne Masiero, comédienne
    David McNally, militant, Distinguished Professorship of History & Business at the University of Houston
    Denis Robert, écrivain, journaliste, fondateur de Blast
    Elsa Marcel, avocate
    Enzo Traverso, Professor, Cornell University
    Eric Cantona, ancien footballeur international
    Eric Coquerel, député La France Insoumise
    Eric Vuillard, écrivain
    Etienne Balibar, philosophe
    Extinction Rebellion France
    Eyal Sivan, cinéaste
    Fédération SUD Solidaires des urbains et interurbains
    Ferat Koçak, député Die Linke au Bundestag
    Frédéric Lordon, philosophe
    Guillaume Meurice, humoriste
    Grant Miner, étudiant de Columbia exclu pour son soutien à la Palestine, président du Student Workers of Columbia-UAW
    Ilan Pappé, historien israélien et directeur du Centre européen d’études palestiniennes à l’Université d’Exeter en Angleterre
    Irene Montero, eurodéputée de Podemos, ancienne ministre de l’Egalité
    Jean-Paul Delescaut, secrétaire de l’UD CGT du Nord
    Jean-Paul Lecoq, sénateur PCF, Le Havre
    Joey Starr, artiste
    John Bellamy Foster, directeur de la Monthly Review
    Katie Halper, journaliste
    Keeanga Yamahtta Taylor, Princeton University
    Ken Loach, réalisateur
    Kevin Anderson, professeur de sociologie, University of California
    Kleiton Wagner Alves da Silva Nogueira, Pesquisador do Práxis UFCG
    Labor For Palestine, Palestinian’s Rights Organization
    Les Soulèvements de la Terre
    Manuel Bompard, député LFI des Bouches-du-Rhône, Coordinateur de La France insoumise
    Marcel van der Linden, historien, Institut International pour l’Histoire Sociale, Amsterdam
    Mathilde Panot, députée du Val-de-Marne, présidente du groupe parlementaire LFI-NUPES
    Michèle Sibony, UJFP
    Mohammed El-Kurd, écrivain et poète palestinien
    Mona Aljalis, écrivaine
    Momodou Tal, doctorant à Cornell, contraint de quitter les Etats-Unis pour son soutien à la Palestine
    Mornia Labssi, inspectrice du travail
    Myriam Bregman, avocate et ex-députée nationale argentine PTS / FIT-U, ex-candidate à la présidentielle
    Nadav Lapid, réalisateur israélien
    Nancy Fraser, philosophe
    Nathan J. Robinson, rédacteur en chef de Current Affairs
    Nicolás del Caño, député argentin, PTS / FIT-U
    Norman Finkelstein, auteur
    Noura Erakat, professor, Rutgers University
    Olivier Besancenot, militant et écrivain, ancien candidat à la présidentielle
    Olivier Mateu, secrétaire UD CGT 13
    Pablo Iglesias, directeur de Canal Red, professeur de sciences politiques, Universidad Complutense de Madrid
    Paul B Preciado, auteur
    Philippe Poutou, ancien candidat à la présidentielle
    Rachida Brakni, actrice
    Rashid Khalidi, historien palestino-américain, Edward Said Professor Emeritus at Columbia University
    Ricardo Antunes, professeur, sociologue de l’Université de Campinas
    Richard Seymour, écrivain
    Rima Hassan, eurodéputée LFI
    Robert Brenner, professor emeritus of history, director of the Center for Social Theory and Comparative History at UCLA
    Roberto Leher, professeur et ex-recteur de l’Université Fédérale de Rio
    Robin D. G. Kelley, historien, UCLA
    Rokhaya Diallo, journaliste et réalisatrice
    Romina del Pla, députée nationale argentine PO / FIT-U
    Rony Brauman, médecin, essayiste, ancien président de Médecins sans frontières
    Sâmia Bomfim, députée fédérale du PSOL (São Paulo)
    Silvia Federici, professeure, Hofstra University
    Simone Bitton, cinéaste israélienne
    S.I.COBAS (Italie), syndicat
    Solidaires 93
    Steven Donziger, avocat
    SUD Aérien
    SUD Rail Paris Nord
    Swann Arlaud, comédien
    Tardi, dessinateur
    Tariq Ali, historien et écrivain
    Thierry Defresne, CGT TotalEnergies
    Timothée Esprit, syndicaliste FNIC-CGT
    Tsedek !, collectif juif décolonial
    UNEF
    Xavier Mathieu, comédien, ancien porte-parole CGT des Conti
    Yanis Varoufakis, économiste, ancien ministre des Finances grec
    Yassine Belattar, humoriste
    Youlie Yamamoto, porte-parole d’ATTAC

    La liste complète des signataires se trouve ici.

    Télécharger au format pdf

    Ces articles pourraient vous intéresser :

    International

    Un cessez-le-feu n’est pas la paix : Trump et Netanyahou préparent la suite du projet colonial israélien

    Conditionné à l’échange hebdomadaire d'otages retenus depuis le 7 octobre 2024 par le Hamas et ses alliés contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël (eux aussi en quelque sorte otages), le cessez-le-feu à Gaza, qui dure depuis le 15 janvier 2025, devrait entrer prochainement dans sa deuxième phase. Or, tenu par l’extrême droite garante de sa survie politique, Netanyahu cherche le moyen de reprendre l’invasion de Gaza, afin de poursuivre la poussée coloniale dans l’enclave palestinienne. De plus, cette période a été mise à profit pour accentuer la colonisation de la Cisjordanie, avec l’aval du président des États-Unis qui a levé les sanctions contre les colons. Enfin et surtout, avec son projet de « Riviera du Moyen-Orient », incluant le déplacement forcé de près de deux millions de Gazaouis, Trump crédibilise un futur Gaza sans Palestiniens et, à terme, la disparition pure et simple de la Palestine.

      Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook

    Palestine

    L’annulation de l’accord entre Sciences Po Strasbourg et l’Université Reichman de Tel Aviv : une victoire dans la lutte pour une paix juste en Palestine

    Sciences Po Strasbourg a récemment annoncé l'annulation de son partenariat avec l’Université privée Reichman de Tel Aviv, en réponse aux pressions et aux revendications des mouvements de solidarité avec le peuple palestinien et notamment du Comité Palestine Unistras. Cette décision représente une victoire significative pour les luttes anti-impérialistes et pour les défenseurs des droits humains dans le monde académique français, car il s’agit de la première fois qu’une grande école ou université française rompt un tel partenariat avec une université israélienne. En effet, cet acte marque une avancée dans le combat pour une paix juste en Palestine, contre l’apartheid sur le territoire israélien et la colonisation des territoires palestiniens qui restent au cœur de la politique génocidaire d’Israël.

    Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook

    International

    Macron s’est-il prononcé pour l’arrêt des livraisons d’armes à Israël ?

    Entre mensonges et éléments de langage, la complicité française continue

    Beaucoup de bruit pour pas grand-chose ?

    Ce samedi 5 octobre, une interview d’Emmanuel Macron sur France Inter à l’occasion du sommet de la francophonie donne lieu à une déclaration qui a beaucoup fait réagir : « la priorité, c'est qu'on revienne à une solution politique, qu'on cesse de livrer les armes pour mener les combats sur Gaza. La France n'en livre pas. »

    Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook

    International

    Gaza - Liban : Stopper l’Etat terroriste israélien

    L’État terroriste d’Israël semble n’avoir plus de limites et les peuples du monde entier, saisis d’horreur, ressentent plus que jamais leur impuissance face à la multiplication de ses crimes de guerre. Après avoir massacré en un an 42 000 Palestinien-ne-s et détruit de fond en comble la bande de Gaza, l’armée israélienne tue et terrorise désormais les habitant-e-s du Liban. Depuis l’explosion des bipeurs le 17 septembre, elle a démultiplié ses attaques visant à éliminer les chefs et cadres du Hezbollah, jusqu’à l’assassinat de son principal dirigeant, Hassan Nasrallah, ce samedi 28 septembre. Après l’écrasement du Hamas, il s’agit de décapiter le Hezbollah parce qu’il ose encore résister à Israël.

      Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook