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Tunisie : en haut la comédie du régime, en bas la mobilisation permanente

L"assassinat de Chokri Belaid a constitué l'instant le plus aigu de la crise de la domination des islamistes sur l'État et la société tunisienne. Les jeunes, les femmes, les citoyens des régions et des cités populaires déshéritées ne lâchent pas leur cause. Ils continuent à se battre, affrontant les agressions des appareils répressifs de l"État d'une part, et celles des milices islamistes d'autre part.

Les partis et organisations de l'opposition libérale et ouvrière (UGTT en tête) continuent, quant à eux, à semer les illusions sur le pouvoir obscurantiste. Leur stratégie de restauration du régime en place consiste à élargir sa base sociale, à travers un partenariat consensuel inter-partis, permettant une transition « démocratique » (plutôt oligarchique) et pacifiste vers la confirmation de la « république civile et démocratique » sous un Etat encore dirigé par les pilleurs et les despotes.

Par ailleurs, ils axent leurs campagnes sur le refus humaniste et stérile de la violence, qu'ils réduisent aux seules « ligues de la défense de la révolution » et des salafistes, défendant par là, l'Etat et ses appareils répressifs (police et armée souvent présentées en héros !). Pourtant, tout le monde sait que ces appareils pourris et anti-populaires sont à l'origine même de la montée, souvent artificielle, des salafistes et que ces même appareils collaborent avec les islamistes pour créer une situation de terreur et de chaos qui leur permet de prendre le peuple en otage et de le mettre sous la pression sécuritaire dans le but de le forcer à renoncer à ses revendications révolutionnaires.

Somme toute, on ne peut rien espérer de toute cette comédie. Changer quelques acteurs ne modifie en rien ce régime de pilleurs et de despotes. La seule perspective favorable au peuple consiste à continuer le processus révolutionnaire jusqu'à son aboutissement : la chute du régime tout entier, le démantèlement de ses structures pourries et la mise hors d’état de nuire de ses agents.

Les luttes concrètes ont montré que cette perspective est possible, d'abord sur le plan local, sectoriel puis régional à partir de plusieurs régions qui pourront être des bastions de la révolution et les piliers d’une généralisation progressive de l'instauration d'un pouvoir populaire révolutionnaire fédéral, démocratique et décentralisé.

En effet, les citoyens en état de mobilisation permanente à Siliana, Sidi Bouzid, Gafsa, Kasserine, le Kef et dans plusieurs autres régions ne cessent de montrer leur refus de l’autorité des responsables locaux et régionaux fantoches nommés par le gouvernement. Plusieurs de ces fantoches ont été dégagés plus d'une fois. Durant des mois, certains gouvernorats ou délégations restent sans gouverneurs ni délégués.

Plusieurs postes de police et de la garde nationale sont fermés, brûlés ou ruinés. Un vide réel de pouvoirs locaux et régionaux qui favorise l"action révolutionnaire et les mobilisations quotidiennes auto-gérées. Dans les villages du bassin minier, de Sidi Bouzid ou de Kasserine, des sit-in s'étendent pendant des mois, bloquant les routes, les voies ferrées et la circulation des forces de répression. Bref, une dualité de pouvoir est très envisageable dans toutes ces régions, ce qui facilite la propagation de l'idée d"instaurer un pouvoir citoyen révolutionnaire.

Un pouvoir émergeant de la démocratie directe, se développant du local au national est le seul pouvoir capable de réaliser les tâches urgentes de la révolution : confisquer les banques et les entreprises financières, annuler les dettes publiques, arracher les richesses de la population, les biens communs et les services publics des mains des pilleurs et des corrompus pour les remettre sous la gestion des élus du peuple et en finir avec la servitude envers le capital mondial et ses valets.

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