Agenda militant
Ailleurs sur le Web
![S’abonner au flux RSS [RSS]](images/rss.jpg)
- Suspension scandaleuse d’une scientifique travaillant sur le PKK (09/02)
- Aurélien Bernier - Marchés européens de l’énergie: "dé-libéralisation" ou libre-échange à marche forcée ? (09/02)
- Bien manger sans se ruiner : un village expérimente la Sécurité sociale de l’alimentation (09/02)
- DONALD TRUMP : L’APARTHEID DÉCOMPLEXÉ À LA MAISON BLANCHE ? (09/02)
- Manuel Bompard, invité du Grand Rendez-vous sur CNEWS (09/02)
- Les grèves en 2023 (08/02)
- Drogues : Les Camés et les Cramés de la Ripoublik ? Philippe Pujol (08/02)
- Viré de France 5 après une campagne islamophobe brutale : solidarité avec Merwane Benlazar ! (08/02)
- Premier congrès de Révolution Permanente (08/02)
- Au nom de la "stabilité" politique (07/02)
- Mélenchon : Le retour des morts-vivants ! (07/02)
- Anti-impérialisme : surmobilisation des tours, absence des bourgs ? (07/02)
- GUERRE EN UKRAINE : POUTINE VA-T-IL GAGNER GRÂCE À TRUMP ? (07/02)
- Eric Coquerel sur France 2 vendredi (07/02)
- Une victoire historique secoue la Chambre d’agriculture de l’Ardèche (06/02)
- Explosion du chômage : Macron n’a plus les moyens de masquer son échec économique (06/02)
- Ukraine : une économie de guerre ultra-libérale (06/02)
- L’Ukraine et ses déserteurs. Partie II : Guerre et révolution ? (06/02)
- Qui veut la peau de la critique ciné ? (06/02)
- La chute de Goma et la catastrophe imminente au Congo (06/02)
- La France s’enfonce dans la crise du logement (06/02)
- Budget : haro sur l’université publique (06/02)
- "C’est un ras-le-bol global" : 1 400 postes en passe d’être supprimés, les banquiers de CCF en grève (05/02)
- Réduction du seuil de TVA à 25 000 € en micro-entreprise (04/02)
- "Les possédants et les libéraux autoritaires ont mis Hitler au pouvoir" - Johann Chapoutot (04/02)
SNJ des 2-3 mars : prêt-e-s pour la lutte, mais la politique reste taboue

L"orientation proposée dans la « feuille de route » contenait un grand nombre de points d'accord. Les attaques du gouvernement Hollande contre notre classe se déclinent dans la jeunesse, en particulier avec la loi Fioraso qui entérine et aggrave la LRU. La nécessité de s'y opposer résolument était bien sûr le point commun entre tous-te-s les camarades du Secrétariat National des Jeunes du NPA.
Par contre, nous regrettons qu'il y ait eu certaines tendances à la caricature dans la discussion. Notamment de certains camarades ayant voté X au congrès, qui suspectent facilement nous et la majorité du secteur jeune de gauchisme. Par exemple, penser qu'il faut préparer la mobilisation sur les facs ne signifie pas que l'on veuille déclencher des actions minoritaires dès maintenant et négliger le travail d'information.
Nous avons défendu l'idée qu'il fallait mettre en avant la convergence des luttes face au gouvernement. C'est une orientation qui doit être celle du NPA partout où il intervient, mais cela passe aussi par la convergence des étudiant-e-s mobilisé-e-s avec les boîtes en lutte. Nous sommes d'accord que cela implique en priorité de tout faire pour qu'un mouvement étudiant démarre contre la loi Fioraso. Mais cela n'empêche pas de prendre des initiatives en proposant aux jeunes radicalisé-e-s de soutenir les travailleurs/ses par des caisses de grève, des délégations, des meetings communs... Au contraire nous pensons que cela peut contribuer à stimuler la combativité des un-e-s et des autres.
Nous avons aussi défendu la perspective d'un pôle alternatif aux directions syndicales, pour faire sauter le verrou qu'elles mettent sur les luttes. Là encore, certain-e-s ont voulu y voir une démarche de contournement des syndicats. Pourtant nous savons bien qu'une grande partie des radicalisés se trouvent dans les syndicats, et qu'il est nécessaire de s'appuyer sur eux. Mais pour devenir majoritaires et viser à disputer la direction du mouvement, il faut à la fois organiser les plus combatifs/ves dans les syndicats, et réunir syndiqué-e-s et non-syndiqué-e-s dans les luttes pour les diriger collectivement (dans les AG, coord...).
Enfin, nous avons réaffirmé notre conviction qu'il faut articuler les luttes immédiates et notre projet révolutionnaire : le pouvoir auto-organisé des jeunes et des travailleurs. Pour faire progresser politiquement ceux et celles qui luttent à nos côtés, et en gagner un maximum au NPA, il faut expliquer quelle est notre perspective, pourquoi elle est à la fois possible et nécessaire. Concrètement, cela doit être expliqué dans notre journal, faire partie des conclusions politiques de nos tracts. Dans un début de mouvement étudiant, lorsque des AG commencent à se réunir et que le but est avant tout d'informer, il est compréhensible de ne pas exprimer toutes nos idées. Mais quand les AG se renforcent, on peut les considérer comme des « mini-soviets » et ne pas hésiter à y faire des interventions du NPA assumées !
La majorité du secteur jeune (PY au congrès) est hostile à l'idée d’aborder ouvertement la question du pouvoir : le moment ne serait pas venu. Ce n’est pas notre conception de la démarche transitoire, mais ce débat est toujours écarté. Le résultat, c"est que la « politique » reste taboue.
Nous avons pu discuter sereinement en commission de tous les amendements, la quasi-totalité étant acceptée a priori sans vote après des reformulations. Nous n'avions pas d'illusion sur l'amendement posant la question du pouvoir, puisque la majorité a clairement expliqué que cela n'aurait pas d'impact sur l"orientation réelle. Mais d'autres camarades de la majorité se sont montrés plus hostiles qu'indifférents et ont soumis au vote cet amendement et même celui sur la convergence des luttes avec les salarié-e-s : ils ont alors été rejetés.
Nous nous sommes donc abstenus sur la résolution : selon nous un parti anticapitaliste ne peut se contenter de voter « pour la lutte » sans débattre franchement de ce qu'il y défend. Évidemment, cela n'empêche pas que nous serons ensemble dans les mobilisations qui ne manqueront pas de surgir...