[RSS] Twitter Youtube Page Facebook de la TC Articles traduits en castillan Articles traduits en anglais Articles traduits en allemand Articles traduits en portugais

Agenda militant

    Newsletter

    Ailleurs sur le Web [RSS]

    Lire plus...

    Twitter

    Sur l’accord entre LFI et une fraction du NPA en Nouvelle-Aquitaine : un accord de subordination au réformisme

    Par Tendance CLAIRE (15 avril 2021)
    Tweeter Facebook

    Contribution au bulletin d'après CPN du NPA

    Un accord négocié par une fraction en dehors des cadres du NPA et qui semble pourtant engager financièrement le parti

    Une partie des membres de la PU de Nouvelle-Aquitaine, dont Philippe Poutou et Manon Labaye, ont négocié un accord pour les régionales avec LFI et quelques collectifs en dehors de tout cadre du NPA. Elle a refusé que la décision soit prise à la majorité des militant-e-s de la région, règle démocratique élémentaire dans un parti. Malgré le désaccord, le CPN n’a pas été appelé à se prononcer, parce que la PU y est minoritaire. Cette façon de procéder viole les statuts du parti qui disent : « L’utilisation du sigle NPA dans les élections suppose que le candidat s’engage à respecter les exigences ci-dessus. Les candidatures seront validées par les instances de base de la circonscription concernée. En cas de désaccord, le CPN tranche souverainement ». La PU qui ne cesse de pointer du doigt et de menacer les fractions de gauche du parti sous prétexte de respect du cadre collectif, ferait bien de commencer par le respecter elle-même. En réalité, cette démagogie anti-fractions a pour fonction de dissimuler le fond politique des débats qui porte sur la délimitation par rapport au réformisme.

    En outre, l’accord électoral engage « les militant-e-s NPA » à financer la campagne à hauteur de 57.500 à 69.000 €. La PU compte-t-elle utiliser sa majorité de travail au CE pour financer avec l’argent du NPA une campagne qui n’a été validée dans aucune instance compétente du NPA ? Ou bien un autre mode de financement est-il prévu ? Ces questions exigent des réponses.

    Une liste sur le programme de LFI et la possibilité d’une fusion avec EELV au 2ème tour

    Sur le fond, cet accord est une subordination à la politique à peine réformiste de LFI. L’accord est axé sur la rupture avec « le système » Rousset (président PS de la Région) et ses « politiques libérales et d’austérité ».

    Il défend un remaniement cosmétique des institutions, avec « la possibilité de révocation des élus [sans préciser à quelles conditions], le RIC régional, pour une démocratie locale et directe, et (…) contre la métropolisation ». C’est le programme de LFI, contraire au programme révolutionnaire, qui met en son centre la nécessité de la rupture avec les institutions bourgeoises pour amélioration significative de la situation de notre classe.

    L’accord ne prend même pas le moindre engagement sur une mesure précise réellement favorable aux exploité-e-s et aux opprimé-e-s, se bornant sur tous les sujets à des généralités creuses.

    Ainsi, il parle de soutenir la « bataille contre les licenciements et pour les créations d’emploi ». Quelle radicalité ! Mais, dans un capitalisme en crise, il n’est possible d’empêcher les licenciements qu’en s’attaquant à la propriété privée, en exigeant l’ouverture des livres de compte, et l’expropriation sous contrôle des travailleur/ses de toute entreprise qui ferme ou licencie.

    L’accord ne prévoit pas le recrutement massif de fonctionnaires territoriaux pour répondre aux besoins et réduire le chômage, ni la titularisation immédiate de tou-te-s précaires, ni l’augmentation des salaires de 300 euros pour tou-te-s : ces mesures élémentaires conduiraient déjà au-delà des limites du capitalisme en crise.

    Alors que le gouvernement Macron engage la privatisation des lignes ferroviaires régionales, l’accord ne prend même pas l’engagement à maintenir les lignes à la SNCF et les agents au statut.

    De même, rien sur la construction ou la rénovation de lycées, alors que les lycéen-ne-s et les personnels travaillent souvent dans des locaux vétustes ou exigus.

    Aucun engagement à investir pour lutter contre la Covid-19, même pas la distribution de masques chirurgicaux gratuits à toute la population ou l’achat de purificateurs d’air pour réduire les risques de contamination dans les espaces intérieurs (cantines scolaires, …).

    Concernant le féminisme et l’antiracisme, l’accord se borne à parler de relayer les luttes féministes et anti-racistes, sans préciser sur quelle orientation.

    En toute logique, la liste se dit prête à « diriger la région en appliquant nos propositions ». Bref, un programme commun, comme celui du PS et du PCF dans les années 1970, mais au rabais ! Cela prend une signification particulière car, l’accord, tout en excluant une fusion avec le PS au 2e tour, pose (avec quelques précautions oratoires) le cadre pour une fusion avec EELV, parti bourgeois, en accord global avec les politiques libérales.

    Au-delà des Régionales, un débat réforme/révolution

    Cette orientation est l’expression particulière d’une politique de subordination au réformisme que la direction du Secrétariat Unifié, organisation internationale de la PU, a déjà menée dans bien d’autres pays, avec des résultats calamiteux pour le prolétariat, notamment au Brésil avec la participation au premier gouvernement Lula en 2003, puis sous diverses formes en Italie, Grèce, Espagne, Portugal, etc.

    Il est essentiel que les militant-e-s du parti se mobilisent pour empêcher une telle orientation politique et donc pour un NPA révolutionnaire, clairement délimité du réformisme.

    Télécharger au format pdf

    Ces articles pourraient vous intéresser :

    France

    Contre l’extrême droitisation, il faut un grand bloc populaire

    Deux phénomènes parallèles ont eu lieu dans une quasi-simultanéité : la prise du pouvoir par les urnes de l’extrême droite « plurielle » en Argentine et aux Pays-Bas, les manifestations de groupes violents en Espagne, en Irlande et en France. Ce sont deux fronts d’une guerre de mouvement, politique, globale, qui vise à conquérir le pouvoir. Ils s’inscrivent dans le cadre des deux fronts de guerre à haute intensité en Ukraine et en Palestine. Ces guerres aux portes de l’Europe produisent des secousses à l’intérieur même du vieux continent, exacerbant des tensions politiques qui fructifient dans le cadre d’un capitalisme en crise contraint de durcir ses attaques néolibérales et, en effet miroir, de réprimer plus durement les travailleurs/euses et la jeunesse.

      Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook

    France

    Contre la ligne d’ "union de la gauche", la France insoumise doit rompre avec la gauche bourgeoise pour rassembler les catégories populaires

    La question de l’union de la gauche a beaucoup refait parler d’elle depuis les universités d’été des différents partis, et des intellectuels l’appellent de leurs vœux. C’est pourtant une impasse à tous égards, comme le montre du reste l’échec patent de la NUPES. C’est donc une orientation avec laquelle doit rompre la France insoumise.

      Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook

    France

    Une rentrée placée sous le signe de la réaction et de l’autoritarisme

    Si la période estivale s’est ouverte par la répression féroce de la révolte dans les banlieues suite à l’assassinat du jeune Nahel, elle s’est clôturée, en toute logique, par le resserrement et l’affirmation de « l’arc républicain », autrement dit de l’arc réactionnaire et islamophobe structurant la politique française depuis des décennies. Cependant, si cet arc a pu se réaffirmer à partir et autour de la question de l’islamophobie et du racisme d’État, c’est en partie dû à la défaite de la lutte contre la réforme des retraites dont la responsabilité est largement imputable à la stratégie dévastatrice des directions syndicales.

     

    Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook

    NPA

    La Tendance CLAIRE confirme sa participation au « NPA de gauche » (légitimé par le Ve congrès)

    Lors de la dernière Assemblée générale de la Tendance CLAIRE, la majorité des camarades ont confirmé leur décision de rester au « NPA de gauche », légitime car issu du Ve congrès tenu en décembre.

    À l’automne, nous avions « refusé de participer à un congrès dont l’enjeu principal n’est pas l’intervention dans la situation politique, mais la crise d’un NPA autocentré et la polarisation par des menaces de bâillonnement ou d’exclusion ».

    Lire la suite...

    Télécharger en pdf Tweeter Facebook