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Grève sur le RER B

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Lien publiée le 9 octobre 2014

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://www.leparisien.fr/transports/greve-sur-le-rer-b-jeudi-noir-en-ile-de-france-09-10-2014-4199097.php#xtref=https%3A%2F%2Fwww.google.fr%2F

Ce jeudi s'annonce compliqué pour les 900 000 usagers du RER B. A la suite d'une alarme sociale restée sans réponse, quatre syndicats de la RATP (Unsa, SUD, FO et CGT) appellent les conducteurs de la ligne à une journée de grève. Objectif : dénoncer la politique du chiffre de la Régie et les pressions exercées sur les machinistes, qui ne parviennent pas toujours à tenir les horaires.

Le mouvement, très suivi, va entraîner de grosses perturbations sur la partie sud de la ligne gérée par la RATP, de Gare-du-Nord à Saint-Rémy-lès-Chevreuse/Robinson. Mercredi soir, la Régie prévoyait d'y faire circuler 1 train sur 2 aux heures de pointe (de 6 h 30 à 10 heures et de 16 h 30 à 21 heures) et seulement 1 train par heure le reste de la journée. Des retards, voire des suppressions de rames, étaient également envisagés sur la branche Nord, gérée, elle, par la SNCF.

A l'origine du coup de colère des conducteurs, le contrat d'objectifs signé chaque année entre le Stif (Syndicat des transports d'Ile-de-France) et les opérateurs de transport. Ce contrat conditionne le versement de bonus-malus au respect de plusieurs critères, et en premier lieu à la ponctualité des trains. Pour la ligne B, l'objectif a été fixé à 94 % de rames arrivant à l'heure. « Malgré une nette amélioration depuis un an, on en est encore loin. Au premier semestre 2014, nous étions à 87,2 % de régularité », reconnaissait-on hier à la RATP.

« Notre direction n'a qu'un objectif : rendre une bonne copie au Stif. Elle met donc la pression sur les agents pour qu'ils aillent toujours plus vite, parfois au mépris des règles de sécurité », traduit Patrick Sivadier, délégué SUD, en évoquant des collègues invités à ne pas tenir compte de colis suspects ou à accélérer les procédures de vérification après des incidents.

« On a, en permanence, la montre au c... » résume plus crûment un autre conducteur lassé de devoir faire un rapport au moindre retard. « Nos objectifs de ponctualité sont réalisables sur le papier. Mais pas dans la réalité. Surtout pas sur une ligne aussi complexe que la B », abonde Laurent Gallois, délégué Unsa pour le RER.

Avec ses 74 km de voies, ses 4 branches, sa double direction (RATP et SNCF) et surtout son tunnel central (de Châtelet à Gare-du-Nord) partagé avec le RER D, la ligne B fait en effet figure de casse-tête dans le réseau des transports en commun d'Ile-de-France. En période de pointe, le tunnel central est censé accueillir 32 trains par heure, soit 1 rame toutes les... cent dix secondes ! Une mécanique de haute précision que le moindre incident peut gripper.

« Il ne faut pas que les soucis de la ponctualité sur ce tronçon saturé se fassent au détriment de la sécurité ferroviaire », rappelaient hier les syndicalistes en s'excusant par avance auprès des usagers de la gêne occasionnée par cette grève « dans leur intérêt ».

Une gêne qui pourrait aussi se reporter sur les routes (retrouvez ici l'état de la circulation en direct), qui ont connu mardi et mercredi deux matinées difficiles, tout particulièrement mardi où a été établi un record avec plus de 450 km de bouchons sur l'ensemble du réseau francilien.