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Qu’est-ce que John Dewey peut nous aider à penser ?
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Les enregistrements
Pour une audition optimale, l'utilisation de mini-enceintes est recommandée.
On connaît principalement John Dewey pour son courage politique : il fut le seul intellectuel de renom à accepter de présider la commission formée à l’appel de Trotsky en 1937, au moment des procès de Moscou, pour enquêter sur les falsifications staliniennes et les rendre publiques. Dans le même temps, il répondit en philosophe, sans concessions, au texte de Trotsky, Leur morale et la nôtre, en cernant convergences et divergences.
Joëlle Zask s’est proposée de nous faire partager l’intérêt qu’elle porte à l’œuvre très importante du philosophe américain, un des fondateurs, avec William James, de ce « pragmatisme » dont Gilles Deleuze a pu dire qu’il était le cadeau fait par l’Amérique à la philosophie. C’était le mercredi 29 octobre.
Si John Dewey peut nous être utile aujourd’hui, c’est qu’il nous propose d’étendre le recours à la méthode expérimentale, au-delà des sciences dites exactes où elle s’impose, à des domaines qui lui sont restés étrangers : la politique, la morale sociale, les sciences sociales.
Le plus souvent, ces domaines sont pensés en fonction de « principes » censés s’imposer a priori et inconditionnellement. À rebours, la méthode expérimentale, quant à elle, propose de juger toutes les propositions en fonction de leurs conséquences. Cette proposition, qui caractérise le pragmatisme, modifie ce qu’on entend par moyens et fins (celles-ci doivent être pensées dans un continuum avec les conséquences), mais aussi vérité, objet et sujet, etc.
Or la possibilité d’expérimenter est quelque chose de rare (et peut-être de plus en plus rare dans le monde capitaliste actuel), les individus en étant privés en raison de mécanismes que Marx a appelés aliénation et dépossession, Foucault surveillance, contrôle et évaluation, lesquels prennent de plus en plus, désormais, la forme de la manipulation et de la terreur. L’individu privé de toute possibilité d’expérimentation est cet « individu perdu » dont John Dewey décrit la détresse. L’action est en effet un des composants nécessaires de l’expérience. Elle suppose la liberté d’agir et n’est jamais déterminée. C’est pourquoi Dewey est un des grands penseurs de la démocratie.
C’est évidemment dans le domaine de l’éducation que la pensée de John Dewey a eu le plus d’échos, inspirant de nombreux pédagogues réformateurs, comme Decroly.
Une des difficultés à saisir l’intérêt de la pensée de John Dewey pourrait résulter de son apparente banalité, ce que plusieurs auditeurs ont souligné. La conférence de Joëlle Zask devrait être un encouragement à lire Dewey, dont la plupart des textes, fort nombreux et touchant à une vaste gamme de questions, sont traduits en français.





