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    Sarthe : Grève à LTR industries contre les licenciements

    lutte-de-classe

    Lien publiée le 16 novembre 2014

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    http://communismeouvrier.wordpress.com/2014/11/16/sarthe-greve-a-ltr-industries-contre-les-licenciements/

    Ouest France Entreprises, 16 novembre 2014 :

    Les salariés de LTR à Spay (Sarthe) sont en grève illimitée depuis mercredi. La direction annonce la suppression de 68 postes, sur 344.

    La discrète et ultra-sécurisée usine LTR industries, à Spay (Sarthe), n’échappe pas à la tendance. Elle fabrique du tabac reconstitué à partir de sous-produits du tabac. Un système de fabrication unique en Europe. Depuis 50 ans dans la commune, elle fait travailler, aujourd’hui, 344 personnes et produit 50 000 tonnes de tabac propre par an, à destination des cigarettiers du monde entier.

    Tout juste un an après l’annonce d’un plan de départ volontaire de 77 personnes, qui n’a pas remporté le succès escompté, la direction a annoncé, mercredi matin, la suppression de 68 postes. 22 départs à la retraite anticipés, signés hier, précise la direction de LTR, entité du groupe américain côté en bourse, SWM (Schweitzer-Mauduit International), basé près d’Atlanta (1). Les 46 autres départs seront encadrés par un plan de « sauvegarde de l’emploi ».

    « Des propositions décentes »

    En protestation, plus de 80 % des salariés, selon les syndicats, ont décidé d’une grève illimitée, 24 heures sur 24, « jusqu’à ce que la direction revienne à la table des négociations, tranchent les élus CGT et Sud, Laurent Detrait et Arnaud Hérault. Et qu’elle nous fasse des propositions décentes, en adéquation avec les résultats financiers de l’entreprise. »

    Le point d’achoppement aujourd’hui : le montant de la prime de licenciement, que syndicats et salariés considèrent insuffisant. Ils préfèrent en taire le montant pour l’instant.

    Alexandre Corbin, 33 ans, est ouvrier de fabrication sur l’une des deux chaînes de production. La direction veut arriver à l’horizon 2015, avec une chaîne et demie en activité. Il travaille en 5×8 depuis plusieurs années, et son poste est directement concerné par le plan. « L’emploi en Sarthe se meurt, il faudra déménager, pour trouver quoi ? » Son salaire de base, 1 800 €. « Il faudra vraiment que la prime soit à la hauteur des efforts fournis. »

    Olivier Rossignol, 42 ans, travaille « avec plaisir » à la maintenance des machines depuis 14 ans. « On nous parle d’une baisse des ventes, mais les sources ne viennent que de l’interne… »

    (1) Du même groupe, les usines de Quimperlé (Finistère) et de Saint-Girons (Ariège), qui fabriquent du papier à cigarette, ne sont pas concernées par ces réductions d’effectifs.