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Rapport Pisani-Ferry / Enderlein pour casser le code du travail

Lien publiée le 27 novembre 2014

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Synthèse du rapport Pisani-Ferry :

http://tendanceclaire.npa.free.fr/contenu/autre/248457705-Synthese-du-rapport-Pisani-Ferry-et-Enderlein.pdf

(Les Echos) DOCUMENT - Le rapport rédigé par Jean Pisani-Ferry et Henrik Enderlein propose notamment de flexibiliser le marché du travail et changer le Smic en France, et d’ouvrir le pays aux immigrés pour l’Allemagne.

« La France et l’Allemagne n’ont jamais été aussi éloignées en termes réels. » C’est le ministre de l’Economie français, Emmanuel Macron, qui le dit. Le rapport rédigé par Jean Pisani-Ferry et Henrik Enderlein s’attache donc à trouver des moyens de rapprocher les deux pays. Mais, comme le dit l’économiste français : « Les réformes dont ont besoin la France et l’Allemagne ne sont pas les mêmes. La France est dans une situation difficile aujourd’hui mais, à long terme, c’est l’Allemagne qui se trouvera dans une situation difficile. »

Rapide revue des principales propositions.

Que devrait faire la France ?

La France devrait agir dans trois domaines : flexibiliser le marché du travail, redresser sa compétitivité et réduire ses dépenses publiques. Sur le premier point, les deux économistes estiment que le gouvernement devrait chercher à « réduire la dualité du marché du travail » en rendant « les coûts et les délais de licenciement plus prévisibles » pour les entreprises. Ils plaident aussi pour une réforme ambitieuse de la formation et de l’assurance-chômage. Ensuite, il faudrait éviter que les salaires n’augmentent trop vite dans un contexte de déficit commercial chronique. Le rapport préconise donc de « changer la formule d’indexation du salaire minimum. » Pour les auteurs, « l’augmentation réelle du salaire minimum devrait plutôt dépendre de la progression globale de la productivité dans l’économie ». Ils se déclarent aussi favorables au « passage d’une obligation légale annuelle pour la négociation, à une obligation triennale », ce qui « enverrait un signal fort indiquant que les conditions économiques ont changé ». Enfin, Jean Pisani-Ferry et Henrik Enderlein pensent que la France devrait ramener « son ratio de dépenses primaires au PIB (...) de 55 % en 2013 à moins de 50 % dans les années à venir », ce qui représente environ 100 milliards d’euros d’économies.

Comment l’Allemagne peut-elle assurer son avenir ?

Pour les auteurs du rapport, les succès de l’économie allemande depuis la crise « ont détourné l’attention des défis structurels à long terme importants qui résultent de la démographie et du sous-investissement ». Le pays devrait donc « augmenter son solde migratoire pour compenser le déclin de sa population », par exemple en délivrant des permis de travail plus facile aux diplômés étrangers. Les auteurs suggèrent aussi « d’encourager la participation des femmes au marché du travail », via une réforme fiscale. Parallèlement, ils proposent à l’Allemagne d’introduire « un seuil minimum pour les investissements » pour l’ensemble du pays.

Quelles initiatives communes ?

Pour Jean Pisani-Ferry et Henrik Enderlein, la France et l’Allemagne devraient « s’efforcer de simplifier considérablement leurs politiques de retraite à moyen terme ». Les deux pays devraient aussi se fixer comme objectif « une convergence vers une norme commune de salaire minimum mais aussi d’évolution des salaires à un horizon de dix ans ».