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Soldats ! Se syndiquer, un droit à conquérir !
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
http://www.ars-combat.fr/actualites/breve-174.html
Dans notre République, les libertés de réunion, d’association et d’expression sont un droit. Mais comme dans dix autres pays membres du Conseil de l’Europe, l’État français en exclut les militaires.
Les officiers issus de la bourgeoisie n’ont certes pas spécialement besoin d’un syndicat pour défendre leurs privilèges et conforter leur pouvoir supérieur au sein de l’institution. Mais les militaires du rang, les sous-officiers, la majorité des gendarmes et des pompiers sont aujourd’hui sommés de se taire. Notre démocratique République leur interdit de se syndiquer. L’employeur étatique ne veut souffrir aucune opposition de la part des 280 000 militaires que compte le pays.
Pas moins que n’importe quelle catégorie de travailleurs et salariés, pas moins que les policiers, les militaires doivent pourtant pouvoir défendre leurs intérêts matériels et moraux contre leurs patrons ! Ils doivent pouvoir faire valoir leurs droits et revendications. Ils doivent pouvoir s’organiser à l’échelle professionnelle et nationale.
Le droit de se syndiquer doit être reconnu et garanti aux militaires français.
Il faut donc se réjouir que l’État français, pour avoir interdit le droit syndical à ses militaires, ait été condamné début octobre, par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH).
Mais il faudra plus qu’un rendu de la CEDH pour assurer la reconnaissance légale et la légitimité d’organisations syndicales professionnelles au sein des forces armées françaises.
Ce n’est pas Jean-Yves Le Drian, le ministre de la défense, qui placera la question à l’ordre du jour. Il faudra nécessairement que les militaires se mobilisent largement.
Jean Hugues Matelly, lieutenant-colonel de gendarmerie, à l’origine de la décision de CEDH et créateur du site de discussion sur Internet “forum gendarme et citoyen” a d’ores et déjà annoncé la création de l’association GendXXI. L’initiative est à saluer. Cette initiative peut jouer le rôle de premier pôle de rassemblement d’un noyau militant au sein de la gendarmerie.
Mais ce ne sont pas seulement les gendarmes qui doivent prendre conscience de leurs droits démocratiques et professionnels. L’ensemble des militaires doit s’engager dans cette bataille démocratique.
Méprisés par leurs supérieurs sortis des écoles d’officiers, sous payés par l’État, encasernés, privés de toute certitude concernant la reconduite de leurs contrats, les militaires doivent être en capacité de faire entendre leurs voix et d’associer leurs exigences avec celles de l’ensemble des travailleurs du pays.
Par delà les différents statuts et fonctions, les travailleurs doivent s’imposer comme force solidaire face à la bourgeoisie, ses hauts fonctionnaires et ses généraux.
L’exercice du droit syndical dans l’armée représente une avancée évidente pour le mouvement général des travailleurs. Il doit contribuer à détruire l’esprit de corps entretenu par les officiers supérieurs et qui permet à la classe impérialiste de séparer les militaires du peuple tout entier.
EN BELGIQUE, UN DROIT ACQUIS !
En Belgique, le droit de syndicalisation des militaires est chose acquise depuis longtemps. C’est la Centrale Générale du Personnel Militaire (CGPM) qui représente le syndicat militaire le plus important.
Le syndicat qui publie la revue “La sentinelle” a adopté à son Congrès de 2013 un Programme Général.
Nous y lisons que la CGPM revendique le droit au suivi des militaires par la médecine du travail, l’indépendance de l’inspection interne du travail, un appui médical optimal aux forces armées durant les opérations, une reconnaissance du trouble de stress post-traumatique comme maladie professionnelle et un accompagnement psychosocial. Le syndicat demande également des logements de qualité, la possibilité pour les militaires de bénéficier d’une formation tout au long de leur carrière, un 13e mois, une indemnité de tenue et une indemnité kilométrique, ainsi qu’une plus grande flexibilité des emplois du temps pour permettre au personnel de prendre des journées de repos consécutives.
La CGPM qui privilégie la négociation avec les autorités défend aussi le droit de grève pour les militaires, même si le syndicat le conçoit dans un cadre “limité”.
La CGPM, malgré toutes ses limites, pourrait représenter un premier modèle d’organisation des militaires en France. Menons la lutte pour épuiser toutes les possibilités de démocratisation de l’institution militaire. Dans cette lutte, les amitiés prolétariennes en sortiront renforcées ! Dans cette lutte, la majorité des militaires doit rallier la majorité des travailleurs dans leur lutte d’émancipation !





