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6 mois ferme pour avoir rigolé de l’attentat contre Charlie Hebdo

Charlie

Lien publiée le 14 janvier 2015

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://www.ladepeche.fr/article/2015/01/14/2028765-6-mois-ferme-homme-avait-rigole-attentat-contre-charlie-hebdo.html

Un homme de 28 ans a été condamné ce mercredi à six mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de l’Isère pour apologie d’acte terroriste.

Jugé en comparution immédiate pour apologie directe et publique d’acte terroriste, cet habitant de Bourgoin-Jallieu, qui présente, selon une expertise médicale, « une déficience mentale légère depuis l’enfance » et une personnalité « fragile » et « immature », a reconnu les faits. Il a fait l’objet d’un mandat de dépôt et a vu également révoquer une peine de sursis d’un mois de prison, prononcée lors d’une précédente condamnation.

Le prévenu avait été interpellé et placé en garde à vue lundi après avoir provoqué une patrouille dimanche soir dans un quartier de Bourgoin-Jallieu en lui lançant : « Ils ont tué Charlie, moi j'ai bien rigolé. Par le passé ils ont déjà tué Ben Laden, Saddam Hussein, Mohamed Merah et de nombreux frères... Si je n'avais pas de père ni de mère, j'irai m'entraîner en Syrie ». Visiblement dépassé par sa comparution immédiate et apportant des explications très confuses devant le tribunal, le jeune homme a dit regretter ses propos, mettant en avant une consommation excessive d’alcool au moment des faits.

Invoquant des « propos blessants » quelques jours après la tuerie de Charlie Hebdo, le procureur Cédric Cabut a requis un an de prison ferme. L’avocate du prévenu, Me Catherine Perbet, a demandé au tribunal de « ne pas faire un exemple », soulignant que ce « simple d’esprit » avait « dit des choses qui avaient très largement dépassé sa pensée ».

Selon un décompte du ministère de la Justice, 54 procédures ont été ouvertes pour « apologie  du terrorisme » ou « menaces d’actions terroristes » depuis l’attentat contre l’hebdomadaire satirique.