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    Respecter les privés d’emploi CGT

    syndicalisme

    Lien publiée le 4 février 2015

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    http://communisteslibertairescgt.over-blog.net/2015/02/respecter-les-prives-d-emploi-cgt.html

    Nous publions ci-dessous une réaction contre la volonté de mise sous tutelle du Comité national des chômeurs. L'UD de Paris porte une démarche du même ordre. Ce projet de l'ancienne direction confédérale doit être abandonné.

    Comité CGT des Privé(e)s d’Emploi
    Ce texte se situe dans la continuité de la conférence départementale du comité chômeurs et
    précaires CGT13 de juin dernier dont l'un des objectifs est l'organisation d'une conférence
    nationale des chômeurs et précaires afin de fixer collectivement nos objectifs, d'établir une
    stratégie de développement de l'organisation CGT des chômeurs et précaires, et enfin de réélire
    nos responsables nationaux. Nous rappelons que la dernière conférence nationale a eu lieu en
    2008.
    Cher camarades,
    Nous avons pris connaissance du projet qui découle des assises qui ont eu lieu en juillet dernier
    et qui abordaient la question de la syndicalisation des chômeurs et précaires avec des membres
    des comités chômeurs et précaires de toute la France, ainsi que des membres de toutes les
    organisations de la CGT - (Fédération, UD, UL, etc.) - Après concertation à la base, c'est à dire
    après qu'il y ait eu débat à l'intérieur des comités chômeurs de tout le département, le comité
    départementale des chômeurs et précaires CGT des Bouches-du-Rhône a pris la décision de
    rédiger ce texte pour plusieurs raisons.
     Le projet proposé n'est pas l'émanation des débats qui ont eu lieu lors des assises
     Le projet bafoue les statuts de la CGT
     Le projet outrepasse la démocratie syndicale et vise à continuer en ce sens
     Nous tenons à formuler une critique constructive et les arguments de fond de notre
    refus du projet.
    Le projet proposé n'est pas l'émanation des débats qui ont eu lieu lors des
    assises.
    Le projet est censé être l'émanation des conclusions des assises. Or, il s'avère qu’à aucun moment
    la structuration du Comité National des Privés d'Emploi n'a été abordée en ses termes.
    Les camarades des BDR mandatés pour ces assises avaient d'ailleurs un mandat pour appeler à
    une conférence nationale et à notre grand regret aucune réponse n'avait été formulée clairement
    sur ce sujet. Par conséquent, nous demandons comment est-ce possible que dans ce projet, la
    direction nationale du Comité Chômeurs et Précaires CGT soit maintenant évoquée en
    précisant le nombre exact de ses membres ainsi que les organisations dont ils sont issus.
    Le projet bafoue les statuts de la CGT.
    En conclusion du texte du projet il est écrit : « Le CNTPEP n'est donc ni une « fédération » ni
    une « organisation spécifique » a une catégorie mais le dispositif confédéré de la CGT chargé
    d'impulser Ie travail des organisations pour le développement et la structuration du syndicalisme
    parmi les Travailleurs Privés d'Emplois et Précaires. ».
    Or, dans les statuts de la CGT adoptés au 50ème congrès du 18 / 22
    mars 2013, il est écrit :
    Article 2 : Le comité de lutte de Défense des Chômeurs est l'organisation permettant de
    développer la syndicalisation et l'activité de la CGT parmi les salariés momentanément privés
    d'emploi.
    Le Comité National des Privés d'Emploi (CNPE) est d'ailleurs définit comme une
    « organisation confédérée particulière » tout comme le sont l'UCR et l'UGICT - (Cf. article 20
    et 21)
    Nous tenons donc à rappeler que les privés d'emplois et précaires sont organisés dans la
    CGT.
    Le CNPE n'est donc pas un « dispositif » mais bien une « organisation » et nous tenons à ce qu'il
    le reste. Nous rappelons aussi que si les besoins s'en font ressentir les statuts se modifient
    pendant les Congrès au niveau confédéral et les conférences nationales pour le CNPE.
    Le projet outrepasse la démocratie syndicale et vise à continuer en ce sens.
    D'une part ce projet vise à transformer l'organisation des chômeurs et précaires sans qu'il ne soit
    l'émanation de la volonté des chômeurs et précaires organisées puisqu'il est « issu d'assises ».
    D'autre part nous rejetons la proposition qui concerne la composition du CNTPEP, car nous
    refusons que presque la moitié du CNPE soit des membres d'autres organisations. A notre
    connaissance, il n'y a pas de chômeurs à l'UGICT, à l'UCR, ni à la direction d'aucune fédération.
    De plus cela reviendrait à priver le CNPE de représentants de comité locaux ou départementaux
    et d'une coordination à la hauteur de ce qu'attendent les syndiqués privés d'emplois et précaires.
    Il est clair que dans ce projet, le CNPE ne soit plus l'émanation de la base, et nous nous
    interrogeons même sur le fait que les deux membres du CNPE désignés par la direction
    confédérale ne deviennent nos représentants aux CCN et aux congrès confédéraux.
    Enfin ce qui donne le sentiment profond que l'organisation se fait « littéralement dissoudre » c'est
    que le secrétaire n'est plus un secrétaire mais un « animateur ».
    Les questions de fond que soulèvent la syndicalisation des chômeurs et
    précaires !
    La première cause fondamentale de nos divergences repose sur la manière dont les camarades
    qui ont restitué le bilan des assises posent le problème du chômage et de la précarité.
    Nous voulons donc clarifier quelques points essentiels : la question du chômage et de la
    précarité dans la société ne doit pas être confondue avec la question de l'organisation des
    chômeurs et précaires.
    De la même manière que la question de la retraite ne doit pas être
    confondue avec la question de l'organisation des retraités.
    Dans un premier cas le chômage et la retraite nous pose des questions sur le fonctionnement de
    la société. Ces questions concernent l'ensemble des travailleurs. On en tient pour exemple les
    multiples luttes pour les retraites qui n'ont jamais reposées sur l'UCR, seule. A chaque fois la
    CGT dans son ensemble s'est mobilisée et est descendue dans la rue, et à chaque fois n'a-t-on pas
    vu des lycéens, des étudiants, des travailleurs de toutes les branches, précaires ou privés
    d'emploi ?
    Dans un second cas nous parlons de la question de l'organisation des chômeurs et précaires au
    sein de la CGT. Et là comme pour tous les syndiqués, nous partons des besoins afin d'établir des
    revendications collectives et les actions nécessaires pour y parvenir. Nous nous coordonnons,
    localement, départementalement, etc. A partir des comités de base (ou syndicat) ainsi que des
    convergences interprofessionnelle que l'on tisse à partir des Unions Locales (UL).
    Il y a une grande diversité de dispositif au sein de la CGT qui permettent d'établir des liens sur
    des thématiques comme la « protection sociale », la « santé », les « transports » et les chômeurs
    et précaires syndiqués à la CGT n'ont pas à devenir l'un de ses dispositifs, ils ont besoin d'être
    organisés et d'être représentés au sein de notre CGT, syndicat de lutte, de classe et de masse.
    Cela étant dit, rien ne nous empêche de réfléchir à notre structuration et à tirer quelques
    conclusions sur l'histoire et l'évolution de l'organisation des chômeurs et précaires. Bien entendu,
    les chômeurs et précaires organisés ont tout intérêt à ce que des camarades s'impliquent dans nos
    comités afin, non seulement de faire en sorte que le chômage et la précarité soient traités
    comme une problématique de classe, c'est à dire par l'ensemble de travailleurs salariés, mais
    aussi afin d'assurer une certaine stabilité à l'organisation étant donné l'instabilité
    professionnelle de chacun d'entre nous, puisqu'il arrive que l'on retrouve du travail.