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Le chômage tue 14 000 Français par an
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
L'étude est passée presque inaperçue. Il est vrai qu'elle est tombée au moment de la vague d'attentats sur Paris. Publiée dans la grande revue d'épidémiologie, International Archives of Occupational and Environmental Health (1), elle révèle que le chômage tue chaque année en France, 14 000 personnes. Soit presque deux fois plus que les accidents de la route. Un chiffre effrayant et totalement inédit.
Pendant douze ans, les chercheurs de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) ont suivi 6 000 Français âgés de 35 à 64 ans dans huit régions. Après avoir écarté tous les facteurs de risque et autres biais possibles, leurs conclusions sont sans appel : perdre son emploi fait chuter l'espérance de vie ! La mortalité des chômeurs est en effet trois fois supérieure à celle des travailleurs. Les scientifiques ont ainsi découvert que les personnes sans emploi affichaient non seulement un taux de mortalité par suicide plus élevé que les actifs, mais, surtout, que la perte de travail favorisait l'apparition de pathologies cardiovasculaires. Les chômeurs ont ainsi un risque d'AVC et d'infarctus augmenté de 80 % par rapport aux actifs. Ils sont aussi plus nombreux à mourir de cancer. Le constat est identique chez les femmes ou les hommes.
"La condition de chômeur induit des conduites à risque"
Une hécatombe qui touche de plein fouet même les personnes socialement privilégiées, dont le profil socio-économique et le niveau d'études sont supérieurs à la moyenne, et ce, alors qu'elles prêtent naturellement plus d'attention à leur santé. "La condition de chômeur induit des conduites à risque, on fume plus, on boit plus, on mange plus déséquilibré, on voit donc apparaître hypertension, diabète et obésité, qui impactent sur la santé ; mais il existe un effet spécifique associé au chômage indépendant des autres facteurs de risque, souligne Pierre Meneton, chercheur en santé publique à l'Inserm. Une surmortalité que l'on n'explique pas bien, sans doute liée à la dimension psychologique du chômage, avec des phénomènes tels que la dépression ou le manque de sommeil." Comme l'écrivent les épidémiologistes, en conclusion de leur l'étude, "tuer des emplois signifie tuer des gens, au sens figuré comme au sens propre".
(1) " Unenmployment is associated with high cardiovascular event rate and increased all-cause mortality inmiddle-aged socially privileged individuals ", Pierre Meneton, Serge Hercberg, Joël Ménard, Int Arch Occup Environ Health, janvier 2014.