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Garde à vue levée pour les neuf «ex-Goodyear»
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
(afp) Neuf anciens salariés de l’usine Goodyear d’Amiens-Nord, principalement des cadres de la CGT, placés en garde à vue mardi matin, plus d’un an après l’occupation de l’établissement, ont été relâchés en fin d’après-midi et seront convoqués à une date ultérieure, a-t-on appris de source judiciaire.
«La garde à vue a été levée en fin d’après-midi, mais pour autant l’enquête se poursuit et ils risquent d’être reconvoqués pour de nouvelles auditions dans les semaines à venir», a indiqué à l’AFP le procureur d’Amiens, Bernard Farret.
Dix anciens salariés, parmi lesquels l’ancien leader de la CGT de Goodyear Mickaël Wamen, avaient reçu une convocation de la police nationale, «pour des faits remontant avant le 22 janvier 2014», c’est-à-dire l’occupation de leur usine d’Amiens-Nord et la séquestration pendant 30 heures du DRH et du directeur de l’usine, selon le procureur.
L’un des dix convoqués ne s’était pas présenté mais sera convoqué de nouveau en même temps que les autres, a-t-on précisé de source policière.
«L’accord de fin de conflit prévoit dans son article 8 que Goodyear Dunlop Tires France (GDTF) renonce à toutes poursuites judiciaires et disciplinaires (...) et se désiste auprès de monsieur le procureur de ses plaintes déposées suite à l’occupation de l’usine», a réagi la CGT de Goodyear Amiens-Nord dans un communiqué.
«Cette façon de maintenir la pression est une démonstration de plus du fait que Goodyear ne respecte pas ses engagements», dénonce le communiqué.
Une cinquantaine de personnes se sont rassemblées devant le commissariat dans l’après-midi pour soutenir les ex-salariés concernés, sans incident, a par ailleurs constaté un correspondant de l’AFP.
Du côté de Goodyear, on assure que les gardes à vue de mardi ne sont pas du fait de la direction. «La plainte (du groupe contre les ex-salariés) avait été retirée. C’est une procédure judiciaire sur laquelle Goodyear n’a ni influence ni pouvoir», a affirmé à l’AFP Paolo Ghilardi, responsable des relations avec la presse de Goodyear.
«Goodyear, personne morale, avait retiré sa plainte dans le cadre de négociations avec la CGT mais nous avions les plaintes des deux directeurs victimes de la séquestration, donc on a fait l’enquête sur leurs plaintes», qui n’avaient pas été retirées, a expliqué le procureur d’Amiens.
La CGT, ultra-majoritaire, s’était engagée pendant sept ans dans un bras de fer avec la direction de Goodyear avant de signer un accord en janvier 2014 rendant effective la fermeture de l’usine d’Amiens-Nord, qui employait 1.173 salariés.