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Parabole: Mon voisin Charlie
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
http://www.les-crises.fr/parabole-mon-voisin-charlie/
Parabole fictive…
Je m’appelle Youcef.
Je suis égyptien, et je suis arrivé en France il y a 10 ans.
J’habite au rez-de-chaussée d’une petite résidence.
Les 9 premières années, tout allait bien.
Jusqu’à ce qu’arrive il y a 1 an un nouveau voisin au dessus de chez moi, Charlie.
Au début, je l’ai trouvé très sympa, il rigolait souvent (un peu pipi-caca, mais bon…).
Mais un jour où on se croisait dans le couloir, on a papoté, et il m’a demandé pourquoi je laissais ouverts les volets de ma chambre la nuit.
Je lui ai alors expliqué que, copte, j’avais une religion assez rare, descendant des cultes égyptiens millénaires, vénérant le Dieu soleil Râ, et son prophète Akhenaton. Et que j’aimais être réveillé par sa lumière.
Charlie a paru très étonné – j’ai alors compris qu’il n’aimait pas les religions du tout – ce qui est bien son droit.
Mais comme ma religion condamne toute violence, je ne m’inquiétais pas trop, et je l’ai rassuré.
Il m’a alors demandé s’il y avait des contraintes. Je lui expliquais que nous n’en avions qu’une : ne jamais insulter Akhenaton, en respect de son message de paix et d’amour universels.
Charlie a beaucoup rigolé, et est parti.
La semaine d’après, un soir en rentrant de mon travail, j’ai eu la surprise de découvrir sur son balcon, tout du long, une grand pancarte avec écrit “EN FRANCE, ON ENCULE AKHENATON”, avec des dessins orduriers…
J’ai été choqué, je ne le comprenais pas : mais que lui avais-je fait pour mériter ça, lui qui ne connaissait pas Akhenaton avant que je lui en parle ?
Je lui ai demandé, et il m’a répondu : “mais c’est pour rigoler avec les copains, je suis chez moi je fais ce que je veux, tu n’as qu’à pas regarder”…
Je respecte vraiment sa liberté d’expression, mais je n’ai pas compris son action, qui attristait toute ma famille.
Comme au bout de 15 jours la pancarte était toujours là, je décidais alors de ne plus brider non plus ma liberté, et me suis mis à écouter ma musique un peu plus tard le soir.
Je me suis alors rendu compte qu’ils n’enlevaient plus leurs chaussures au-dessus.
Du coup, j’ai mis ma télé au volume que j’aimais bien - vive le Home cinéma !
Au bout de 6 mois, se croisant dans le couloir, on en est venu à se disputer, puis à se battre.
La vie dans l’immeuble est maintenant devenue très pénible, l’irrespect s’étant généralisé.
Et je me pose toujours cette question : mais qu’est-ce que j’avais bien pu faire à Charlie pour qu’il fasse cette pancarte ?




