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    Comédie-Française : salle éphémère et grève illimitée

    lutte-de-classe

    Lien publiée le 13 janvier 2012

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    http://www.lefigaro.fr/theatre/2012/01/11/03003-20120111ARTFIG00355-comedie-francaise-salle-ephemere-et-greve-illimitee.php

    La direction a reprogrammé en urgence Le Malade imaginaire à la place de l'œuvre de Goldoni prévue.

    Le Théâtre éphémère de la Comédie-Française, immense structure de bois construite dans la cour du Palais-Royal, devait donner sa première représentation ce soir dela trilogie de La Villégiature, de Carlo Goldoni, mise en scène par Alain Françon. Mais en lieu et place de cette création, les spectateurs devront se contenter d'une représentation du Malade imaginaire, de Molière, pour cause de grève illimitée.

    Déjà montée, et ne réclamant pas de changements de décors, la pièce de Molière peut en effet être donnée rapidement. Plus largement, ce troc de spectacle, forcément imparfait, est une sorte de camouflet pour les syndicats et les grévistes. «Le temps n'est pas venu de nous empêcher d'ouvrir un nouveau théâtre, a lancé, hier dans une lettre ouverte, à leur encontre, l'administratrice générale de la Comédie-Française, Murielle Mayette. Il est légitime de se battre pour la reconnaissance de son travail (…) mais pas maintenant, pas de cette manière et pas ici!» En principe, les billets achetés pour ce soir, et les quatre soirs suivants, peuvent être reportés: la trilogiede Goldonidevrait démarrer à partir du lundi 16 janvier, dans le Théâtre éphémère. «Nous assurerons avec la troupe et le personnel non gréviste, notre mission de service public», a déjà prévenu Murielle Mayette.

    Une prime de 1600 euros demandée

    Les représentants syndicaux des salariés de la Comédie-Française ont déposé un préavis de grève illimitée afin d'obtenir une augmentation de la part variable de leur salaire, liée aux excédents de l'établissement. Actuellement, les bénéfices sont partagés chaque année à raison de 76,5 % aux 37 sociétaires, 16,5 % aux 360 salariés et pensionnaires, 7 % étant mis en réserve, selon les syndicats.

    «Nous sommes héritiers d'un système plusieurs fois centenaire, qui était juste et nécessaire à une époque où il a permis à une troupe permanente de vivre de son métier, mais qui, dans le contexte actuel, n'est socialement plus tenable, estime la CGT. L'ensemble des salariés devrait avoir droit à la juste reconnaissance de sa participation aux excédents accumulés.» Pour 2012, et après avoir déjà mené une grève entre le 27 et le 31 décembre, les syndicats réclament une prime de 1600 euros.

    La direction, qui les a reçus hier, leur a proposé une prime exceptionnelle et l'ouverture de négociations pour une nouvelle grille de salaire. Mais il n'est pas question de tout remettre à plat entre les soixante sociétaires et les pensionnaires, d'une part, et les techniciens et administratifs, d'autre part. Murielle Mayette, dans sa déclaration publique de mardi, a clairement plaidé pour la «troupe d'acteurs, seuls capables de faire lever le rideau quoi qu'il arrive». Il serait d'ailleurs, selon elle, «suicidaire de remettre en question leur légitimité en arguant d'un partage qui ne serait pas équitable ». Ce désaccord a de quoi ternir l'inauguration officielle de ce théâtre, qui devait à la fois combler les attentes du public et empêcher que le personnel ne soit mis au chômage technique le temps des travaux.