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Aggravation de la crise : dégradation du FESF ; la Grèce au bord du défaut
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
La note du fonds de sauvetage européen à son tour dégradée
Standard and Poor's a abaissé à AA+ la notation du FESF. Une décision qui, selon Klaus Regling, son président ne réduira pas sa capacité de prêt de 440 milliards d'euros.
L'agence Standard and Poor's n'aura pas tardé à prendre sa décision sur la qualité des émissions du Fonds européen de stabilité financière (FESF). Elle vient d'annoncer qu'elle réduisait d'un cran, à AA+, sa notation à long terme. Mécaniquement, du fait des dégradations des pays européens, vendredi, en particulier de la France et de l'Autriche, la capacité de prêt du Fonds va être mécaniquement réduite. Selon la banque RBS, ses émissions triple A seront ramenées de 440 milliards d'euros à 271 milliards. Il aurait pu en être autrement si l'Allemagne avait accepté d'accroître ses garanties au Fonds pour tenir compte de la perte du triple A de la France et l'Autriche. Mais le week-end dernier, Angela Merkel a exclu tout renforcement de la garantie de l'Allemagne au Fonds.
L'agence américaine a indiqué qu'elle considérait que les obligations du FESF ne sont plus totalement soutenues, que ce soit par des garanties de pays membres du Fonds notés AAA ou par des valeurs mobilières notées AAA.
Les dirigeants du FESF ont réagi au quart de tour, laissant penser que le communiqué était rédigé à l'avance... Selon eux, la capacité de prêts du Fonds ne sera pas remise en cause avec l'abaissement de sa note. Pour Klaus Regling, son président, «l'abaissement d'un cran de la note du FESF ne va pas réduire sa capacité de prêts de 440 milliards d'euros. Le FESF a les moyens de remplir ses engagements actuels et éventuellement d'autres, d'ici la mise en oeuvre du Mécanisme européen de stabilité (MES) en juillet».
Certes, la capacité de prêt n'est pas entamée sauf que le coût des emprunts sur le marché international des capitaux devrait être plus élevé. D'autant plus que la demande pour les titres qu'il a émis n'est plus aussi élevée qu'au début de son activité. Ceci met en lumière «la dépendance des européens à ce fonds de sauvetage qui n'est pas pré-financé mais qui repose sur une sollicitation des marchés financiers au moment où les pays sont déjà sous pression», notent les économistes de RBS
Le résultat probable de cette dégradation pourrait être une accélération de la mise en place du Mécanisme européen de stabilité (MES) doté de 500 milliards d'euros de capital. Berlin n'a pas exclu d'y verser en une seule fois sa contribution de 21 milliards d'euros.
L'Europe est dans une situation "très grave", dit Mario Draghi
L'Europe se trouve dans une situation économique "très grave", a déclaré lundi le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi, s'exprimant en tant que président du Conseil européen du risque systémique (Cers).
"Nous sommes dans une situation très grave, il ne faut pas se voiler la face", a-t-il dit devant la commission des Affaires économiques et monétaires du Parlement européen.
"Durant les tout derniers mois de 2011, l'incertitude sur la durabilité de certains souverains et sur la résistance du système financier, combinée à des perspectives de croissance sombres, ont débouché sur de sérieuses perturbations du fonctionnement normal des marchés financiers et de l'économie réelle. Tentant de contrecarrer cette évolution, les responsables monétaires et financiers ont agi".
Mario Draghi a également dit que l'opération à trois ans de la BCE, qui a permis d'injecter près de 500 milliards d'euros dans le système bancaire, "a fonctionné et continue de fonctionner".
La BCE a lancé cet appel d'offres à trois ans en décembre, permettant aux banques de récupérer 489 milliards d'euros de financement, un montant sans précédent. Une autre opération à trois ans sera lancée en février.
Mario Draghi a également observé que les marchés semblaient avoir anticipé les déclassements en série de pays de la zone euro annoncés vendredi dernier par l'agence de notation Standard & Poor's, et ajusté les prix des actifs en conséquence.
Le président de la BCE et patron du Cers a également noté que les pays européens progressaient bien dans la réduction de leurs déficits budgétaires et devaient persévérer dans la voie de la consolidation des finances publiques.
"Nous n'avons pas encore tous les résultats qu'on peut en attendre mais c'est encourageant. Les pays ont montré de la volonté et de la détermination", a-t-il dit, ajoutant que la croissance et la création d'emploi devenaient, à l'exemple de la consolidation budgétaire, des objectifs majeurs.
Mario Draghi a enfin déclaré que la BCE ferait le maximum pour juguler la crise de la dette sans pour autant déroger à ses règles.
Il a également estimé que l'usage massif de la facilité de dépôt à 24 heures de la banque centrale - à hauteur d'un montant sans précédent de 493 milliards d'euros lundi - n'impliquait pas que ses mesures de liquidité ne portaient pas leurs fruits dans l'économie en général.
La crainte d'un défaut de la Grèce monte
La Grèce doit de toute urgence sortir de l'impasse où ont abouti les discussions avec ses créanciers privés et qui s'explique par les exigences "déraisonnables" de ses partenaires, estime l'organisme qui représente les dits créanciers.
La Grèce revient ainsi sur le devant de la scène, les craintes d'un défaut et d'une sortie de la zone euro supplantant les déclassements de note souveraine intervenus vendredi dans la zone euro.
Athènes doit s'entendre avec ses créanciers privés pour éviter le dépôt de bilan lorsqu'elle devra rembourser pour 14,5 milliards d'euros d'emprunts obligataires fin mars.
Les négociations avec les banques ont été rompues vendredi en raison de divergences sur le coupon que la Grèce doit proposer aux créanciers privés qui accepteront d'échanger leurs créances contre de nouvelles obligations.
Elles doivent reprendre mercredi, mais dans l'intervalle la Grèce a dépêché lundi des délégués à Washington pour des consultations auprès du Fonds monétaire international (FMI), la veille de l'arrivée à Athènes d'une équipe d'experts de la troïka (Union européenne, Banque centrale européenne, FMI).
Dans la mesure où un nombre croissante d'experts, y compris un responsable de l'agence de notation Standard & Poor's, évoque ouvertement le risque réel d'un défaut de la Grèce, les créanciers du pays se montrent très inquiets.
"Un accord s'impose de toute urgence pour apporter un élément de stabilité", a déclaré lundi à Reuters Charles Dallara, le directeur général de l'Institut de la finance internationale (Ifi), qui représente les créanciers privés d'Athènes. Charles Dallara a ajouté que les banques ont été "étonnées" de la position de certains responsables publics représentant à la fois les Etats et les institutions internationales. "Ils (NDLR - certains responsables publics) veulent que le secteur privé accepte des taux d'intérêt qu'ils n'accepteraient pas (eux-mêmes), ce qui est tout à fait déraisonnable", a-t-il dit.
MINIMISER LES DIVERGENCES
Athènes s'est employé à minimiser ces divergences. Le Premier ministre grec Lucas Papademos a préféré parler d'une "petite pause" dans les discussions avec les banques, ajoutant sur la chaîne de télévision CNBC : "Mais je suis persuadé qu'elles se poursuivront et que nous parviendrons en temps opportun à un accord acceptable pour tous."
Il a précisé que les discussions portant à la fois sur un échange de dette et sur le dernier plan de renflouement devaient être bouclées dans les deux ou trois semaines à venir. "C'est le but et je pense que les conditions sont là pour aboutir", a-t-il déclaré.
Athènes doit sceller un accord avec ses banques avant qu'une délégation de la troïka ne se rende en Grèce la semaine prochaine pour mettre la dernière main à un second renflouement, de 130 milliards d'euros.
Suivant l'accord de renflouement conclu en octobre, la dette grecque détenue par le privé serait réduite de moitié, de façon à ce que le rapport de la dette au PIB tombe à 120% du PIB en 2020 contre 160% actuellement, pour autant que la Grèce lance aussi des réformes structurelles.
Charles Dallara a dit au Financial Times qu'il fallait un accord de principe d'ici la fin de la semaine afin de le finaliser à temps pour les remboursements d'emprunts de mars.
Selon une source bancaire, les créanciers du public exigeaient un coupon de moins de 4%, ce qui a déplu fortement aux banques car cela signifierait pour elles une perte de plus de 75% sur leurs créances. Une seconde source a dit que la troïka voulaient faire passer un coupon de 2% à 3%, inacceptable pour les banques, alors que la France et la Grèce proposaient 4%. Les banques considèrent un coupon de 4% à 5% viable pour la Grèce, a encore dit la Grèce.
Soulignant les enjeux en cours, un responsable de Standard & Poor's a dit à Bloomberg Television s'attendre à ce que la Grèce soit en défaut sous peu. "Qu'il y ait une solution à la fin des négociations âpres en cours, je ne saurais le dire", a déclaré Moritz Krämer, responsable des ratings souverains de S&P. "On pousse beaucoup à la roue et un défaut désordonné aurait des répercussions sur d'autres pays mais je pense que les responsables monétaires et financiers ne veulent pas en arriver là... Pour l'instant, ça continue".
LE PROCHAIN EXEMPLE
La Grèce, qui en est à sa cinquième année de récession, tutoie la faillite ces derniers mois, seuls les prêts de ses partenaires européens et du FMI, convenus en échange d'impopulaires mesures d'austérité, lui évitant cette issue.
Lucas Papademos a rejeté toute éventualité de nouvelle aide en plus de celle agréée lors du sommet européen d'octobre.
"Je pense que les fonds promis lors du sommet européen, augmentés du résultat de la participation du secteur privé, suffiront sans doute à soutenir l'économie grecque financièrement", a-t-il dit.
Pour le ministre britannique des Finances George Osborne, l'incertitude quant au règlement de la crise de la dette grecque est autrement plus préjudiciable à la stabilité de l'Europe que les déclassements - largement prévisibles - annoncés vendredi par l'agence de notation Standard & Poor's.
Bill Gross, gérant de PIMCO, premier fonds obligataire mondial, explique sur Twitter que les déclassements de S&P ont rendu les investisseurs conscients du fait que des pays pouvaient faire défaut, la Grèce en étant le prochain exemple.