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Burundi : les putschistes annoncent leur reddition

Burundi international

Lien publiée le 15 mai 2015

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://www.france24.com/fr/20150515-burundi-coup-etat-echec-reddition-putsch-pierre-nkurunziza-combats-bujumbura

Après avoir admis leur défaite jeudi soir, les putschistes burundais ont annoncé vendredi matin leur reddition. Au moins trois leaders des troupes mutines ont été arrêtés par l'armée restée fidèle au président Nkurunziza.

Le coup d’État a échoué. Après plusieurs heures d’affrontement à l’arme lourde, jeudi, dans les rues de Bujumbura, la capitale burundaise, les putschistes ont été mis en échec par l’armée loyaliste. Vendredi 15 mai au matin, Godefroid Niyombaré, à la tête du mouvement de dissidence contre le président Nkurunziza, a annoncé la reddition de ses troupes.

"Nous avons décidé de nous rendre. J'espère qu'ils ne vont pas nous tuer", a déclaré le général Godefroid Niyombaré, chef des putschistes, par téléphone à un journaliste de l'AFP, alors que des soldats fidèles au président Pierre Nkurunziza approchaient. Selon la présidence burundaise, Godefroid Niyombaré n'avait toujours pas été arrêté vendredi à 8 h.

>> À voir sur France 24 : Le général Niyombaré affirme "qu'il n'avait pas d'autre voie" que le coup d'État

En revanche, au moins trois des chefs putschistes burundais, dont le numéro deux du mouvement, Cyrille Ndayirukiye, et son porte-parole, ont été arrêtés à Bujumbura par des soldats et policiers fidèles au président Pierre Nkurunziza.

Les mutins étaient en débandade depuis jeudi soir. Selon Godefroid Niyombaré, les putschistes s'étaient séparés en différents groupes pendant la nuit. "Nous avons décidé de nous cacher pour attendre l'aube et de nous rendre pour ne pas être tués", a-t-il expliqué.

Le retour de Nkurunziza au pays

Dans la soirée de jeudi déjà, le numéro deux des putschistes avait reconnu sa défaite : "Personnellement, je le reconnais, notre mouvement a échoué", a-t-il déclaré. "Nous avons rencontré une trop grande détermination militaire pour soutenir le système au pouvoir", a-t-il poursuivi.

Au même moment jeudi soir, la présidence burundaise avait affirmé que le chef de l'État Pierre Nkurunziza, qui était en Tanzanie depuis le lancement mercredi d'une tentative de coup d'État dans son pays, était de retour au Burundi. "Je suis au #Burundi. Je félicite l'armée et la police pour leur patriotisme. Je félicite surtout les Burundais pour leur patience", avait-il déclaré sur Twitter.

"Nkurunziza dort ce soir à Ngozi dans sa province natale", a renchéri l'un de ses proches, alors que dans la soirée, des sources tanzaniennes donnaient le président burundais toujours à Dar es Salaam, où il était allé participer mercredi à un sommet est-africain consacré à la crise politique déclenchée dans son pays par l'annonce de sa candidature à un troisième mandat présidentiel fin juin.

La désignation le 25 avril de Pierre Nkurunziza comme le candidat du parti présidentiel, le Cndd-FDD, au scrutin du 26 juin avait provoqué des manifestations qui s'étaient déroulées quasi-quotidiennement jusqu'à mercredi.

L’armée fidèle au président

Ce mouvement populaire avait été déclenché par Godefroid Niyombaré, un ex-compagnon d'armes de Pierre Nkurunziza du temps de la guerre civile (1993-2006) burundaise, quand le Cndd-FDD était encore une rébellion hutue, comme l'une des justifications du putsch : le général avait reproché au chef de l'État, déjà élu en 2005 et 2010, d'avoir pris sa décision de briguer un troisième mandat "au mépris" du peuple.

"Notre initiative, même si elle a échoué, a mis à nu une organisation des corps de défense et de sécurité, notamment de l'armée qui n'a rien de professionnel", a ajouté jeudi soir le général Ndayirukiye, estimant que l'armée était "aujourd'hui inféodée au parti au pouvoir".

Interrogé sur ce qu'allaient désormais faire les putschistes - se rendre ou faire un baroud d'honneur -, le général Ndayirukiyé a répondu : "On y réfléchit, mais on ne voudrait pas prendre la responsabilité d'amener à la mort ceux qui nous ont suivis. On ne peut pas engager les gens à la mort".

Avec AFP et Reuters