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L’étable des 1 000 vaches serait un camp de concentration

agriculture écologie

Lien publiée le 11 juin 2015

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://www.humanite.fr/letable-des-1-000-vaches-serait-un-camp-de-concentration-576346

L’Association Novissen qui lutte depuis le début contre l’étable des 1.000 vaches à Ducrat dans la Somme , vient de publier le « témoignage spontané » d’un salarié de ce site sur la dégradation sanitaire du troupeau.

Nous n’avons pas pu eu de contact direct avec ce salarié. Mais ce qu’il dit ne s’invente pas. Surtout quand autant de  vaches laitières qui ne vont jamais au pré sont nourries  et traitées dans des conditions d’élevage – si on peut encore utiliser ce mot-  identiques à celles des poules pondeuses en cages ou des volailles de chair « standard » élevées en 40 jours : Voici quelques extraits de ce témoignage :

« les vaches sont épuisées , elles tombent de fatigue, elles sont amorphes , comme mortes, sans réaction (…) On doit utiliser un pince hanche pour les relever quand elles ne le peuvent plus (…) Les vaches sont nourries par un approvisionnement fait une fois par jour, composé de maïs d’ensilage, de pulpes de betteraves de tourteaux de soja (10 à 15%) , de tourteaux de colza. C’est une nourriture trop azotée semble-t-il. La nourriture vient de partout, en grande quantité, de France, de Belgique. Les 5 à 10%  qui sont la quantité normalement  refusée par les vaches, et qui devraient être jetés car gâtés, sont systématiquement collectés , mélangés  et reproposés aux animaux. Cela fait de la nourriture avariée avec des boulettes de pourri (…)

On compte une mortalité de  2à 3 vaches et 5 veaux par semaine (…) Les vaches sont très sales, beaucoup dans les logettes n’arrivent pas à se relever, trop faible. Sur le troupeau on compte au moins 300 boiteries (…) Les vaches vivent dans leurs excréments de façon permanente(…) Un vétérinaire vient tous les deux jours, parfois davantage quand il est appelé. Il ne dit rien, Ramery est un gros client( ...)

L’ambiance au travail est très mauvaise. La plupart des personnes embauchées (en dehors de 4 ou 5) sont non qualifiées pour le travail proposé (…) Le personnel se sent mal traité, non considéré. Il y a beaucoup de turn-over (.. .)Quand M. Ramery vient visiter, il note les anomalies qu’il voit, et les réprimandes descendent ensuite sur le personnel. Michel Welter qui est dans les bureaux gueule sur Stéphane Dax   (sorte de militaire autoritaire et dur) qui gueule sur les employés(…) Cela fait bien rire tout le monde quand on entend qu’il y a 485 vaches traites dans l’usine (.. .) 725 sont en période de lactation (…) on peut estimer le troupeau actuel à plus de 800 vaches… »  

 Comme on pouvait le redouter, l’étable des 1.000 vaches ressemble à un camp de concentration. A une différence près. Les travailleurs des camps travaillaient en étant mal nourris. Les vaches, pour pisser le plus de lait possible, sont gavées de nourriture énergétique et protéique fermentée et granivore qui commet très vite de gros dégâts de santé sur des herbivores ruminants.