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Les RG allemands surveillent les "bolcheviks de salon"
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Le parti de la gauche radicale allemande, Die Linke, qui compte 76 députés, menace-t-il la démocratie allemande ? Oui, si l'on en croit les renseignements généraux, dénommés en Allemagne Verfassungsschutz, littéralement "protection de la Constitution". Sinon, comment expliquer que pas moins de sept policiers ont pour unique fonction d'"observer" 27 des députés de Die Linke ?
Cette révélation du Spiegel (daté du 23 janvier) fait l'effet d'une petite bombe dans les milieux politiques allemands. Surtout que l'hebdomadaire précise que ces fonctionnaires coûtent à l'Etat 390 000 euros. A comparer à la dizaine de fonctionnaires - qui, eux, coûtent 590 000 euros par an - chargés de surveiller le NPD, le parti néo-nazi, avec le succès que l'on sait : pendant plus de dix ans, trois néo-nazis aidés de complices ont réussi à tuer au moins neuf personnes - huit Turcs et un Grec - sans que la police ne fasse le moindre lien entre ces crimes.
La surveillance de Die Linke fait d'autant plus scandale depuis que la liste des 27 députés concernés a été publiée. Parmi eux figurent certes des membres de l'aile gauche du parti, pour qui la révolution marxiste est toujours à l'ordre du jour, mais également des modérés. Gregor Gysi, président du groupe parlementaire, brillant avocat qui fait la joie de la presse people et des talk-shows télévisés, au point d'être parfois qualifié de "bolchevik de salon", fait lui aussi partie des 27. Ce n'est, en revanche, pas le cas de Klaus Ernst, coprésident du parti. Sans doute parce qu'il est originaire de Bavière. Or, les 27 ont tous un point commun : venir de l'ex-Allemagne de l'Est. Die Linke, crédité d'un peu moins de 10 % des voix mais bien plus dans l'ex-RDA, résulte de la fusion en 2007 du PDS, le Parti du socialisme démocratique, héritier de l'ancien parti officiel de la RDA, et des déçus du SPD, emmenés par Oskar Lafontaine. Seuls les premiers intéresseraient la police.
"Insupportable"
Mercredi 25 janvier, la commission du Parlement chargée de contrôler les activités de la police a certes jugé nécessaire d'"observer" Die Linke mais a demandé au ministre de l'intérieur de "vérifier les critères de sélection et, le cas échéant, de les adapter". Celui-ci, Hans-Peter Friedrich (CSU), a d'abord défendu ses services puis s'est montré plus prudent. Sa collègue, la ministre de la justice, Sabine Leutheusser-Schnarrenberger (Parti libéral, FDP), estime, elle, "insupportable" que l'on surveille des députés, y compris une vice-présidente du Parlement.
Pour le SPD, les critères retenus ne sont "pas compréhensibles", selon Thomas Oppermann, secrétaire du groupe qui n'a pourtant "pas le moindre doute qu'une partie de Die Linke poursuit des visées anticonstitutionnelles". Mais pas Gregor Gysi ni d'autres dirigeants connus pour leur opposition aux ultras. Si Die Linke dénonce cette surveillance et estime qu'elle a pour objectif d'effrayer les Allemands, le SPD craint l'inverse : que Die Linke ne l'exploite pour jouer les martyrs.
Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant)




