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Grèce: quelle forme pourrait prendre la restructuration de la dette?

Grèce international

Lien publiée le 20 juillet 2015

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://www.20minutes.fr/economie/1688866-20150720-grece-processus-paiement-a-bce-fmi-commence

Une semaine après l'accord aux forceps sur un troisième plan d'aide à la Grèce, un consensus semble se dégager peu à peu parmi les créanciers d'Athènes sur la forme que pourrait prendre la restructuration de la dette grecque.

Une semaine après l'accord aux forceps sur un troisième plan d'aide à la Grèce, un consensus semble se dégager peu à peu parmi les créanciers d'Athènes sur la forme que pourrait prendre la restructuration de la dette grecque.

Pas de «hair cut», mais un allongement de la période de grâce, un rééchelonnement des échéances et une baisse des taux d'intérêt: voici le scénario de plus en plus probable, au vu des exigences des partenaires d'Athènes.

BAISSE DES TAUX D'INTERET

Pour alléger un peu le fardeau de la dette grecque, qui s'élève aujourd'hui à près de 312 milliards d'euros, soit 177% de son produit intérieur brut (PIB), les créanciers pourraient d'abord réduire les taux d'intérêt des prêts consentis à Athènes.

Seul hic: ces taux sont «déjà très proches des taux du marché auquel les créanciers se financent eux-mêmes», et ne pourront être abaissés «qu'à la marge», souligne Frédérik Ducrozet, économiste chez Credit Agricole.

Depuis 2012, la dette grecque est détenue dans sa très grande majorité par des Etats européens, via le Fonds européen de stabilité financière (130,9 milliards) ou les prêts bilatéraux (53 milliards). Or ces pays financent déjà quasiment Athènes à prix coûtant.

«Il y a un petit peu à un gratter», explique Frédérik Ducrozet, qui évoque «0,1 à 0,25%» de marge, selon les prêts. Au-delà, impossible: les Etats européens, en vertu du traité du Lisbonne, ne peuvent prêter à un taux inférieur à celui auquel ils empruntent.

ALLONGEMENT DE LA PERIODE DE GRACE

Deuxième possibilité pour alléger la dette grecque, sans toucher à sa valeur nominale - ce que les pays européens, Allemagne en tête, refusent de faire: repousser la date à laquelle le remboursement doit débuter.

Cette «période de grâce», durant laquelle Athènes n'aura pas de remboursement à effectuer, est d'environ 10 ans en ce qui concerne les prêts consentis par les pays européens (l'échéancier débute en 2023).

Dans un rapport rendu public début mi-juillet, le Fonds monétaire international (FMI) a suggéré d'étendre cette période à 30 ans.

Cette proposition ne concerne cependant pas ses propres prêts (21 milliards), ni les créances détenues par les banques centrales européennes (23 milliards), à échéance plus courte et que les statuts de ces institutions n'autorisent pas à restructurer.

REECHELONNEMENT DES ECHEANCES

C'est une conséquence automatique si la «période de grâce» est allongée: la date à laquelle la dette devra être totalement remboursée devra elle aussi être repoussée, pour éviter que les paiements ne soient concentrés sur une période trop courte, et donc trop élevés.

Deux possibilités s'offrent alors aux créanciers: décaler l'échéancier parallèlement à la nouvelle période de grâce, en le gardant à l'identique; ou bien étendre la maturité de la dette - durée du pendant laquelle elle devra être remboursée - pour permettre à Athènes, par exemple, de payer sur quarante ans ce qu'elle devait payer sur trente.

La maturité de la dette grecque - de 16 ans en moyenne, soit beaucoup plus que la moyenne de la zone euro - a déjà été «considérablement allongée ces dernières années» mais «peut encore être allongée», souligne Frédérik Ducrozet.

Une solution qui a l'avantage de réduire le fardeau de la dette sans toucher à sa valeur nominale, qui impliquerait pour les créanciers de renoncer à une partie de l'argent prêté à Athènes. «Le ratio dette/PIB ne variera pas. Ce sera le même chiffre, mais il sera plus supportable», résume Dominique Barbet, de BNP Paribas.