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    La SCOP SeaFrance liquidée, nouvelle action des marins sur l’A16

    lutte-de-classe

    Lien publiée le 2 août 2015

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    https://communismeouvrier.wordpress.com/2015/08/02/conflit-my-ferry-link-calais-la-scop-seafrance-liquidee-nouvelle-action-des-marins-sur-la16/

    Le 31/07/2015, La Voix du Nord

    Le tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer a prononcé ce vendredi la liquidation judiciaire de la SCOP SeaFrance. En fin de matinée, des marins de la SCOP, suite à son assemblée générale, ont mis en place un blocage sur la rocade portuaire de Calais, dans les deux sens. Le barrage a été levé aux alentours de 15 h et les manifestants ont rejoint l’autoroute A16 pour y mener une opération escargot, provoquant jusqu’à 22 km de bouchon entre Calais et Dunkerque. Ils ont bloqué l’accès au terminal de Loon-Plage, d’où partent les ferries DFDS, avant de reprendre l’A16, en cortège, en direction de Calais. L’opération escargot a pris fin aux alentours de 19 h. La rocade portuaire a rouvert à la circulation peut avant 22 h.

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    Le tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer a prononcé ce vendredi la liquidation judiciaire de la SCOP SeaFrance. Le mandataire judiciaire de la SCOP, a désormais 21 jours francs pour procéder aulicenciement des salariés (467 en CDI, 2 en CDD et 2 contrat pro), soit jusqu’au 21 août. La mise en liquidation judiciaire de la SCOP SeaFrance va désormais permettre à l’AGS (assurance de garantie des salaires) de prendre le relais pour rémunérer les salariés.

    « Mes premières pensées vont vers Didier Cappelle (décédé le 8 juin, ndlr), qui ne s’attendait certainement pas à un tel naufrage lorsqu’il a créé la SCOP SeaFrance il y a trois ans, a commenté Éric Vercoutre, secrétaire du comité d’entreprise de la SCOP. Je suis dépourvus de mots. » Il précise que d’autres «actions modérées » seront menées jusqu’à mardi, jour d’une nouvelle assemblée générale. « Nous sommes partis pour un conflit qui va durer très longtemps », a-t-il conclu.

    Opération escargot en direction de Loon-Plage

    En fin de matinée, près de 300 marins de la SCOP SeaFrance ont installé un barrage sur la rocade portuaire de Calais (N216) et y ont brûlé des pneus, bloquant la circulation dans les deux sens au niveau de la zone industrielle Marcel-Doret jusqu’en début d’après-midi. Le barrage a été levé aux alentours de 15 h.

    Fermée une partie de la journée, la rocade portuaire a été rouverte aux véhicules ce vendredi vers 22 h, dans les deux sens de circulation. La bretelle qui fait la jonction entre la rocade portuaire et les autoroutes A16 et A26 a également été rouverte, et les bouchons constatés ont disparu.

    Après le blocage de la rocade, les manifestants ont rejoint l’autoroute A16 et y ont mené une opération escargot, pour aller bloquer l’accès au terminal de Loon-Plage, d’où partent les ferries DFDS, provoquant jusqu’à 22 km de bouchon.

    Une vingtaine de véhicules a repris la direction de Calais vers 18 h, en cortège, provoquant jusqu’à 15 km de bouchon. Le convoi a quitté l’autoroute à hauteur de Marck, aux alentours de 19 h.

    Sur Internet, les compagnies P&O et DFDS ont enregistré des retards tout au long de la journée, et conseillaient leurs clients sur les itinéraires à emprunter pour accéder au port.

    Plus tôt ce vendredi, la SCOP SeaFrance tenait son assemblée générale à Calais. Éric Vercoutre, secrétaire de son comité d’entreprise a pointé le fait que, dans les négociations entre les acteurs du dossier My Ferry LinkDFDS ne s’engage pas à ce que les marins repris dans le cadre de la cession des navires « Berlioz » et « Rodin » resteront sur la ligne Calais – Douvres. « Notre action fait suite à l’interruption des négociations jeudi, précise Éric Vercoutre. Les propositions de DFDS ne respectent pas les conventions collectives françaises, et le gouvernement n’est pas capable de s’imposer. »

    Éric Vercoutre a par ailleurs souligné le fait qu’il n’y avait pas, à l’heure actuelle, de fonds prévus pour financer un plan social. Dans les négociations, la SCOP réclamerait ainsi un minimum de 25 000 € par personne. « Si la SCOP SeaFrance est liquidée, la convention légale s’appliquera mais il n’y aura pas de prime supra légale. » Il a enfin indiqué qu’Eurotunnel attendait la décision de l’autorité de concurrence britannique (CMA) pour affréter le Nord – Pas-de-Calais, et qu’il réfléchissait à l’armer avec une nouvelle SCOP ou une autre société créée à cet effet.

    Selon Éric Vercoutre, il n’y aurait pas de nouvelle réunion entre les acteurs du dossier My Ferry Link (la SCOP SeaFrance, DFDS, Eurotunnel, autour du secrétaire d’État aux Transports) avant la fin du mois d’août.

    Le contexte : un mois de conflit et de négociations

    Les marins de la SCOP SeaFrance – qui exploitaient les navires My Ferry Link jusqu’au 1er juillet – protestent contre la décision d’Eurotunnel, propriétaire duRodin et du Berliozd’en confier l’exploitation à DFDS. La SCOP emploie 577 salariés. DFDS proposait, dans un premier temps, de reprendre 200 personnes. Eurotunnel, qui veut continuer à exploiter le fréteur Nord – Pas-de-Calais , proposait lui de garder 130 salariés. Mécontents, les salariés de la SCOP SeaFrance ont bloqué partiellement le port de Calais du 29 juin au 22 juillet. Les marins de la SCOP SeaFrance occupent toujours le Rodin et leBerlioz.

    Le secrétaire d’État aux Transports a proposé le 22 juillet un protocole de sortie de crise à Eurotunnel, DFDS et la SCOP SeaFrance. Il prévoyait qu’Eurotunnel s’engage à passer un contrat d’affrètement pour le fréteur Nord – Pas-de-Calaisavec une nouvelle SCOP, constituée par 150 salariés de la SCOP SeaFrance, que DFDS s’engage à recruter 230 salariés de la SCOP pour exploiter le Berlioz et le Rodin, qu’il loue à Eurotunnel.

    Le total des salariés repris aurait été donc de 380, alors que la SCOP SeaFrance emploie 487 salariés en CDI. Eurotunnel ou DFDS se seraient alors engagés, s’ils créaient des emplois maritimes au port de Calais, à reconnaître une priorité d’embauche, pendant cinq ans, aux 107 salariés licenciés.