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Le Qatar repousse l’application d’une loi pour les travailleurs immigrés

international Qatar

Lien publiée le 19 août 2015

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

(Les Echos) Le WPS, ou système de protection des salaires, devait entrer en vigueur le 18 août. Il est reporté au moins jusqu’au 2 novembre.

C’est un nouvel accroc au droit des travailleurs immigrés du Qatar : une loi qui devait entrer en application mardi et qui leur garantissait d’être payés dans les temps a été repoussée... au mois de novembre, d’après des médias locaux et un avocat.

Le nouveau « Système de protection des salaires » (WPS), présenté par les autorités comme une réforme « significative », devait en effet entrer en vigueur le 18 août, après une période de six mois accordée aux employeurs pour s’y préparer. Le journal qatari « Al Sharq » et le quotidien « The Peninsula » évoquent désormais la date du 2 novembre. « The Peninsula » précise que le Qatar, qui accueille la Coupe du monde de football en 2022, a décidé de ce report car des sociétés privées n’étaient pas encore prêtes. Plus de 50.000 compagnies sont concernées par cette nouvelle réglementation, selon le quotidien.

Malgré des demandes répétées, le gouvernement a refusé de confirmer ou démentir l’information de presse.

Améliorer les conditions de travail de 250.000 travailleurs immigrés

Michael T. Palmer, un avocat représentant des sociétés internationales au Qatar, a indiqué à l’AFP que des responsables du ministère du Travail avaient informé le secteur privé du report. « La date d’application a été confirmée verbalement comme étant le 2 novembre », a-t-il ainsi affirmé.

Le WPS a été conçu pour garantir aux plus de 250.000 travailleurs immigrés, largement employés dans les projets de construction liés à la Coupe du monde, le paiement de leur salaire en temps et en heure. Le retard des paiements de salaire, particulièrement pour les ouvriers, est l’un des plus grands griefs exprimés de longue date par les ONG contre le Qatar. En vertu de la nouvelle réglementation, les entreprises qui ne paient pas leurs ouvriers à temps pourront être condamnées à payer une amende allant jusqu’à 6.000 riyals (1.485 euros) et leurs patrons risquent des peines de prison.

Le WPS est chapeauté par le ministère du Travail qui a présenté l’introduction de ce nouveau système comme une mesure allant dans le sens des engagements pris par le Qatar pour améliorer les conditions de travail des immigrés. Dans un rapport publié en mai, Amnesty International accusait le Qatar d’avoir failli à son engagement, pris en 2014, d’introduire des réformes dans des domaines cruciaux, dont le versement des salaires. Le ministère du Travail avait alors affirmé que le WPS était l’illustration « des changements significatifs » introduits dans le pays.

Amnesty s’est d’ailleurs félicité du nouveau système prévu, appelant Doha à s’assurer que le WPS sera appliqué avec rigueur.