[RSS] Twitter Youtube Page Facebook de la TC Articles traduits en castillan Articles traduits en anglais Articles traduits en allemand Articles traduits en portugais

Newsletter

Ailleurs sur le Web [RSS]

Lire plus...

Twitter

Biscuiterie Jeannette. Après le combat, le renouveau !

Lien publiée le 9 septembre 2015

Tweeter Facebook

Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://www.normandie-actu.fr/biscuiterie-jeannette-a-caen-apres-le-combat-le-renouveau-les-premieres-madeleines_154569/

La nouvelle madeleine "Jeannette" sera lancée les 19 et 20 septembre 2015, sur la Foire de Caen (Calvados). Reportage pendant les premières fournées, dans l'atelier de production.

Le parfum des nouvelles madeleines encore chaudes embaume déjà l’atelier de production situé, à Démouville, près de Caen (Calvados), dans les nouveaux locaux de la SAS « Jeannette 1850 ». Les employés, les mêmes qui avaient occupé leur usine de février à novembre 2014, sortent les premières madeleines du four. Neuf salariés ont resigné pour travailler avec l’entrepreneur qui a relancé « Jeannette ». Ils travaillent tous à la production et à l’emballage, comme ils le faisaient dans leur ancienne usine, rue Charlotte Corday, à Caen. Au total, ils sont douze pour relancer, avec Georges Viana, la marque normande qui a touché la France entière.

L’aboutissement de plusieurs mois de combat

Pour Georges Viana, le lancement de la production des nouvelles madeleines, les 19 et 20 septembre 2015, à La Foire Internationale de Caen, « c’est l’aboutissement de plusieurs mois de combat.» Entre 1,5 tonne et 2 tonnes de madeleines doivent être produites pour la Foire. De nouvelles saveurs, travaillées avec le pâtissier Philippe Parc, meilleur ouvrier de France, et un nouveau packaging vont être dévoilés.

D’abord, le combat des salariés qui a commencé en novembre 2013 en interne et avec l’occupation de l’usine à partir de février 2014, puis le nôtre pour relancer “Jeannette”. Ce qui au départ paraissait simple s’est assez vite transformé en parcours d’obstacles qu’on a franchis au fur et à mesure.

Le succès du crowdfunding

Lâché par les banques, approché par des investisseurs qui n’en voulaient qu’à la marque et que Georges Viana a écartés de son projet, « il fallait qu’on gagne de l’argent, mais pas à n’importe quel prix»… L’entrepreneur a finalement opté pour le financement participatif. Un succès ! Les “Jeannette” ont récolté plus de 170 000 euros, puis 337 000 euros – 157 actionnaires qui ont versé de 304 euros à 10 000 euros – via une ouverture au capital toujours sur le web.

Je me suis intéressé au sujet lorsque j’ai vu les salariés occupant leur usine, mais je ne m’attendais pas à cette ampleur médiatique (cette semaine encore, des chaînes de télévision tournent dans les nouveaux locaux). Proportionnellement à d’autres entreprises plus grandes, elle était beaucoup plus importante. Mais “Jeannette”, c’est une entreprise plus que centenaire qui est restée dans le coeur des Caennais. C’est une entreprise historique qui fait partie du patrimoine. De plus, ce qui est arrivé aux salariés a touché les gens se disant que cela pouvait leur arriver. Et la madeleine, c’est un produit qui touche tout le monde.

Jeannette : un conte de fée ?

“Jeannette” est un cas unique en France, selon Georges Viana. «C’est une entreprise entièrement liquidée qui est relancée par un entrepreneur extérieur.» Peut-on parler de conte de fée ?

Oui, c’est vraiment un conte de fée. Rappelons-nous que personne ne voulait de “Jeannette”. On verra si le conte de fée se confirme mais c’est vrai qu’aujourd’hui, même si cela a été très difficile, quand je vois cet atelier et les salariés qui s’activent, je me dis que c’est leur entreprise et celle des gens qui nous ont aidés.

“Jeannette” est aussi devenue un symbole, un phénomène, mais surtout un état d’esprit. Georges Viana ne s’imaginait pas vraiment travailler avec des syndicalistes, c’est pourtant avec eux, « des gens pragmatiques », qu’il a monté ce projet. Aujourd’hui, il se moque de savoir qui est syndiqué parmi les salariés repris, mais il sait qu’ils occupaient tous leur usine. Pour eux aussi, les choses ont changé, tous doivent être polyvalents, et pouvoir passer de la production à l’emballage. “Jeannette” fait aussi partie ces très rares entreprises dont la moyenne d’âge est de 56 ans. Avec ses 165 ans, Georges Viana dit que « c’est la plus vieille start-up de France et qui a sûrement la moyenne d’âge la plus élevée».

Commercialisation en octobre

Entre deux et quatre nouvelles personnes viendront rejoindre l’équipe, encore des anciens “Jeannette”. Un nouveau cap sera franchi lorsque la commercialisation commencera et qu’il faudra sortir du four une tonne de madeleines par jour. Ce sera probablement début octobre, une boutique devrait ouvrir à côté de l’atelier, à Démouville. Les nouvelles madeleines seront aussi en vente dans des magasins, à Caen et autour. Et ensuite, viendra la vente en ligne pour contenter ceux qui ont tellement lu et vu les “Jeannette” et qui meurt d’envie de croquer leurs madeleines.
Et après ? On n’a sûrement pas fini d’entendre parler de la petite biscuiterie caennaise. «Les salariés rêvent comme moi d’un bicentenaire de “Jeannette”. On ne le verra peut-être pas mais nos enfants oui.»

Notre reportage : les premières photos des nouvelles madeleines “Jeannette”