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Les habitants de Hambourg votent NON à la candidature aux JO 2024
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Ce dimanche 29 novembre 2015 se tenait à Hambourg et dans la région voisine du Schleswig-Holstein un référendum pour ou contre la candidature aux JO de 2024. A la surprise générale – les sondages indiquaient une approbation de 56 à 64% -, le NON l’a emporté avec 51,6% des suffrages exprimés. La participation a dépassé les 50%.
Les dirigeants allemands, en premier lieu, le maire de Hambourg Olav Scholz (social-démocrate allié aux Verts) sont définitivement défaits sur ce projet qu’il avait érigé en phare de son mandat. Privé de légitimité populaire, il sera obligé de retirer la candidature de Hambourg au Comité international olympique.
De leur côté, les animateurs de la coordination « Nolympia » célèbrent le fruit de leurs durs efforts contre l’idéologie dominante et les puissances d’argent. Leur porte-parole, Florian Kasiske, a notamment déclaré en conférence de presse : « Les gens ont vu qu’il y avait des choses pour lesquelles l’argent serait mieux dépensé ». Le coût prévisionnel des jeux de Hambourg était estimé à 11,2 milliards d’euros par les autorités.
Nos camarades du Parti communiste allemand (DKP) se sont investis dans la campagne du NON. Eux aussi se félicitent du résultat : « Le rêve olympique de Scholz a explosé en vol » se réjouit leur site internet.
En 2013, le projet des jeux olympiques d’hiver à Munich et en Bavière avait également été repoussé par la population.
Pour les jeux d’été de 2024 restent en lices Budapest, Los Angeles, Rome et Paris.
A Paris et en Ile-de-France – parmi les têtes de liste aux régionales par exemple - un très large consensus existe (n’englobant pas tout le PG et tout EELV) pour, d’une part, défendre le projet porté par Anne Hidalgo, d’autre part, exclure la tenue d’un référendum. Les élus du PCF notamment se sont alignés sur Hidalgo sans consultation des communistes. Pour une fois, pourtant, la formule - qui relève en général du marketing politique - de la « démocratie participative » pourrait avoir un sens !
La tenue d’un référendum pourrait permettre au grand nombre de juger des éléments assénés par les promoteurs du projet. Les investissements, évalués officiellement à 6,2 milliards d’euros, risquent-ils de tripler comme à Londres 2012 ? Des retombées bénéfiques « sociales » sont-elles vraiment envisageables ? Combien chaque multinationale qui soutient le projet d’Hidalgo va réellement toucher ?
Depuis 30 ans, les JO sont plus la fête de l’argent et du capital que la fête du sport, toujours un temps d’exacerbation du nationalisme et de la concurrence plutôt que de célébration de la fraternité et de l’émulation…
Communistes, nous sommes prêts à participer à toute initiative collective en vue de la tenue d’un référendum, d’ici fin 2016, sur le maintien de la candidature de Paris pour les JO 2024.